SURVEILLEZ
les parasites et préparer les produits insecticides pour ne pas vous laisser envahir : mai est le moment où l'activité des plantes, comme les parasites, augmente.
BLANCHISSEZ
les vitres de la serre. Passez du blanc à ombrer avec un pinceau large ou un pulvérisateur. Une fois sec, il évite l'insolation des plantes.
AÉREZ
le plus souvent possible les châssis et la serre. Profitez des moments les plus chauds de la journée pour renouveler l'air et éliminer l'excès d'humidité porteuse de maladies.
REMPOTEZ
les dernières plantes fleuries destinées à passer la belle saison à l'extérieur. N'oubliez pas d'incorporer au terreau un engrais à décomposition lente.
REPIQUEZ
continuez et terminez les plantes à massifs ou pour fleurs coupées.
AMÉNAGEZ
un espace "mexicain" dans la serre pour mettre en valeur les plantes grasses les plus fragiles ou les plus originales telles les plantes cailloux.
un espace pour installer les suspensions de saison : acalypha, Begonia pendula, columnéa, cissus...
OUVREZ
largement les châssis pour que les plantes s'habituent à l'air. Dans la seconde quinzaine du mois, ils peuvent être enlevés.
COMMENCEZ
à sortir les plantes dites d'orangerie ou de serre froide (euriops, cératostigma, fuschsia, solanum...) en profitant d'un temps couvert ou en les installant dans un endroit abrité.
BASSINEZ
pulvérisez chaque jour les végétaux mais aussi les allées pour favoriser la croissance des plantes et malmener les acariens et autres mouches blanches qui criagnent l'humidité.
BOUTUREZ
servez-vous des châssis vides pour faire vos boutures dans un mélange de terreau, de vermiculite et de sable ou simplement dans des pots. Recouvrez-les d'un plastique et d'un ombrage.
Hébergez des plantes carnivores
La serre se libérant des plantes qu'elle a hébergées cet hiver, aménagez une zone humide garnie de tourbe et de mousse et installez-y quelques plantes pièges à insectes.
Dans le commerce, on trouve facilement sarracénies, droséras et dinées, qu'il vous suffira de plonger dans des matériaux humides (tourbe et mousse). Ces plantes peuvent aussi être semées, mais la réussite est plus aléatoire !
En automne, vous récupérerez l'emplacement en hivernant les plantes plus au sec, dans un coin de la serre.
EN BREF...
Somptueux anthuriums.
Les potées reviennent chez les fleuristes, dans les jardineries... Les spathes de l'Anthurium andreanum, à l'aspect cireux, presque artificiel, rehaussent l'éclat des compositions florales. Mais que sont deve-nues ces variétés au somptueux feuillage ? A. crystallinum, hookeri, magnificum, warcqueanum sont de véritables joyaux des serres chaudes. Gardés soigneusement (un peu jalousement, peut-être aussi) dans les serres tropicales des jardins publics, les reverrons-nous un jour chez nos fleuristes ?
Les plantes grasses sortent de leur repos de végétation :
un rempotage dans un mélange riche en sable s'impose. Comptez environ 2/3 de sable grossier pour 1/3 de terreau. Reprenez également les arrosages : une fois tous les 15 jours leur convient et leur suffit amplement.
Quelques curiosités à découvrir :
L'une des plantes les plus anciennes, le vrai papyrus (Cyperus papyrus) est à nouveau disponible en graines (Vilmorin). Il est encore temps de le semer à chaud.
Dans l'Antiquité, il servait à confectionner les précieux papyrus. Il peut atteindre 2m de hauteur ; ses feuilles sont réduites à une couronne de longs filaments. Il peut passer l'été à l'extérieur, en compagnie de bananiers ou d'alocasias. Dans la véranda, planté dans un grand bac, il ravira la vedette à ses compagnes.
Son frère, le Cyperus alternifolius, beaucoup plus trapu et plus commun, peut être multiplié très facilement : une feuille plongée dans l'eau ou piquée dans la terre humide, engendrera une nouvelle plante. Les payrus aiment tellement l'eau qu'ils aimeraient avoir le Nil à leur pied : ne les laissez donc jamais au sec !
A. crystallinum
A. hookeri
sarracenia purpurea
Bouturez les crassulas
Le bouturage est un moyen facile et rapide de reproduire ces petits buissons aux rameaux épais. Prélevez les boutures en coupant des rameaux d'une dizaine de centimètres de long. Coupez le plus net possible avec une lame de rasoir ou un couteau bien affûté, juste en dessous d'un nœud (endroit où les feuilles sont fixées). Laissez-les se cicatriser 2 ou 3 jours à l'air libre à l'abri du soleil, puis repiquez-les dans un terreau léger et drainant. Le mélange classique (terre de jardin, terreau et sable à parts égales) convient. Enfoncez les boutures de 3 ou 4cm et placez-les à mi-ombre, n'arrosez pas, attendez l'apparition des premières nouvelles feuilles pour le faire.
Une fertilisation bien pensée
Utiliser les solutions fertilisantes sur les plantes de serre ne se résume pas à la formule un rien enfantine : diluez n'importe quoi et arrosez !
Les professionnels arrivent à une régularité quasi parfaite de leurs plantes grâce à des apports savamment dosés, élaborés suivant les cultures auxquelles ils sont destinés et dispensés au moment précis où les plantes les réclament. Le jardinier amateur, obligé de se simplifier la vie, n'a d'autre issue que d'utiliser les "passe-partout" que lui dispense le commerce dit grand public. Programmez vos fertilisations : dans ce domaine, la régularité est de rigueur. Il est inutile de gaver les plantes pour les laisser ensuite sur leur faim ! divisez les dosages indiqués par 2 ou 3 et tenez-vous y pendant toute la saison, en intervenant tous les 8 ou 10 jours.
A chaque type de plante son stimulant !
Plantes fleuries (que l'excès d'azote ne manquerait pas de faire partir en feuilles) : l'acide phosphorique et la potasse doivent figurer en priorité au menu (4-6-6 ou 8-12-14). Les fertilisants en bâtonnets ou les engrais retard (type Osmocote) peuvent aussi venir à votre secours ; leur effet est régulier et dure environ 2 mois. Préférez toutefois les formulations liquides avec bouchon doseur, elles se diluent plus uniformément dans l'eau.
Plantes vertes : inutile de les arroser avec un engrais riche en acide phosphorique dont elles ne sauraient que faire.
Le bon choix : un fertilisant à dominante d'azote (genre 6-3-5)*
*Pour mémoire : ces chiffres indiquent respectivement les proportions d'azote (N), d'acide phosphorique (P) et de potasse (K).
Semez la pistache de terre
Plus connue sous le nom de cacahuète, la pistache de terre ou arachide peut être cultivée sous nos climats, protégée par des châssis où elle trouvera l'importance chaleur dont elle a besoin. Elle nécessite un sol sableux et pauvre pour bien prospérer. Semez-la maintenant pour récolter ses fruits en octobre. En été, elle produit de petites fleurs jaunes sans pétiole qui après fécondation, forment un fruit, une gousse dont la particularité est de se recourber vers la terre puis de s'enfoncer pour mûrir. Consommée crue, elle a la saveur d'une noisette, mais elle peut être bouillie ou grillée. Bon appétit !
Anthurium andreanum
Découvrez une marguerite d'or
Si vous pensez déjà aux floraisons qui égaieront votre hiver, pourquoi ne pas essayer l'euryops pectinatus ?
Cette Astéracée originaire d'Afrique du Sud offre une abondante floraison de marguerites jaune d'or, d'environ 5cm de diamètre, de décembre à avril. Elle forme un petit arbuste de 1m de haut, ligneux à sa base. Son feuillage persistant est gris argenté, très découpé. Rustique jusqu'à -5°C, voire moins, elle est cultivée en plein air dans les régions à climat doux. Ailleurs, il est préférable de l'éléver en pot pour pouvoir la déplacer selon les saisons et en profiter le plus longtemps possible. vu sa taille, prenez un pot de 40x60cm minimum. Une terre de jardin (calcaire) additionnée d'un peu de terreau et un bon drainage au fond du pot lui suffisent. Ne l'arrosez qu'une fois par semaine, car cette plante, très résistante à la sécheresse, redoute les excès d'humidité. Un petit apport d'engrais tous les quinze jours de l'automne au printemps permettront de compenser les carences de la culture en pot et de favoriser une abondante floraison. Dès que possible, en fin d'hiver, aérez bien pour débarasser l'air de l'humidité. En fin de floraison, taillez les fleurs fanées et reformez la plante en éliminant les tiges rebelles et le vieux bois. Et si l'euryops vous a charmé, bouturez-la : c'est maintenant la bonne période.
Sortie en douceur
Mai sonne l'heure de la sortie des plantes semi-rustiques à l'extérieur.
Malheureusement, le contraste de lumi-nosité peut endommager le feuillage. Pour éviter cela, faites-leur passer une quinzaine de jours dehors, mais dans un endroit ombragé, pour les endurcir, comme disent les horticulteurs. Ensuite, vous pourrez les installer où vous le désirez.
Préparez la sortie du bananier
Au mois de mai, fais ce qu'il te plaît ! En effet, lorsque les saints de glace, sont passés, après le 15 mai, vous pouvez sortir votre bananier afin qu'il profite des rayons du soleil. Mais avant de lui donner un emplacement au jardin, rempotez-le dans un pot d'un diamètre adapté à sa taille.
Un mélange de terre composé à parts égales de terre de jardin, de terreau et de terre de bruyère lui conviendra parfaitement. Pour qu'il produise un abondant feuillage, son alimentation doit être équilibrée et suffisante. C'est une plante exgeante : mélangez à ce terreau un engrais riche en potasse (K) et en azote (N), et arrosez abondamment, d'autant plus quand les températures sont élevées.
Des tomates ...
Plantées directement dans le sol de la serre, les tomates vous assureront une production de fin de saison. Vous prolongerez la période de récolte et verrez mûrir les dernières tomates à l'abri des aléas climatiques de l'automne. Améliorez le sol en bêchant profondément. Profitez-en pour incorporez du compost mûr. Fixez des tuteurs traditionnels, en bois ou en métal, ou tendez des fils de fer entre la partie haute de la structure de la serre et le sol, grâce à un pieux en bois. Préférez des fils de fer plastifié qui empêchent les attaches de glisser sous le poids des pieds de tomates. Plantez les pieds en les enfonçant de moitié. Pour une production tardive, laissez plusieurs tiges, cxe qui aura pour effet de retarder la production de fruits. L'idéal est d'installer un système de goutte-à-goutte (pour échapper aux contraintes de l'arrosage) et de recouvrir le sol d'un paillage pour ralentir le dessèchement de la terre.
Halte aux nœuds
Il vous est souvent arrivé de vous retrouvé emmelé avec le tuyau d'arrosage, de vous empêtrer les pieds dedans ou que l'eau ne passe plus, car des nœuds se sont formés en arrosant dans la serre. ? Pour éviter ce genre d'accident, installez un dévidoir équipé d'une entrée d'eau.
Fixé au mur ou sur une paroi de la véranda ou de la serre, il permet de dérouler juste la longueur nécessaire et d'avoir une liberté de mouvement.
et des melons sous serre
Souvent les melons n'arrivent pas à maturité en fin de saison dans la moitié nord de la France, la fin de l'été, trop pluvieuse ou trop froide, les empêchant de mûrir. Dès le début du mois, semez-les en pleine terre dans la serre. Faites des trous de 30cm de profondeur et de côté. Enrichissez le sol avec du fumier bien décomposé ou du compost pour potées que vous mélangerez à la terre du trou. Tassez légèrement et installez 3 graines par trou en les enfouissant de 1 à 2cm. Recouvrez-les et tassez à nouveau. Arrosez bien. Pour que les graines grement vite (5 jours), i; leur faut une température de 20°C. En mai, sous la serre les températures sont parfaites. Pour que les plantes ne prennent pas tout l'espace, prévoyez un palissage. Installez un grillage le long des trous de plantation, maintenu par des piquets. À mesure que les tiges se développent, palisez-les à l'aide de raphia ou de ficelle, évitez les liens plastifiés renforcés de fil de fer : ils ont tendance à couper les plantes à tiges tendres. Quand les premiers fruits apparaissent, installez-les dans des filets (*) eux-mêmes fixés au grillage, qui supporteront leur poids ; de plus ils seront bien mieux exposés à la lumière.
(*) Utilisez des filets à mandarines ou à oranges, à pomme de terre ou des morceaux de filet destinés à protéger les petits fruits des attaques des oiseaux.
Un bulbe spectaculaire
C'est à cette période qu'il faut mettre en terrele tubercule d'Amorphophallus rivieri, une plante surprenante. Un pot d'au moins 3 litres est nécessaire pour assurer un bon développement des racines. Réalisez un drainage de 3 à 5 cm d'épaisseur avec des cailloux et des tessons de terre cuite. Faites un mélange de 2/5 de terreau, 2/5 de sable et 1/5 de terre du jardin. Apportez une dose de compost et mélangez. Plantez le tubercule en le couvrant de 5cm de ce mélange. Arrosez régulièrement mais sans excès. Une gigantesque feuille unique en haut d'une épaisse tige tigrée sortira doucement du pot (H. 1m environ). À l'automne, la tige se couche, signe de l'entrée en repos de la plante. Sortez le tubercule du pot pour le mettre au sec et attendez la floraison de mars.
Du céleri pour l'automne
Semez dès maintenant le céleri à côtes pour en déguster les feuilles cet automne. Préparez une caisset de semis drainée avec du terreau spécial semis. Utilisez un semoir pour vous simplifier la tâche. Recouvez et tassez légèrement. Mettez la caissette à tremper dans de l'eau pour ne pas bouger les graines. Repiquez les plants, quand ils ont trois feuilles, dans des godets pour les faire grossir avant de les mettre en pleine terre.
Suspensions...
mode d'emploi
Pour une culture facile, choisissez les bons matériaux et associez des plantes qui ont les mêmes besoins. Utilisez un terreau de bonne qualité. Incorporez de l'engrais à diffusion lente, il favorisera une belle floraison toute la saison. Enfin, vérifiez la solidité des chaînettes et des crochets : une suspension arrosée pèse nettement plus lourd que sèche !
1 Dans les suspensions en grillage, maintenez le terreau avec un feutre non tissé perméable. Il en existe des prêts à l'emploi spécialement prédécoupés.
Autrement, perforez le pot en plastique pour que l'excédent d'eau puisse s'en échapper.
2 Ajoutez au terreau des billes d'argile afin de le rendre plus aéré et drainant.
3 N'associez pas trop de plantes diffé-rentes pour éviter le fouillis. Éclatez les mottes lors de la mise en place pour qu'elles colonisent totalement le volume du substrat.
Une liane à découvrir
De la famille des solanacées -la même que les tomates-, le Solanum jasminoïdes est une liane qui embellira une paroi de votre véranda, sur un simple support. Il ne pique pas ; ses feuilles vert-brun nuancé sont entières et ses tiges peuvent atteindre 5m. La floraison est généreuse, jamais exhubérante, mais peut s'étaler du printemps à l'automne. À l'extrémité de petits branches apparaissent des fleurs de couleur bleu, lilas ou blanche selon la variété. C'est au printemps qu'auront lieu taille et rempotage, alors que la multiplication se pratique essentiellement par bouturage en août. Préférez le côté le plus chaud de la véranda, où vous pourrez le marier avec un Hoya carnosa ou un Clérodendron thomsoniæ. Attention : le support de culture doit être frais, meuble, profond (40cm) et composé de 60% de terreau argileux, 30% de terre de bruyère et 10% de sable. Durant la belle saison, apportez tous les quinze jours un engrais de type 18-12-24 pour privilégier le renouvellement floral. À part quelques attaques de pucerons, on peut considérer qu'il n'a pas de problèmes sanitaires.. Et puis si après l'avoir essayé, vous souhaitez l'employer à l'extérieur, sachez que la souche est fragile : une température -6 à -8°C lui est en principe fatale.