Des fuchsias dans le Midi
Tous les fuchsias ne supportent pas le climat du Midi. Vous en trouverez plus de 150 variétés différentes, testées depuis le XIXème siècle dans nos jardins.
L'espèce Fuchsia triphylla, notamment, convient particulièrement bien à une culture en pleine terre et plein soleil. Les spécialistes en proposent une dizaine de cultivars. Formés sur tige, certains fuchsias deviennent des standards, de véritable sujet de collection très recherchés. Pour mener à bien cette culture, commencez par choisir des variétés à port naturellement érigé.
N'utilisez que des boutures de tête en supprimant toutes les pousses adventives à la base du segment.
Cependant prenez soin de conserver au moins deux feuilles sur les pousses axiliaires le long de la tige. Ces feuilles serviront de tire-sève et permettront au tronc de grossir, ce qui est indispensable pour pouvoir supporter la couronne. Vous formerez cette couronne en pinçant l'extrémité de la tige, lorsque votre standard aura atteint la hauteur souhaitée. Durant la première année, incorporez au sub-strat un engrais riche en azote. Dès l'année suivante, utilisez un produit de type engrais pour géranium.
Rempotez votre sujet tous les deux ans et n'oubliez pas de le bassiner très régulièrement pendant l'été.
Le goyavier fraise
Les goyaviers comptent parmi les premières plantes exotiques introduites dans nos jardins, mais parmi la centaine d’espèces connues, quelques-unes seulement se rencontrent en culture. Psidium guajava introduit dès 1692, est surtout connu pour ses cultivars 'Pomifera', le goyavier pomme, et 'Pirifera', le goyavier poire. Ces variétés doivent être greffées, le semis produit une multitude de formes indésirables. Ce n’est pas le cas de Psidium littorale var. longipes, le goyavier fraise, espèce relativement fixe qui vient bien à partir de graines. Il a également l’avantage d’être bien rustique dans les jardins abrités du Midi où il fructifie abondamment et régulièrement à l’automne. Les petits fruits rouge vineux ne sont pas à abandonner aux oiseaux : leur saveur exquise rappelle celle de la fraise ! Peu exigeants pour des plantes subtropicales, les goyaviers se contentent d’une bonne terre de jardin additionnée de terreau. Attention, ce sont des myrtacées, et comme toutes les plantes de cette famille, ils redoutent les engrais chimiques.
La liane-orchidée
Podranea ricasoliana est une bignone à floraison automnale. Ses fleurs tubulaires rose rayé de rouge et à cœur jaune se dégagent d’un beau feuillage vert brillant. Plantez-la maintenant. Elle n’a besoin que d’un bon sol de jardin et d’une exposition ensoleillée pour recouvrir très rapidement murs et pergolas, et fleurir pendant près de trois mois ! Taillez-la (éventuellement) après la floraison et multipliez-la par bouturage pratiqué à l’ombre, en juillet, avec des pousses herbacées encore un peu tendres. Le marcottage, facile, permet d’obtenir des plantes fleuries après une année de culture. Comme toutes les bignones à feuillage caduc, la liane-orchidée s’avère d’une bonne rusticité et peut être essayée en dehors du Midi, mais en situation abritée.
Anis vert : plante et graines
Fruits
Des jujubes dans 15 ans ...
... C'est en effet le temps qu'il vous faudra pour profiter de votre jujubier si vous le semez maintenant ! Heureusement, notre Ziziphus jujuba reprend le chemin des pépinières après un exil peu mérité. Il abonde encore dans les jardins marseillais où l'on apprécie ses fruits mucilagineux très sucrés, brun-rouge, de la grosseur d'une datte. L'arbuste, qui peut atteindre 8m de haut, est très décoratif avec ses rameaux tortueux et ses petites feuilles caduques, dentées et brillantes. La floraison jaune apparaît en juin, suivie, en septembre, d'une ribambelle de "chichourlies" comme les nomment les Provençaux. Le jujubier ne craint pas la sécheresse , encore moins les fortes chaleurs ; il s'adapte très bien aux sols pauvres mais sa croissance sera plus rapide s'il est fertilisé.
C'est de Chine, patrie d'origine du Ziziphus, que nous arrivent deux cultivars aux fruits nettements plus gros : 'Li', très recherché pour sa grosse production et 'Lang', aux fruits en forme de petites poires infiniment goûteuses ; c'est ce dernier qui est fortement recommandé.
Légumes
La ficoïde et le scolyme
Le scolyme d'Espagneu
légume rare, se sème en juin, mais pour obtenir de jeunes pousses à déguster en salade, semez-le dès le début du mois, en lignes distantes de 30cm. Récoltez les rosettes en éclaircissant à 15cm sur le rang et tenez le sol frais pour favoriser la végétation des plants laissés en place. La récolte des racines (comparables à celles des salsifis) s'effectue de septembre au printemps suivant.
tLa ficoïde glaciale est une surprenante salade aux larges feuilles, couvertes de nombreuses vésicules transparentes, semblables à des gouttes d'eau congelées. Les graines étant très fines, mélangez-les à du sable fin avant de les semer à la volée sur une terre "terreautée".
N'enterrez pas les semences, plombez, arrosez bien et éclaircissez à 10cm en tous sens dès la levée.
Fleurs
Surveillez la lavande
Si les lavandes ont peu d'ennemis, les attaques de pourridié ne sont pas rares. Ce champignon que les gourmets connaissent sous le nom d'armillaire couleur de miel est vite repérable. Il forme de larges touffes au pied des plantes, qui dépérissent rapidement. Arrachez soigneusement les végétaux atteints et brûlez-les. Avant de replanter, remplacez impérativement la terre infectée. Un autre champignon, aérien celui-là, dépose un feutrage blanchâtre sur les feuilles et les pousses. C'est un botrytis, que vous combattrez aisément avec une spécialité du commerce à base de bénomyl. N'oubliez pas que les lavandes sont des plantes très mellifères et que les traitements sont interdits à l'époque des floraisons. La sauvegarde de nos butineuses en dépend !
Des daturas réussis
Pour réussir vos semis de daturas annuels, choisissez une terre riche, légère, profonde, bien ameublie, ensoleillées et, très important, calcaire. La veille du semis, apportez un engrais potassique (sulfate de potasse, patentkali) par simple griffage et mettez les graines à tremper pendant 24h. Semez en poquets espacés d'un mètre en tous sens.
Découvrez la marsile
La marsile (Marsilea quadrifolia) ressemble à s'y méprendre à un trèfle. Du rhizome traçant partent des feuilles isolées, chacune portant deux paires de folioles en forme de cœur. Elles sont enroulées en crosse à l'état juvénile. Autre particularité : c'est une plante aquatique ; les petites feuilles jouent d'abord le rôle de flotteur puis se dressent sur un pétiole d'une dizaine de centimètres de hauteur. À noter toutefois que le marsile prospère également très bien terre bourbeuse. Cette grande rareté (seule espèce européenne du genre) est protégé en France. Heureusement, elle est commercialisée et vous pouvez l'installer ou la multiplier ce mois-ci.
Plantez les "cabosses"
Les cabosses sont les plants d'artichauts que l'on a conservés depuis l'œilletonnage de la saison précédente. Mis individuellement dans des pots de 8 à 10cm à l'automne, ils donnent des pieds vigoureux et bien racinés qui fructifient plus rapidement que les œilletons prélévés au printemps et offrent une bonne récolte presque en même temps que les vieux pieds. Plantez en lignes distantes de 1m environ, avec un écartement de 0,80 à 1m sur le rang, en terre copieusement fumée. Ces plants sont vendus en godets mais portent rarement de nom ! Soyez exigeant et dénichez 'Perpétuel', qui ne peut être cultivé que sur le littoral méditerranéen et donne une récolte dès janvier ; le magnifique 'Vert de Provence' qui résiste bien à la chaleur et fructifie allègrement au mois d'août, ou encore 'Macau' (ou 'Gros Blanc d'Hyères') et 'Violet Hâtif' (ou 'Violet de Provence'), intéressants pour leur précocité dans le Midi. Sachez que cette culture ne peut occuper le terrain que durant 3 ou 4 ans maximum. Chaque année, lors du départ de la végétation au printemps, effectuez un apport de nitrate de soude (100-200g/10m²) que vous enfouirez par un bon griffage. Pour l'automne, prévoyez un engrais chimique complet ou, mieux, 250g de scories, autant de superphosphate et 100 à 200g de chlorure de potasse, toujours pour 10m². Ne lésinez pas sur le fumier bien décomposé, les artichauts en raffolent !
À l'eau, les agapanthes !
Ces superbes liliacées aux racines char-nues et aux ombelles bleues, violettes ou blanches sont déjà le point de mire de vos corbeilles estivales ; mais les avez-vous essayées en mixed-border aquatique ?
les pieds dans l'eau, en bordure de bassin, leurs hampes majestueuses se renou-vellent de juin à septembre avec une couleur plus intense qu'en sol sec.
Plantez les lauriers-roses en fleurs
Ils sont déjà en fleurs et c'est le moment de les choisir. À la plantation, faites un apport de fumier composté. Arrosez abondamment une fois par semaine pendant tout l'été, pour obtenir une floraison continue jusqu'en octobre. Continuez les arrosages, environ une fois par mois, pour assurer la reprise. Début mars 2004, rabattez les pousses de l'année d'un tiers de leur longueur pour former une plante bien touffue. Par la suite, contentez-vous de supprimer les tiges ayant fleuri à hauteur du deuxième ou troisième niveau de feuilles au-dessous de la hampe florale. Tous les ans, à l'automne, incorporez par griffage du sol du sang desséché ou de la corne broyée, ainsi que du fumier bien décomposé.
cardon 'Blanc amélioré'
Multipliez le néflier du Japon
Au mois de mai, tout est possible pour le néflier du Japon.
Le semis de pépin des fruits bien mûrs : repiquez les plantules en godets dès qu'apparaissent les deux premières feuilles ; vous les installerez en pleine terre cet automne.
La greffe en écusson des variétés qui vous intéressent sur des pieds issus de semis ou sur cognassier vous permet d'obtenir des formes naines. Les nèfles (ou bibaces) seront plus parfumées si vous pratiquez cet écussonnage sur aubépine. Cette technique nécessite l'élévage de plants d'aubépine, mais le résultat est à la hauteur de l'effort. Si le temps vous manque, pratiquez cette greffe en août à œil dormant.
Le bouturage de rameaux non aoûtés et munis d'un talon est facilement réalisable avec une légère chaleur de fond.
Le marcottage : le néflier du Japon drageonnant avec vigueur, vous pouvez marcotter les pousses flexibles avant de les supprimer complètement.
Et si vous voulez en acheter, sachez que parmi les nouveaux cultivars, les préférences vont à 'Tanaka', très vigoureux, aux gros fruits (7cm), 'Bassico', juteux et sucré, 'BB', à chair colorée et 'Ottaviani', au goût de passiflore.
Les orchidées s'enrhument facilement
Pour éviter ce problème, sortez-les à l'extérieur, mais choisissez un site ombragé protégé du vent et même des courants d'air.
Arrosez les potées au moins une fois par semaine avec un arrosoir à pomme fine dans lequel l'eau aura séjourné 12 à 15 heures.
Surtout, évitez l'aspersion au jet : l'eau sous pression est trop froide pour ces végétaux.
Légumes
Artichauts et cardons
Pour les botanistes, il s'agit de la même espèce, Cynara cardunculus, un des rareslégumes cultivés originaires d'Europe et probablement d'Italie. En culture, les artichauts sont vivaces ; au début du mois, plantez les œilletons par deux ou trois mois, à un mètre en tous sens, dans une terre fortement fumée. Maintenez le sol humide jusqu'à la reprise. Dans le Midi, préférez le légendaire 'Vert de Provence', toujours d'actualité et 'Romagna Violet' qui a supplanté les anciens "violets" italiens. Vivace également, le cardon est cultivé en annuelle pour l'obtention de plantes jeunes et tendres. Il est conseillé cependant de conserver deux ou trois pieds chaque année afin d'obtenir des graines, qu'il est préférable d'obtenir sur des plants de deux ans. En mai, dsiposez 4 graines en poquets distants d'un mètre en tous sens. Suivez les arrosages d'été pour profitez du feuillage luxuriant de vos cardons dès l'automne. 'Blanc Amélioré', 'Plein Inerme' et 'Puvis' ont fait leurs preuves.
SEMEZ
l'anis (Pimpinella anisum) en place, en lignes distantes de 20 cm. Les graines à peine recouvertes, plombez énergique-ment le sol.
le cardon en disposant 4 graines par poquets distants de 1m en tous sens. Dès la levée, maintenez le sol humide et apportez un engrais liquide durant toute la belle saison. La récolte a lieu en automne.
la raiponce à la volée, sur un sol légèrement damé, sans recouvrir les semences, qui doivent être exposées à la lumière pour germer.
les courges en poquets de terreau siliceux additionné de 50g de sang desséché et de 10g de superphosphate d'os par unité
MULTIPLIEZ
le zoysia (graminée tropicale pour gazon méditerranéens) par éclats de touffes ou par boutures de stolons ou de rhizomes, sous ombrière.
le néflier du Japon par bouturage de rameaux munis d'un talon ou par marcottage des pousses flexibles. N'oubliez pas que le bibacier doit être formé sur un tronc unique pour fructifier abondamment.
le figuier de Barbarie par bouturage d'articles (ces rameaux aplatis qu'il ne faut pas prendre pour des feuilles). Attendez au moins une semaine avant de les placer dans un substrat sableux : la cicatrisation des boutures de cactées est nécessaire à leur bonne reprise.
TERMINEZ
la récolte des asperges dès la fin du mois.
PLANTEZ
les oeilletons d'artichauts repiqués à l'automne et fumez les vieilles plantations en apportant par griffage 200 g de nitrate de soude pour 10 mètres carrés.
La crambée maritime : arrachez quelques vieux pieds et coupez les racines en tronçons de 8 à 10 cm. Plantez-les en place en les recouvrant de 5 cm de terre. Cette culture peut s'échelonner pendant 10 ans si vous ne récoltez les feuilles qu'après la troisième année de plantation.
FUMEZ
les vieilles plantations d'artichauts en apportant de 100 à 200g de nitrate de soude pour 10m², sans oublier que ces plantes raffolent du fumier bien décomposé.
au pied des treilles affaiblies ou rajeunies, un engrais azoté : 100g de nitrate de soude ou d'ammoniaque par m². Pour les autres, évitez les fumures trop riches en azote nitrique qui empêchent les raisins de bien conserver.
Fleurs
Des fougères au fil de l'eau
Imaginez un tapis moussu, duveteux, tout doux, d'un beau vert tendre au printemps et en été, cramoisi avec des accents rouge vif dès les premiers froids. Mais n'envisagez pas de mettre le peid sur cette séduisante moquette : elle flotte ! Confectionnez cet élégant motif avec une petite fougère aquatique, Azolla filiculoïdes. Originaire d'Amérique, elle a colonisé nos eaux tièdes mais reste rare dans la nature. En culture, elle est plutôt envahissante et, si vous n'y prenez garde, elle étouffera la végétation du bassin. L'espèce A. caroliniasa est aussi intéressante, mais moins colorée. Les salvinias sont étonnantes : leurs feuilles entières, nettement repliées sur la nervure médiane, sont occupées par des poils qui les rendent insubmersibles ; les rainettes arboricoles les adoptent volontiers pour leurs siestes estivales. Salvania natans est la seule espèce européenne du genre, rustique jusque dans le nord-ouest de l'Europe. S.auriculata se maintient bien dans les bassins du Midi, mais peut disparaître par grands froids ; hivernez quelques plantes en situation très lumineuse, dans un récipient rempli d'eau et de terre sableuse ; les spores tomberont au fond et germeront au printemps.
Multipliez le figuier de Barbarie
L'Opuntia ficus-indica est largement naturalisé sur les côtes méditerranéennes. Mais savez-vous que plusieurs espèces d'oponces (figuier de Barbarie) sont rustiques dans toute la France ? Leurs fruits comestibles sont malheureusement pourvus de glochides, ces petits aiguillons hérissés de minuscules à manipuler. Cependant, les floraisons sont souvent spectaculaires. Ces cactées se plaisent dans tous les sols, pourvu qu'ils soient bien drainés. En dehors du littoral, protégez-les de l'humidité hivernale qu'ils redoutent. Elles se multiplient par bouturage d'articles, ces rameaux aplatis ou cylindriques qu'il ne faut pas prendre pour des feuilles. Attendez une bonne semaine pour que les articles coupés se cicatrisent puis placez-les dans un substrat sableux.
Les lis des steppes adorent la chaleur
Les lis des steppes (érémurus) sont sensibles à l'humidité hivernale et printanière, et requièrent une "cuisson" marquée en été. Ils ont besoin d'une terre légère, sableuse bien drainée, et une exposition très chaude.
♥ Les souches sont constituées d'un gros bourgeon entouré de racines tubérisées. Ces souches atteignent 50cm de diamètre. Plantez-les en automne, à 8cm de profondeur, en laissant affleurer le bourgeon.
♥ En terre un peu trop argileuse, disposez un lit de graviers recouvert de sable et de terreau. Espacez les plantes de 30cm en intercalant une couche de terreau entre l'extrémité des griffes afin de les superposées si elles sont trop longues.
♥ Lorsque la rosette de feuilles apparaît en fin d'hiver, protégez-la sous cloche transparente jusqu'à ce que la hampe florale atteigne 20cm. Car si l'eau stagne au cœur de la rosette basale, elle pourrit.
Selon les variétés, les hampes florales peuvent atteindre 2 m, elles apparaissent à partir de mai.
Cassez les tiges fanées si vous ne voulez pas récolter les graines.
Rose trémière : déplacez les semis spontanés
La rose trémière se ressème spontanément au jardin. Mais, si de jeunes plants poussent dans des endroits qui ne vous conviennent pas, il est tout à fait possible de les déplacer pour les installer où bon vous semble...
1 Les semis se développent souvent dans des zones sèches. Pour arracher le plant sans endommager son système radiculaire, mouillez la terre en arrosant doucement au goulot.
Laissez le sol s'imprégnez en profondeur, quitte à arroser plusieurs fois, pendant 2 ou 3 jours.
2 Enfoncez une bêche plate verticalement tout autour du plant, sur la longueur du fer, pour réaliser une motte carrée de 10 - 12 cm de côté. faites levier pour soulever la motte. L'objectif est de ne pas blesser les racines, surtout la racine pivotante principale, ce qui compromettrait la reprise.
3 Replantez aussitôt dans un large trou. Pour faciliter la reprise, mélangez la terre de rebouchage avec du compost, pour retenir un minimum d'humidité, et de la perlite pour favoriser le drainage.
Arrosez beaucoup, puis laissez faire la nature. Une cagette à légumes retournée lui procurera un ombrage salutaire.