Activez le compost
Donnez un petit coup de pouce à la transformation de vos déchets organiques en un compost bien mûr. Pour cela, préparez un purin d'ortie avec une brassée d'orties fraîches que vous laisserez macérer trois semaines dans un seau d'eau. A l'aide d'un bâton, creusez dans le tas du futur compost, tous les 30cm, un trou de 50cm de profondeur. Laissez couler le purin dans chaque trou et rebouchez-le. Un gain de temps appréciable.
arbre fruitier désherbé
Repiquez les choux d'hiver
Choux de Toscane, choux frisée du Nord et choux perpétuels du Portugal se repiquent maintenant. Enterrez la tige principale le plus profondément possible, même au-delà des premières feuilles. De nouvelles racines apparaîtront tout le long, qui garantiront la bonne alimentation de vos légumes.
Le mystère de la lune rousse
Soupçonnée de griller les jeunes pousses au printemps, la lune rousse commence avec la nouvelle lune qui suit Pâques et qui finit à la nouvelle lune suivante. Il suffit que le ciel se dégage pour que le sol perde, par rayonnement, 7 à 8°C par rapport à l'atmosphère environnante. Aussi, continuez de protéger vos cultures contre le gel, même si la température nocturne ne semble plus le justifier.
Surveillez le compost avant l'été
Il est important que votre tas de compost n'arrête pas son travail de maturation sous l'effet de la sécheresse. Il doit même profiter de la chaleur extérieure pour accélérer les phénomènes de fermentation. Aussi, dès que la chaleur s'installe, pensez à l'arroser copieusement "à cœur" en récupérant l'eau de rinçage de vos légumes par exemple. Dès qu'il sera bien imbibé, couvrez-le pour le protéger du soleil et limiter l'évaporation. Vous pouvez utiliser de la paille, de la terre, un vieux tapis ou une bâche en plastique.
Des carottes saines
Le semis de carottes destinées à la conservation hivernale se réalise de mi-mai à mi-juin. La carotte est un légume qui croît lentement et exige de ce fait plusieurs binages et désherbages au long de sa culture. Aussi, cet effort consenti, est-il particulièrement désagréable de constater, à l'arrachage en automne, de nombreuses galeries noirâtres dans les racines. La responsable est une petite mouche noire à tête orange, dite mouche de la carotte, qui pond au voisinage des ombélifères, d'avril à octobre. Sa larve jaunâtre peut causer des dégâts considérables. C'est pourtant au moment du semis, c'est-à-dire maintenant que les premières mesures de prévention se mettent en place. En premier lieu, il convient de pratiquer une bonne rotation : souvenez-vous de la localisation de la planche de carottes de l'année passée (un agenda des semis, tenu à jour, rend de bons services) et changez-en. Evitez les fumures fraîches qui attirent les parasites. Pratiquez les cultures associées : semez vos carottes entre des rangs d'oignons, d'échalotes et de poireaux qui éloignent la mouche. Plantez dès maintenant des pieds de romarin, sauge, tanaisie et lavande que vous utiliserez en décoction (dilution à 5%), régulièrement pulvérisées sur les feuilles de carottes à partir du mois de juin.
De la rhubarbe pour vos haricots
Le puceron noir des fèves et des haricots inhibe la croissance de ces derniers, véhicule de maladies virales et finit par provoquer la fumagine, sorte d'enduit noir qui se forme sur les feuilles et les fruits. Il est produit par des champignons qui se nourrissent des excrétions sucrées des pucerons. Les plantes bénéficiant d'une équilibrée supportent sans dommage des attaques de pucerons assez fortes. Évitez les excès d'azote et les carences en éléments nutritifs. Si le problème se renouvelle chaque année, procédez à une analyse du sol. Arrosage énergique, fertilisation au purin d'ortie, poudrage de cendres de bois en viennet souvent à bout. Pulvérisez une infusion de feuilles de rhubarbe diluée à 5% en cas de persistance du problème.
Semez un engrais vert de printemps
Il est rare qu'en mai le jardinier occupe de suite toute sa terre disponible. Ne serait-ce que pour garder un peu de place pour les choux et poireaux d'hiver. Par contre, l'herbe et les jeunes limaces n'hésiteront pas à conquérir le terrain. Plusieurs solutions s'offrent à vous.
Le faux semis. Préparez le sol selon le procédé du faux lit de semence, c'est-à-dire en le préparant comme pour un semis. Laissez venir les adventices, qui en profiteront pour germer à profusion, rééquilibreront la terre en oligo-éléments et assureront la couverture du sol. Début juin ou mi-juin, selon vos besoins, vous les faucherez ou binerez pour les enfouir. Attention cependant : le mouron des oiseaux se bouture à partir des tiges, il faudra donc l'enlever et le composter.
Si les limaces dominent le terrain, prévoyez un semis de moutarde dont les racines émettent une substance qui en détruit les oeufs. Dès que vous aurez besoin de la place, enfouissez-la comme tout engrais vert.
Si votre principal souci est une mauvaise herbe très présente (liseron, renoncule, chiendent...), vous pouvez semer un trèfle blanc nain, à raison de 3 à 4g/10m² et, ceci le plus rapidement possible. Vous le laisserez en place plus longtemps, voire la saison entière... mais aux grands maux les grands remèdes !
À découvrir
Une glycine comestible
Elle s'appelle Apios tuberosa, ressemble à la glycine vivace, mais se cultive comme une annuelle. Dès le mois d'octobre, elle forme une longue chaîne de tubercules comestibles.
Les fleurs pourpres et rose sont délicieusement parfumées ; vous les apprêterez en beignets comme des fleurs d'acacia. Les tubercules sucrés, très appréciés par les Indiens d'Amérique du Nord, se mangent bouillis ou cuits au four, accompagnés de beurre, de crème ou de sauce blanche. Il suffit de les brosser et de les peler avant de les préparer. Sa culture est facile, dans les régions montagneuses à automne gélif ; on peut même l'installer en jardinière pour lui réserver une place le long d'un mur ou dans une véranda. Elle affectionne un sol léger et calcaire de préférence, est peu exigeante, hormis qu'elle supporte mal la sécheresse.
Apprivoisez l'égopode
Cette "mauvaise herbe" vivace des jardins (Aegopodium podagraria) fréquente aussi les bois frais et le bord des chemins. Ses racines traçantes lui donnent une étonnante capacité de prolifération, à la manière des orties, d'où sa réputation d'être indélogeable. Autrefois cultivée comme plante potagère, on la trouve aujourd'hui parmi les ornementales dans une version panachée (A. p. 'Variegatum'), moins envahissante il est vrai ! Pour s'en débarasser, il faut arracher la moindre tige souterraine. Opérez de préférence en lune descendante, et par temps sec, pour amoindrir la résistance des tronçons de tige que vous pourriez oublier. Dans un endroit réellement envahi, préparez la terre pour planter de la tagette minuta : elle a la réputation de concurrencer efficacement l'égopode. Si au contraire, vous désirez l'introduire dans votre jardin, choisissez un emplacement à l'écart. Pour plus de précaution, délimitez-le en enfonçant de la tôle sur 20cm dans le sol. Les jeunes feuilles d'égopode, très aromatiques, sont délicieuses en salade. Moins jeunes, elles sont savioureuses en soufflé, tarte ou simplement cuites à la vapeur. Pas mal non plus comme solution de désherbage !
Un compost bien composé
Pour être rapidement dégradé et assimilé par le sol, un compost végétal doit contenir moins de 10% de résineux, pas ou peu de thuya (les huiles essentielles de terpène qu'il contient doivent être transformées par des microbes spécifiques). Composé essentiellement de feuilles, déchets jardiniers et de cuisine, il gagnera à être enrichi de tontes de gazon, en couches alternées avec les autres composants.
Songez-y lorsque vous taillerez votre haie : brûlez l'excédent de résineux et de thuyas et utilisez les cendres.
EN BREF...
10°C.
C'est la température requise pour la levée des grains de haricots, surtout si le temps est frais et humide. En trempant les graines 24 heures dans l'eau avant le semis, vous aiderez vos haricots à prendre un bon départ ! Ce procédé favorise en effet la germination et la levée...
Du trèfle dans les abricots
Le trèfle membre de la famille des fabiacés (anciennement les légumineuses), est le seul engrais vert que vous pouvez semer autour des arbres fruitiers sans que cela entraîne un problème de concurrence pour l'eau. Préparez le terrain en désherbant, depuis le tronc des arbres jusqu'à 30cm au-delà de leur ramure. Émiettez soigneusement la terre, ratissez pour égaliser la surface. Semez à la volée, enfouissez les graines au râteau et tassez bien le sol.
La suite des opérations dépend de la région où vous habitez et de la météo. S'il pleut, il n'y a rien à faire, sauf surveiller l'humidité de la terre jusqu'à ce que la levée soit correcte.
Si le soleil est aun rendez-vous, pensez à pailler le semis.
Après l'hiver...
Les plantes d'appartement, le laurier-sauce en pot, les aromates sensibles au gel qui ont passé l'hiver au chaud se retrouvent couverts de pucerons et d'aleurode au printemps. Douchez-les à l'eau tiède, jet soutenu, pour les en débarasser, puis pulvérisez une décoction de tanaisie.
Des semences à la bonne température
Les semences ont besoin d'une température adéquate pour bien lever et chaque graine a des exigences spécifiques. Les melons verront leur croissance interrompue par manque de chaleur alors que la levée des laitues peut être inhibée par une température trop élevée.
Connaître la température idéale pour chaque variété est un gage de réussite car plus la levée est rapide, plus la plante se développe vite et se défend mieux contre les attaques des nuisibles et maladies.
Avant de débuter le semis de printemps, assurez-vous que la terre est suffisamment réchauffée. Utilisez un thermomètre et complétez cette information en observant l'avancement de la végétation environnante, qui indique l'arrivée du printemps. Le crocus, le noisetier sont les premiers à fleurir, suivis du forsythia qui donne le signal des premiers semis.
Semez la tétragone
La tétragone appelée aussi épinard d'été car elle en rappelle le goût, est une plante grasse qui supporte bien la sécheresse. Les graines, de la grosseur d'un pois, peuvent être semées directement en place, à la volée ou en lignes distantes d'un mètre car leur développement est important et rapide. La tétragone, qui préfère les sols allégés et de bons arrosages, donne des feuilles larges et tendres. L'effeuillage sur le terrain est préférable à la coupe des tiges, qui diminue le rendement.
Amarante
Et si vous la mangiez ?
L'amarante queue de renard est la plus populaire, alors que le genre Amaranthus comprend environ 65 espèces. Ces amarantes sont à cultiver autant pour leur beauté que pour leurs feuilles et leurs graines comestibles. Certaines peuvent atteindre 3 à 4 m de haut selon les conditions de culture.
L'amarante pousse en terrain pauvre, résiste à la chaleur et au froid, et se développe avec peu d'eau passé le premier mois de croissance. Outre son aspect décoratif, l'amarante est appréciée pour sa richesse nutritionnelle (carotène, calcium, fer, protéine, vitamine C...). Ses feuilles crues se mangent en salade ou se cuisent comme l'épinard. Les graines réduites en farine entrent dans la préparation de délicieux pains.
Kokopelli, propose 23 variétés à panicules vertes, rouges, pourpres, bronze ou multicolores.
Créez un parterre de fraisiers des bois
La saveur des fraises varie en fonction des variétés (celles à petits fruits étant les plus parfumées), mais aussi en fonction du sol et du mode de culture. Un sol légèrement acide et très humifère, frais et ensoleillé, convient le mieux. En ce qui concerne les variétés panachez : 'Reine des Vallées', à fruits rouges ; 'Des Alpes', à fruits crème, remontante ; et 'Capron', non remontante, dont les fruits, à la saveur musquée, rappellent la framboise.
Vous pouvez semer ces fraisiers directement en place. Ils ne produisent pas de stolons mais se développent en touffes.
L'aconit ne craint pas les gastéropodes
L'aconit napel, ou casque de Jupiter, ressemble un peu à un delphinium : feuilles découpées, longue tige florale portant des épis de fleurs bleues de mai à juillet. Mais la comparaison s'arrête là, car l'aconit dispose d'un atout : les limaces et les escargots l'évitent. Inutile donc donc de l'encercler avec des granulés antilimaces, dangereux pour les oiseaux et les hérissons. Prudence toutrefois, car toute la plante est toxique, pas seulement pour les gastéropodes. Son origine alpine lui confère une grande résistance au froid et une bonne adaptation aux sols lourds et humides Il apprécie les situations un peu ombragées et ses fleurs tiennent bien en bouquet. Originaire d'Asie, le magnifique Aconitum carmichaelii' Arendsii' présente les mêmes avantages et fleurit en automne.
Pucerons, fourmis, coccinelles...
Si nous connaissons bien les dégâts des pucerons sur les plantes, la situation se complique souvent avec l'arrivée des fourmis. En effet, les pucerons rejettent le miellat sucré et poisseux que les fourmis adorent au point que l'on a pu parler d'élevage de pucerons par les fourmis ! En fait, le mal aurait plutôt son origine dans le va-et-vient incessant des travailleuses infatigables qui empêchent les prédateurs naturels (coccinelles en particulier) d'intervenir. Commencez donc par supprimer les fourmis en détruisant les fourmilières et en protégeant la base des arbres avec des anneaux de glu horticole ou des bandes fixe-insectes. En dernier lieu, s'il faut traiter (c'est la bonne époque), utilisez un insecticide de contact à base de malathion ou d'oléomalathion, en respectant les doses indiquées.
Invitez les salamandres
Bien que ressemblant à un lézard, la salamandre tachetée (Salamandra salamandra) n'est pas un reptile, mais un amphibien. En mai, par temps humide, elle s'expose davantage qu'à l'ordinaire, et, heureuse coïncidence, cette tendance au vagabondage correspond à celle des limaces dont elle se nourrit. Dans les sous-bois montagneux plantés de feuillus, elle vit tapie sous la mousse et les feuilles en attendant la nuit. Elle recherche les milieux humides sans pour autant vivre dans l'eau. Discrète, la salamandre impressionne toujours, car sa belle robe noire tachetée de jaune s'intensifie à la lumière. Si vous disposez d'une source fraîche ou si vous créez un petit bassin (attention, elle se noie dès qu'elle perd pied), favorisez les vieilles souches, les tas de pierres et les tapis moussus où elle installera son gîte. Vous participerez ainsi à sa protection, car mai est le mois où les belles salamandres déposent leurs larves en eau peu profonde.
On la trouve un peu partout en france, mais elle ne vit pas au-dessus de 1000m d'altitude et a tendance à disparaître des zones de basse montagne où les résineux remplacent les arbres feuillus.
Multiplier le figuier de Barbarie
L'Opuntia ficus-indica est largement naturalisé sur les côtes méditerranéennes. Mais savez-vous que plusieurs espèces d'oponces (figuier de Barbarie) sont rustiques dans toute la France ? Leurs fruits comestibles sont malheureusement pourvus de glochides, ces petits aiguillons hérissés de minuscules piquants qui les rendent difficiles à manipuler. Cependant, les floraisons sont souvent spectaculaires. Ces catées se plaisent dans tous les sols, pourvu qu'ils soient bien drainés. En dehors du littoral, protégez-les de l'humidité hivernale qu'ils redoutent. Elles se multiplient par bouturage d'articles, ces rameaus aplatis ou cylindriques qu'il ne faut pas prendre pour des feuilles. Attendez une bonne semiane pour que les articles coupés se cicatrisent puis placez-les dans un substrat sableux.
Coccibelle® : une redoutable cannibale
De bonnes idées écologiques tournent parfois à la catastrophe, faute de recul et de précautions suffisantes. C'est le cas de l'introduction de la coccinelle d'origine asiatique Harmonia axyridis, vendue sous le nom de Cocibelle®. L'idée était tentante, sa voracité faisant d'elle une vraie terreur pour les pucerons. Mais aussi, hélas, pour les coccinelles indigènes, qu'elle attaque sans vergogne. Sortie des jardins et des serres, elle est désormais présente dans une bonne moitié nord de la France.
Plutôt que de continuer à jouer les apprentis sorciers, ne vaudrait-il pas mieux favoriser les coccinelles indigènes et entretenir leur diversité ? Pour cela, cultivez des fleurs en toute saison, ayez des arbustes variés, entretenez une pelouse fleurie, prévoyez des paillis en hiver et faites grimper du lierre sur les troncs des arbres. Toutes les conditions seront réunies pour favoriser les coccinelles à deux ou sept points et les jaunes à damier, inoffensives, elles, pour les membres de leur espèce.
Nouvelles menace sur les abeilles
Où est passé l'esprit du Grenelle de l'environnement ?
En dépit des risques pour les abeilles, et en toute connaissance de cause, le ministère de l'Agriculture a autorisé l'usage d'un nouvel insecticide systémique sur le maïs, le Cruiser® de Syngenta. La matière active de cet insecticide, le tiaméthoxan, comme l'imidaclopride du Gaucho® et le fipronil du Régent TS®, fait partie du groupe des insecticides systémiques extrêmement toxiques pour les abeilles.
Le jardin : une thérapie ?
Le 1er symposium international des jardins thérapeutiques en milieu hospitalier s'est déroulé les 23 et 24 mai 2008 au Potager du Roi à Versailles. De nombreux intervenants (médecins, infirmières, paysagistes et historiens) ont partager leur expérience, fait le point sur les bienfaits attendus auprès des personnes âgées dépendantes ou d'adolescents autistes et envisagé quel développement donner en France à ce type de jardin.
| Graines | température "idéale" |
|
|
|
| Céleri | 15-19°C |
| Chou | 8-15°C |
| Concombres | 20°C |
| Courge et potiron | 13-15°C |
| Fève | 5°C |
| Haricot | 13°C |
| Laitue | 10-15°C |
| Poireaux et oignons | 8-12°C |
| Tomates | 18-20°C |
| Pois | 10°C |
Adoptez la poire-melon
Les foires aux plantes, le retour de la chaleur du soleil, l'euphorie du printemps en fait, nous incitent à tenter de nouvelles cultures.
La poire-melon (Solanum muricatum) ou morelle de wallis ou pépino, fait partie de ces "anciens nouveaux légumes" de culture facile, à risque d'échec réduit et de bonne compagnie à table.
La culture : ce mois-ci, vous trouverez surtout des plants (foires, catalogues...) car il est trop tard pour les semis, à effectuer dès février. Il s'agit d'une plante aussi exigeante que la tomate, qui émet ses gourmands de façon aussi vigoureuse. Elle affectionne une terre fraîche, humifère et ensoleillée. Au nord de la Loire, il est préférable de la cultiver en bac, sur une terrasse bien exposée. Plantez-la dès réception. Arrosez régulièrement car, si elle supporte des oublis, la production s'en ressent. Pour la taille deux options : le mode paresseux ou le mode passionné. Pour le premier, laissez faire la nature jusqu'à l'apparition des premiers fruits, puis taillez toutes les branches non porteuses. Abondance de petits fruits garantie. Les passionnés tailleront comme la tomate, en sélectionnant des branches munies de fleurs et en coupant sévèrement et régulièrement au-delà de la floraison. Prévoyez d'intervenir souvent car la plante est luxuriante ! Vous aurez moins de fruits mais ils auront la taille d'une orange.
La récolte a lieu dès septembre, quand les fruits mûrs jaunissent (ils se conservent jusqu'à mi-février). Vous pouvez les déguster crus, nature ou au porto. Pour les apprécier au mieux, épluchez et coupez en quartiers des poires-melons ; faites frire des filets de poisson, poêle couverte pour conserver le jus. Introduisez les fruits 5mn avant la fin de la cuisson, salez et poivrez. Un peu de fenouil bronze haché fin parsemé sur le plat au moment de servir en rehaussera la saveur.
Autre version cuite : laissez macérer 1h dans un sirop de sucre et de zeste d'orange, faites cuire à feu moyen quelques minutes. Consommez comme une compote.
Faites le plein d'engrais naturels et bons marché
Issus de purins végétaux, ces engrais sont obtenus par la fermentation, dans l'eau, de plantes riches en éléments nutritifs. La grande ortie et la consoude sont les plus intéressantes en raison de leur teneur élevée en éléments fertilisants qu'elles puisent dans les profondeurs du sol.
• Comment faire ?
Remplissez un seau d'eau en plastique avec les tiges et feuilles des végétaux, tassez bien et maintenez avec une pierre, couvrez d'eau de pluie (de préférence), puis d'un couvercle pour éviter l'apparition de vers blancs. Remuez de temps en temps. Au bout de 15 jours pour l'ortie, un mois pour la consoude, le purin est prêt. Vous pouvez également mettre vos végétaux dans un sac en toile de jute, lesté d'une pierre, la filtration sera faite automatiquement.
• Comment les utiliser ?
Le purin d'ortie : diluez 1 litre de jus dans 10 litres d'eau. Tous les 15 jours, arrosez-en les légumes feuilles. Riche en azote, il stimule la croissance des choux, pioreaux, bettes, céleri-branches, artichauts...
Le purin de consoude :
diluez 1litre de purin dans 10 litres d'eau et arrosez les curcubitacées. Riche en potasse, il favorise la formation des fruits.
• À savoir : avec un seau de 10 litres, vous disposerez d'environ 80 litres d'engrais.
• Lorsque l'engrais est filtré, conservez-le dans un bidon, au frais mais sans fermer complètement le bouchon.
OBSERVER
Les trois âges de la coccinelle
Même s'il existe de nombreuses espè-ces de coccinelles (à 2 points, à 7 points, à 14 points...), elles ont toutes, à l'état adulte, plus ou moins cette jolie forme arrondie que l'on reconnaît bien. Leurs larves, en revanche, surprennent tou-jours un peu : un corps allongé de couleur noir, parsemé de petites verrues épineuses. Elles ont cependant deux points communs : une bonne mobilité et une belle voracité. Plusieurs dizaines de pucerons finissent chaque jour sous leurs mandibules.
Quant aux nymphes, arrondies et de teinte souvent plus claire, elles apparaissent accrochées sur les feuilles des plantes attaquées par les pucerons. Elles ne s'alimentent pas mais se transforment activement... et il ne faut que quelques jours pour qu'une coccinelle aux élytres bien colorés voie le jour, prête à honorer son record de consommation !
LUTTER
Les fourmis, ces alliées des pucerons !
Même si ça fait mal au cœur, il est plus prudent de se débarasser des fourmis des jardins. Elles construisent leur fourmilière dans le sol, souvent autour des tiges des plantes qu'elles attaquent au niveau du collet, et sont capables d'anéantir un semis fraîchement levé. Mais leur présence contribue surtout à la formation de colonies de pucerons.
Adeptes de leur miellat, les fourmis protègent ces derniers de leurs ennemis naturels. Résultat : les pucerons ont le champ libre pour sucer les tiges tendres et produisent davantage de miellat. Vous pouvez mettre un terme à cette entraide en versant une carafe d'eau bouillante sur la fourmilière : c'est rapide, efficace et naturel...
ACCUEILLR
Cloportes : des auxiliaires précieux
Vivre caché sous les pierres et le bois décomposé ne donne pas bonne réputation. Pourtant, les cloportes sont de remarquables "décomposeurs" de débris végétaux, qu'ils fragmentent et contribuent à transformer en humus. S'ils colonisent votre tas de compost, cela indique qu'il est trop fibreux. Il arrive qu'ils s'attaquent aux plantules et aux fraises. Dans ce cas, griffez la terre autour des plantes (ils n'aiment pas les substrats rugueux), paillez avec un matériau grossier (paille, copeaux de bois...) et détournez-les vers des débris maintenus humides.
Greffe par approche
Aubergine sur tomate
La greffe par approche de l'aubergine sur un porte-greffe de tomate permet à l'aubergine de croître avec plus de vigueur et de fructifier plus tôt sur un sol et sous un climat pas toujours favorable à sa culture. Choisissez deux plants (tomate et aubergine) dont les tiges ont un diamètre identique (d'au moins 5mm). Installez-les dans un même godet, à deux centimètres l'un de l'autre ; pour cela, coupez la partie de racines du côté commun aux deux végétaux. Effeuillez la base des tiges pour limiter l'évaporation de la sève et faciliter les manipulations. Entaillez les deux tiges, en face-à-face, sur 6 à 10 cm de longueur, de manière régulière. Rapprochez les bords, et maintenez-les en contact avec un lien de raphia ou d'élastique très souple. Prtégez la zone greffée du dessèchement, en l'entourant de paier genre kraft. Arrosez régulièrement. Au boiut de trois semaines, la reprise aura lieu. Le sevrage sera progressif : commencez par décortiquer la tige-greffon (aubergine) un peu en-dessous du point de soudure. Au bout de 15 jours, vous pourrez la séparer de sa racine, puis planter le pied de tomate en peline terre. La suite de la culture se fera classiquement.
Interdiction du Cruiser en France ?
29.03.2012, le ministère a souligné attendre un avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire sur l'Étude, publiée dans la revue Science, d'ici fin mai avant la nouvelle campagne de semences en juillet. Si ces nouvelles données sont confirmées, le ministère retirera l'autorisation de mise sur le marché du Cruiser OSR. Le ministère a demandé à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et à l'Association de coordination technique agricole (Acta) « d'accélérer les recherches en plein champ » pour évaluer si les résultats de leur expérimentation
« se retrouvent en condition réelle ».
Les perce-oreilles raffolent des pucerons
Les bébés perce-oreilles naissent au printemps dans une cavité du sol. C'est l'un des rares insectes dont la mère prend soin des œufs ainsi que des larves. Elle les lèche, les ventile, les nourrit. Mais arrivés à la première mue, vers la mi-mai, les jeunes quittent leur nid et se rassemblent par bandes.
Ils s'installent volontiers dans un abri comme un simple pot de fleurs, en terre cuite, rempli de foin, de paille ou de feuilles mortes suspendu dans les arbres fruitiers ou les rosiers arbustes.
Accrochez un pot par arbre en veillant à ce que la base reste en contact avec le tronc ou une charpentière.
Les jeunes insectes sortiront la nuit pour manger les pucerons pendant que les fourmis dorment... Décrochez les abris fin juillet et déposez-les sous une haies pour éviter que les perce-oreilles ne soient tentés par les fruits mûrs.
Ils retourneront dans le sol pour hiverner.
ENTERREZ
les plants de choux et de tomates jusqu'au collet, au moment du repiquage, pour favoriser la formation de racines secondaires le long de la tige. Faites suivre d'un arrosage, même si la terre est mouillée.
RÉALISEZ
les premiers purins végétaux de la saison : ortie, ail, consoude, fougère, tanaisie.. Voilà une bonne base pour la fertilisation et la pharmacie du jardin.
FERTILISEZ
et occuper les châssis libres avec les plantes les plus exigeantes en chaleur : melon, aubergine, con- combre hâtif, si vous êtes en région froide. Et les légumes plus tropicaux si vous êtes sous un ciel plus clément : gombo, arachide, gingembre... Innovez !.
SEMEZ
les condimentaires vivaces (thym, sauge, hysope, romarin, lavande...) en vue d'un repiquage en bordure de parcelles, dès la fin de l'été.
de la tétragone, de préférence en godet pour éviter la chasse aux limaces. La germination étant difficile, trempez les graines dans de l'eau tiède la veille du semis.
PLANTEZ
vos tomates en pleine terre, en ayant soin de garnir chaque trou de plantation d'une poignée d'orties fraîches et de compost jeune.
ÉCLAIRCISSEZ
les jeunes fruits en surnombre dans les arbres : n'en conservez qu'un ou deux parmi les plus beaux de chaque bouquet de fruits à pépins.
PROFITEZ
des floraisons printanières pour installer ou faire installer par un voisin apicul-teur une ruche dans votre domaine.
INSTALLEZ
les pièges pour la mouche de la cerise, leur couleur jaune fluorescente empêchera la ponte des œufs sur les fruits.
SUPPRIMEZ
sur, les fruitiers greffés, les pousses inférieures à la greffe au fur et à mesure de leur apparition.
ATTÉNUEZ
l'effet des gelées des saints de glace autour des arbres fruitiers en fleurs en désherbant au pourtour des racines, ou en épandant du compost mûr.
Réchauffement assuré.