Éloignez les chats

Ami(e) des chats, certes, mais pas au point de supporter de gaieté de cœur le jaunissement des plants repiqués ! Pour les empêcher de gratter et de faire leurs besoins dans la terre fraîchement remuée, j'étale sur le sol, entre les plantes et les arbustes, des petites bandes découpées dans du grillage à poule ou dans un maillage fin plastifié (type Nortène).

Les chats n'aiment pas se prendre les pattes dedans.

Une protection simple

et efficace

Un pot en terre ou un conteneur en plastique protégera bien la souche d'une plante sensible au froid, à condition de bourrer l'intérieur de paille, feuilles mortes sèches ou gros granulés de polystyrène avant de l'en coiffer. Un bâton ou une tige de bambou passée dans le trou du pot et fichée en terre maintiendra la protection en place.

Bulbes

Superposez les couches

Pourquoi ne pas créer un décor de longue durée sur une surface réduite en plantant plusieurs espèces à des profondeurs différentes ?

On peut imaginer deux sortes de décor : les petits bulbes plantés le plus en surface émergent et fleurissent les premiers, au début du printemps (crocus, scilles, muscari, iphéon, galanthus, mini-narcisses), suivis d'une seconde vague de floraison plus tardive (tulipes tardives, lis rustiques, érémurus) ; mais l'effet peut-être inverse : les fleurs les plus précoces correspondent alors aux bulbes du fond (fritilaire, érythronium, tulipes) suivis par ceux de surfaces (oxalis, sternbergia, crocus d'automne).

1 Creusez une petite fosse

de 20cm de profondeur, ameublissez le fond. Sa forme peut-être ronde ou allongée selon la forme du massif et l'effet désiré.

2 Pour éviter la concurrence des racines,

placez au fond les gros bulbes. Piquez une baguette de bois ou de bambou à coté de chacun pour les repérer. Recouvrez de 3-5 cm de terre fine (2/3 de terre de jardin émiettée, 1/3 de sable fin).

3 Disposez les petits bulbes

entre les emplacements matérialisés par les bâtonnets.

Recouvrez de 2-3 cm de mélange terreux.

Vous pouvez retirer les baguettes ou les laisser affleurer pour

éviter de piétiner les plantations.

Des conifères près de la maison

Quelle aubaine ! La plupart des conifères sont dépourvus de racines "traçantes" et n'émettent pas de rejets capables de soulever les dallages ou de perturber les fondations de la maison.

Ce sont des espèces que l'on a plaisir à planter, même dans les petits jardins. Encore faut-il bien sûr tenir compte de leur taille adulte et de leur silhouette, certaines espèces étalant largement leurs branches.

La plantation

Pour vos plantations d'automne, préférez les conifères cultivés en pleine terre, que le pépiniériste déterre, avec une motte autour des racines, et prépare peu avant l'achat. Ils s'ancreront mieux dans le sol. Leur système racinaire conserve un réseau plus naturel que ceux cultivés en conteneur, où les racines ont tendances à s'enrouler en chignon. Creusez un trou d'un diamètre double à celui de la motte, décompactez le fond en piochant ou en griffant. Utilisez un engrais complet à diffusion lente (Engrais conifères organiques de CP Jardin ou Le Jardinier naturel) que vous mêlerez à la terre au fond du trou. Après avoir enlevé pot, sac ou filet, positionnez la motte, collet au niveau du sol, en prenant de grandes précautions pour la désagréger au minimum. Comblez sur les côtés et sur le dessus avec de la terre fine. Arrosez abondamment, même s'il pleut, pour tasser la terre. Quelques jours plus tard, rajoutez de la terre si le mélange s'est un peu affaissé.

Les valeurs sûres

Les conifères nains.

Ils sont assez robustes pour s'accommoder de tous les sols, même pauvres, et n'ont leur égal pour donner du relief aux massifs dans les jardins où tous les grands sapins et cèdres seraient déplacés.. Ils proviennent de mutations de diverses espèces "normales" de conifères. Certains ont une croissance lente mais peuvent atteindre 3-4m de haut, d'autres poussent plus rapidement mais restent étalés, à l'instar de la plupart des genévriers.

Il est préférable de les planter en groupe plutôt qu'isolés ; associez-les à d'autres plantes comme les bruyères ou les graminées ornementales : l'effet esthétique en sera amélioré et ils résisteront mieux au froid et à la sécheresse.

Pour leur assurer une bonne croissance, arrosez copieusement durant les premiers étés et surveillez les acariens qui sont leurs pires ennemis.

Les formes flammes. Leurs racines plongeant à la vertical, vous n'aurez pas de souci à vous faire pour la survie de vos dallages. De forme étroite et élancée, il en existe pour tout sol et tout climat. En sol frais, installez un Chamæcyparis lawsoniana 'Columnaris' ou 'Blue Ribbon'. En climat chaud et sol bien drainé, le cyprès Cupressus sempervirens 'Sricta' s'élève en colonne fine et régulière. Il se décline en feuillage vert, doré ('Aurea') ou bleuté ('Glauca'). Le genévrier Juniperus virginiana 'Skyrocket' forme une flèche à ramules fines et glauques. Les terrains très pauvres et la sécheresse ne lui font pas peur. Les ifs Taxus baccata 'Fastigiata', 'Standishii', 'Aurea' et 'Robusta' constituent d'élégantes colonnes étroites dorées et vertes. Rustiques même sous les climats les plus rudes, ils supportent le calcaire ; de plus, ils poussent lentement : un atout pour les petits jardins.

TRANSPLANTATION

Le cernage préparatoire

Plus l'arbuste ou l'arbre est âgé et gros, plus il est difficile de le faire reprendre dans un autre endroit. C'est pourquoi il convient de l'y préparer.

Le cernage permet de préparer au mieux les racines pour une transplantation à effectuer en motte l'année suivante, entre octobre et mars (en effet, il doit absolument être effectué plusieurs mois à l'avance). Dès que vous connaissez la date probable de la transplantation, cernez votre arbuste, de préférence entre octobre et mars également.

1 Creusez une tranchée circulaire à l'aplomb de la ramure, aussi profonde que les racines. Selon la taille de l'arbuste, cette tranchée sera large de 10 à 20 cm. Travaillez avec une bêche à lame très tranchante, car il faut sectionner et enlever toutes les petites racines rencontrées dans cette anneau de terre. Au besoin, aidez-vous d'un coupe-branche.

2 Remplissez la partie évidée d'un mélange obtenu en mêlant un tiers de sable et deux tiers de compost ou de terreau. Tassez et arrosez copieusement. Veillez à maintenir la terre de la tranchée bien fraîche durant toute l'année. Le gros arbuste est prêt. Son chevelu racinaire se sera ramifié. On pourra le transplanter avec sa nouvelle motte de racines à l'automne prochain.

TERMINEZ
les plantations des bulbes à fleurs de printemps et le repiquage des plantes vivaces.

PLANTEZ

les arbustes persistants, les conifères, les arbustes de terre de bruyère et les plantes grimpantes en mottes. À partir du 25 novembre, vous pouvez commencer les plantations des arbres et arbustes caducs vendus à racines nues.

PAILLEZ

les plantes frileuses céanothes, fuchsias, tritomas, gynériums) ...

EFFECTUEZ
un toilettage léger des massifs et des rosiers. Une taille légère des tiges dénudées leur redonnera forme. Ramassez les feuilles pour les composter. Brûlez les feuilles tachées, les feuilles et tailles de rosier. Au risque d'avoir des massifs moins net d'aspect, reporté le nettoyage de fond au printemps, pour le plus grand bonheur, des oiseaux qui se nourriront pendant les grands froids, ainsi que des différents insectes utiles qui y trouveront refuge et protection.

RENTREZ
à l'abri des gelées bégonias, dahlias, cannas et glaïeuls.

BUTTEZ
les pieds des rosiers.

DIVISEZ
début de mois vos souches de fleurs vivaces. Installez encore quelques plants vendus en godets.

ACHETEZ
vos bulbes à forcer. Jacinthes et narcisses sont les plus faciles à réussir. Installez-les dans le réfrigérateur pendant un mois pour initier la floraison.

SEMEZ
les graines de vivace sous châssis. Les hellébores, les cornouillers ont besoin de froid pour germer.

Coiffez la tête des rosiers-tiges

La partie haute, greffée, des rosiers-tiges est assez sensible au froid. Si l'hiver est rude, et en cas de mauvaise exposition, couvrez la tête d'un plastique transparent noué sur la tige et bourré de papier froissé ou de fragments de polystyrène. Vous pouvez aussi utiliser une feuille de plastique à bulles ou, mieux un voile d'hivernage qui laissera les plantes respirer.

Ligaturez la protection avec du raphia ou de la ficelle sans trop serrer pour ne pas blesser la tige, juste en dessous du point de greffe.

CONIFERES

Assurez-leur une bonne reprise

La plantation des conifères est délicate, notamment celle des grands sujets. Le sol encore chaud et les pluies d'automne font de cette saison la période la plus favorable à leur installation au jardin. Voici quelques points à respecter pour bien réussir.

• Ne mettez jamais leurs racines à nu, sous peine de dessèchement et de mauvaise reprise.

• Plongez la motte de terre, qui doit toujours protéger les racines, pendant quelques minutes dans un bac d'eau, puis laissez-la s'égoutter.

• Le trou de plantation idéal doit faire 50 cm en tous sens

• Si la terre est trop compacte ou collante, allégez-la avec de la tourbe et du sable.

• N'enterrez pas le collet, et aménagez une cuvette autour du pied pour retenir l'eau de pluie.

• Il s'avère inutile de tailler les conifères à la plantation : toutefois si la cime se trouvait cassée au cours des manipulations, le bourgeon situé juste en-dessous sur la tige principale prendrait le relais.

Plantez au soleil les espèces bleues et dorées pour conserver leur couleur. En bord de mer, soyez vigilant et plantez les conifères à l'abri du vent, la majorité d'entre eux redoute les embruns salés, sauf exception comme le cyprès de Leyland.                

EN BREF...

Fleurs à bulbes

les bulbes sont maintenant plantés. Il est bon pour leur croissance de couvrir l'emplacement d'une petite couche de compost bien décomposé. Car si les bulbes redoutent, en hiver, d'être en contact avec une matière organique fraîche (risque de pourriture), ils pourront reconstituer leurs réserves en fin de printemps prochain avec ces éléments nutritifs alors dilués et descendus au niveau des racines sous l'effet des pluies.

Les oiseaux au régime sec !

Attendez l'arrivée des grands froids pour approvisionner les mangeoires destinées aux petits oiseaux du jardin. Les nourrir systématiquement affaiblit la race et les rend dépendants de l'homme.

Abritez les dahlias

Dès les premières gelées, le feuillage des dahlias se recroqueville, manifestant leur grande sensibilité au froid : coupez les tiges et les feuilles sans attendre ! Utilisez une fourche-bêche pour déterrer les tubercules, qui passeraient difficilement l'hiver en terre sous nos climats. Laissez-les sécher au soleil ou dans un sous-sol, avant de les rentrer et de les étaler dans une caissette en bois dont vous pouvez masquer les interstices en tapissant le fond de papier journal. Vous aurez là un matériel de rangement tout simple, léger et qui laisse passer l'air. Poudrez avec un produit polyvalent, type Poudrage total, pour éviter les pourritures et les attaques d'insectes, puis recouvrez avec une légère couche de sable qui empêchera la déshydratation.

Rentrez la caisse dans un local frais et aéré, même dépourvu de lumière (serre froide, véranda non chauffée, cave, garage, grenier...). Pensez à étiqueter soigneusement les variétés, pour ne pas risquer de les confondre au printemps prochain.

Une haie bien dense

Lorsque vous plantez de jeunes arbustes à feuilles caduques pour constituer une haie, n'hésitez pas à réduire les branches des deux tiers, y compris la tige principale. Bien sûr, une telle réduction fait un peu mal au cœur, mais ce geste permettra à vos petits plans de démarrer plus rapidement et surtout de se ramifier davantage.

Protection

Rentrez les plantes gélives

Le feuillage ou la floraison estivale de belles plantes non rustiques sont précieux pour étoffer les massifs et décorer les abords de la maison ! Mais leur origine méditerranéenne ou exotique ne leur permet généralement pas de survivre sous nos hivers.

Voici celles qu'il est impératif de rentrer : acalypha, argyranthémum, lantana, bougainvillée, liseron de Mauritanie, datura, gerbéra, scaveola, eucomis, pélargonium, plumbago du Cap, oranger, citronnier et grenadier, tibouchina, palmiers... Si vous pouvez les installer dans une véranda vous prolongerez leur floraison et assurerez leur survie jusqu'au printemps prochain. Les impératifs sont luminosité et température hors gel (de préférence au-dessus de 4°C). Arrosez d'autant moins que la température est basse et stoppez les apports d'engrais.

Taille

Halte à l'envahissement

Les plantes grimpantes couvrantes (lierre, vigne vierge) ont gagné au cours du printemps et de l'été un maximum de terrain. Avant que les pousses du printemps prochain n'escaladent le dessus du mur, le toit de la maison ou la cheminée, limitez leur extension par une taille stricte. Il vous faudra sortir l'échelle. Aidez-vous, pour matérialiser la ligne de coupe, d'une ficelle ou d'un fil de fer fixés à l'horizontale à la hauteur souhaitée. L'astuce consiste à laisser en place des pitons discrets qui vous serviront chaque année à cet effet. Arrachez le haut des tiges cramponnées au mur et coupez. La partie supérieure des murs et des pignons sera dégagée d'une largeur au moins équivalente à la pousse annuelle. Cette taille se fait en fin d'automne, en période de sève descendante et d'arrêt végétatif, évite les écoulements poisseux de sève le long des murs.

Les fleurs ont une forme de lis vivement colorés, dérivés de type orange ou jaune. Chaque fleur à une vie brève, d'où leur surnom de "lis d'un jour", mais d'autres boutons prennent rapidement le relais.

Les hémérocalles contrairement aux lis ne sont pas des plantes à bulbes, elles persistent d'une année à l'autre par des rhizomes charnus. Ces vivaces vigoureuses résistent très bien au froid, ce qui permet de les planter, de diviser les touffes ou de les multiplier par boutures de racines d'octobre à fin mars, pour en profiter dès l'été prochain.

Le meilleur emplacement.

Les hémérocalles aiment le soleil et la lumière. Elles supportent la mi-ombre mais elles fleurissent alors moins abondamment. Indifférentes quant à la nature du sol, elles exigent une bonne perméabilité et préfèrent la fraîcheur. Les rhizomes vont rester longtemps en place ; aussi, labourez bien le sol et incorporez du fumier décomposé et un engrais complet riche en potasse et phosphate ("engrais-fleurs" ou "engrais-rosiers" du commerce). Prévoyez un écart de 0,70 à 1 m entre les plants qui deviennent en général très gros.

Évitez la plantation au pied des haies ou d'arbustes dont les racines appauvrissent la terre ; privilégiez les bords de bassin, de ruisseaux, de plans d'eau en tous genres, les zones à drainer et les grands espaces dégagés.

Deux modes de multiplication

La bouture : coupez des tronçons de rhizome longs de 10 cm environ, et piquez-les verticalement dans du sable humide. Ils seront enracinés au printemps.

La division des vieilles touffes : dégagez une motte de racines entremêlées avec une bêche et séparez-en plusieurs morceaux. Replantez de préférence les éclats extérieurs : ce sont les plus jeunes.

Les plants ne sont à rajeunir que tous les 10 ans.

Hémérocalles

Plantez, divisez, bouturez...

Les hémérocalles forment de grosses touffes de feuilles fines et rubanées. Leur floraison peut s'étaler de juin à fin août si vous associez les variétés. Il est temps de les multiplier.

Hémérocalle 'Stella De Oro'

Fritilaire

Érythronium

Sternbergia

Scille de Sibérie

Terre lourde

Apportez de la matière organique

En terre argileuse, les amendements organiques doivent impérativement être apportés en automne : la décomposition de cet humus en éléments nutritifs directement assimilables par les racines des plantes est lente, du fait de la mauvaise diffusion de l'air dans ce sol compact. Pour incorporer la matière organique dans un massif qui sera planté au printemps, creusez une bande de terre d'une vingtaine de centimètres de profondeur. Ameublissez le fond (un seau de fumier ou de terreau de feuilles par mètre carré). Creusez une bande parallèle en versant la terre au fur et à mesure, de manière à combler la première fosse... et ainsi de suite jusqu'à la surface désirée ? Ne tassez pas, laissez le gel et la pluie agir.

Le tuteurage en question

Tuteurer un jeune arbre au moment de sa plantation est nécessaire si l'emplacement est venté. Placez alors le tuteur face au vent dominant. Cependant, l'opération est inutile pour tout jeune plant, à condition de placer sa tige principale bien verticale. Les légers mouvements de la motte peuvent renforcer le chevelu racinaire et l'ancrage au sol. À condition qu'il soit abrité des vents violents.

Taxus baccata 'Fastigiata aurea'

Juniperus virginiana

'Skyrocket'

Cupressus sempervirens

'Stricta'

Chamæcyparis obtusa

'Nana Gracilis'

Des feuilles même en hiver

Plantez une petite heuchère flamboyante

Ne terminez pas la saison de plantation des fleurs vivaces sans installer une petite heuchère. De nombreuses variétés gardent leurs jolies rosettes de feuilles arrondies et crénelées durant l'hiver, d'où la possibilité de trouver les plants tardivement. Parmi les nombreux hybrides, les cultivars à fleurs rouges de Heuchera x brizoïdes (H. de la hampe : 50 cm) ou Heuchera sanguinea (H.40 cm) conviennent pour éclairer une rocaille. Leur emplacement préféré est la mi-ombre.

Creusez la terre assez profond avec une petite pelle et apportez au fond du trou un mélange de compost ou de terreau et de terre ordinaire.

Glissez la motte humidifiée en enterrant la base des tiges jusqu'au départ des feuilles.

Pelletez du terreau autour, coupez les feuilles abîmées, tassez bien et arrosez.