Rhododendrons

Mettez les marcottes en place

Le marcottage, méthode de multiplication lente, mais simple et efficace, demande un minimum de soins et de matériel. Vous pouvez espérer obtenir un ou deux sujets à partir de votre rhododendron favori.

Les tiges périphériques des rhodos âgés de plusieurs années sont souples et peuvent être couchées et maintenues au contact du sol.

Incorporez à la terre, là où les marcottes seront épinglées, de la tourbe ou du compost et du sable grossier (non calcaire), car les petites racines se développeront mieux dans un milieu léger et frais.

Dénudez la partie médiane des tiges marcottées en coupant les feuilles.

Égratignez l'écorce avec une lame tranchante au point de mise en terre et saupoudrez la plaie d'hormones d'enracinement.

Arquez les branches et la portion préparée dans le sol de façon qu'elle soit recouverte de 7 à 10 cm du mélange tourbeux,  et maintenez en place avec un cavalier en fil de fer.

Tuteurez bien droit la portion terminale de la tige avec ses feuilles (elle joue un rôle de tire-sève).

Les jeunes plants seront séparés de la plante-mère dans deux ans.

Personnellement j'aime bien utiliser une technique mixte dérivée de la marcotte aérienne, cela permet de laisser "grandir" la marcotte plus longtemps, elle ne souffrira pas à la transplantation puisqu'elle aura été élevée dans un milieu comparable à la technique du conteneur.

Une banquette pour les azalées

Si votre terrain est de nature très calcaire, vous éviterez un gros travail d'excavation du sol en plantant en hauteur les arbustes qui aiment une terre acide. Aménagez ainsi un massif surélevé, d'une cinquantaine de centimètres de haut, entouré d'un muret ou de rondins. Étalez à la base une couche drainante de tessons de poterie ou de billes d'argile expansée, puis une feuille de feutre de jardin qui isolera les racines de la terre calcaire. Comblez avec un mélange de terre de bruyère et de terreau acide. Comme les racines de ces plantes restent plutôt en surface, vous pourrez chaque année apporter une couche de compost ou de terreau de feuilles pour les nourrir.

Des vivaces en terre humide

Un coin de votre jardin reste très humide toute l'année ? C'est l'occasion de créer un massif luxuriant. Les plantes à grandes feuilles sont des championnes : elles pompent l'eau du sol, l'évaporent et font office de drain naturel. Les grands gunnéras (G. manicata), à larges feuilles dentées, et les rodgersias, à feuilles lobées, s'étalent largement. L'osmonde royale, une fougère à très grandes frondes, est également intéressante pour ce type de terrain. La barbe de bouc (Aruncus sylvester) à plumets blancs forme des touffes imposantes au feuillage très divisé. Pour un espace un peu plus réduit, plantez des hémérocalles, des tradescantias et des salicaires. Attention : pour planter dans un terrain gorgé d'eau, procurez-vous des vivaces déjà cultivées en fortes touffes. Des sujets plus jeunes et malingres risqueraient de souffrir d'un excès hivernal de froid humide.

G. manicata

Aruncus sylvester

rodgersia

Osmonde royale

Pour planter les bulbes

Carottez le gazon

Pour planter avec facilité des bulbes dans la pelouse, utilisez un plantoir spécial dont la base arrondie est bordée de dents crantées et tranchantes. Disposez vos bulbes au sol selon l'effet souhaité, puis enfoncez le plantoir en le tournant sur place. De légers mouvements de va-et-vient permettent de décoller la terre. Glissez le bulbe au fond du trou et replacez par-dessus la carotte de terre munie de son petit chapeau de gazon. Tassez. avec le pied pour que l'adhérence soit parfaite.

En terre lourde, déposez une ou deux cuillerées de sable avant de glisser le bulbe, pour un mini-drainage.

Que planter au pied des conifères ?

Les plantes doivent pouvoir résister à l'assèchement causé par la compétition des racines des conifères et à l'exposition.

• En plein soleil : corbeille d'or, bergénia, céraiste, gaillarde, thlaspi, gypsophile, hélianthème, iris des jardins, lavande, sédum, genévrier rampant.

• À l'ombre ou à mi-ombre aspérule odorante, bergénia, muguet, épimède, Geranium ibericum, hosta, pachysandra, renouée, pervenches, Euonymus fortunei `Kewensis' (fusain).

marcotte "aérienne" en "conteneur" en cours

Jonglez avec les bulbeuses

Les fleurs bulbeuses occupent une grande place au jardin. Avouons qu'elles sont souples d'utilisation et qu'il est plaisant de manipuler leurs rondeurs, gorgées de réserves bien à l'abri sous des écailles sèches. Il y a celles à planter, celles à déterrer, celles à mettre en jauge...

Des bulbes à forcer pour l'hiver

Forcer un bulbe, c'est accélérer les phases naturelles de sa culture, nécessaires à sa mise à fleurs, dans le but de provoquer une floraison plus précoce.

Une période de froid et d'obscurité est en premier lieu indispensable elle est le gage d'un bon enracinement ! Cette phase de préparation est très facile à faire au jardin.

Choisissez une poterie décorative en terre, de 10-15 cm de profondeur, dont l'orifice sera soigneusement recouvert d'un tesson. Celui-ci retiendra la terre fine parfois entraînée lors des arrosages. Cette précaution prend toute son importance quand on sait que la potée fleurira ultérieurement la maison... Remplissez-le de deux tiers de terre de jardin et un tiers sable. Ne tassez pas le fond, qui doit rester aéré pour un bon drainage. Pressez en surface et placez les bulbes serrés les uns contre les autres, pointes apparentes. Arrosez copieusement. Les bulbes les plus faciles à préparer ainsi sont les jacinthes à choisir en gros calibre (18-19 ou 17-18) et les tulipes naines (hâtives, doubles ou simples, en calibre 12+ ou 11-12).

Mettez les potées en jauge. L'idéal est le pied d'un mur orienté au nord, pour l'ombre et la protection contre le gel. Creusez une petite fosse dans le jardin, de 30-40 cm de profondeur et placez au fond les potées les unes à côté des autres. Versez de la terre presque jusqu'à hauteur des poteries. Recouvrez d'un lit de sable (3-4 cm d'épaisseur) d'où vous dégagerez facilement les bulbes germés, puis de 15-20 cm de terre ou de tourbe.

Balisage et étiquetage de surface précisant les espèces et la date de mise en forçage.

La suite du forçage se fera artificiellement dans la chaleur et la lumière de la maison, au cours des mois de janvier ou de février. La floraison sera alors d'autant plus rapide à obtenir que vous aurez déterré et rentré vos potées à une date rapprochée de sa floraison normale. Comptez trois semaines à la mi-janvier, deux semaines en février.

Les bulbes du printemps

Pour changer des tulipes, narcisses et autres jacinthes, essayez les camassias, bulbes d'origine américaine et d'aspect assez proche de nos petites jacinthes des bois. Leur intérêt est de fleurir en juin, prenant ainsi le relais de la grosse floraison de toutes nos bulbeuses de début de printemps. Elles forment au sol des rosettes de feuilles d'où émergent des épis de petites fleurs étoilées blanc crème, bleues ou violettes, pouvant atteindre de 30 cm de haut (Camassia quamash) à 60-80 cm (C. cusickli) ou plus (C. leichtlinii). Elles sont ravissantes, par effet de masse, plantées en petits groupes au milieu d'un massif de plantes vivaces ou sur une pelouse. Dans l'idéal, installez-les au soleil, bien qu'elles supportent la mi-ombre. Adoptez-les sans hésiter, si votre jardin possède une terre lourde et fraîche qui leur convient. Le Camassia quamash est l'espèce la plus conciliante quant à la nature du sol. Enterrez dès maintenant les oignons à tunique blanche pour qu'ils aient le temps de s'enraciner avant l'hiver. Placez-les, pointes en haut, au fond d'une cuvette de 15-20 cm de profondeur.

Comblez en mêlant de la tourbe et du terreau à la terre du jardin. Couvrez d'une litière de feuilles pour bien maintenir l'humidité.

Rentrez les géraniums

Surtout ne vous laissez pas surprendre par les premières gelées qui, en région parisienne, surviennent souvent vers la Toussaint. Il est difficile de se résoudre à rentrer les géraniums (pélargoniums) alors qu'ils sont encore en fleurs... Pourtant, si vous souhaitez les conserver jusqu'au printemps prochain, épargnez-leur le froid. Mettez-les à hiverner dans une pièce fraîche où la température peut varier de +4 à +16°C. Si elle monte, pensez à les arrosez un peu. Si votre local d'hivernage est clair (véranda, serre), vos géraniums continueront de fleurir. S'il est sombre, les feuilles vont jaunir et se dessécher, mais les tiges repartiront au printemps, après une taille et une remise en végétation avec chaleur, arrosage et lumière.

CUEILLEZ
n'hésitez pas à prendre des rameaux de pyracanthas couverts de fruits. Les baies rouges, jaunes orangées peuvent entrer dans la composition de bouquets colorés.

PLANTEZ
les pivoines arbustives, les conifères, les arbustes à feuilles persistantes et tous les arbustes cultivés en conteneur.

ENTERREZ DES BULBES

qui fleuriront au printemps prochain.
PRÉPAREZ

une fosse de terre acide avant d'installer les arbustes dits de terre de bruyère : rho dodendrons, azalées, camélias, bruyères, hortensias.

PRÉPAREZ

vos trous de plantation pour les arbres et arbustes la terre aura le temps de se tas ser et la vie microbienne de se réinstaller avant la plantation proprement dite le mois prochain.

MULTIPLIEZ

les plantes vivaces en divisant les touffes les plus anciennes.

MARCOTTEZ

les clématites à grandes et petites fleurs.

ÉDIFIEZ

votre nouveau tas de compost avec toutes les matières végétales que vous sortez, en ce moment, du jardin.

COMPOSTEZ

les feuilles mortes en les mélangeant aux autres déchets végétaux.

RENTREZ

les plantes gélives en pots et protégez celles qui restent au jardin dès la fin du mois.

COUPEZ

les fleurs fanées des arbustes estivaux, comme le buddléia, mais conservez celles du sumac et des hortensias, qui restent longtemps décoratives sur pied.

INSTALLEZ

des plantes vivaces dans les massifs et les bordures.

RAMASSEZ

les feuilles mortes : faites-les sécher en couches minces pour protéger les plantes sensibles au gel ou compostez-les.

Créez un massif fleuri

Lorsque l'on crée un jardin, la solution la plus rapide consiste souvent à semer de la pelouse et à planter un rideau d'arbustes, persistants ou non. Puis l'installation d'un massif de plantes et de fleurs s'impose...

1 A moins de rechercher des effets spéciaux à motifs réguliers (type jardin médiéval ou jardin de curé), évitez de planter selon un tracé rectiligne, trop rigide et monotone. Un massif aux courbes douces s'intègre plus naturellement et harmonieusement dans le jardin. Un simple tuyau d'arrosage souple, posé sur le sol, permet de visualiser et de matérialiser les sinuosités du contour du massif. Dessinez des lignes amples en proscrivant tout angle rentrant. Pensez en effet aux futures tontes : la tondeuse doit pouvoir passer sans difficulté le long de la bordure en mordant le moins possible sur les fleurs.

2 Avec une bêche métallique étroite et tranchante, creusez une petite tranchée en V en suivant le tracé déterminé par le tuyau. Mettez la terre de côté. Cet espace vide limitera l'avancée du gazon dans le massif. Ce dernier ayant un enracinement superficiel, il est facile de l'arracher ou de s'en débarrasser par des applications d'herbicide peu persistant (type glyphosate).

3 L'espace dégagé au pied des conifères peut être planté. La terre est retournée, fertilisée et bien émiettée (voir ci-dessus "Préparez bien la terre'). Pour trouver des idées de plantes pour cette "mixed-border", (bordure composée de diverses espèces de végétaux), ci-contre "Que planter au pied des conifères ?".

Préparez bien la terre

Bêchez le sol en incorporant de la matière organique dont les éléments nourriront les plantes. Creusez une première tranchée d'une profondeur égale à deux hauteurs de bêche, d'environ 60 cm de large. Enlevez la terre au fur et à mesure et déposez-la (à l'aide d'une brouette) au bout du parterre. Ameublissez le fond de la tranchée avec les dents de la fourche, puis étalez une couche mince de fumier décomposé, de terreau ou de compost (5 L/m2). Creusez une seconde tranchée à côté, et utilisez la terre enlevée pour remplir la première. Continuez de la même manière jusqu'à la dernière tranchée à remplir avec la terre retirée au début. La terre du massif est aérée par ce bêchage et la matière fertilisante reste enfouie au niveau des racines des végétaux qui garniront le massif.

Paillage et moisissure

Un paillis destiné à protéger du froid les plantes fragiles, mais constitué de matières organiques fraîches et trop tassées, peut être le lieu de développement de moisissures. C'est pourquoi les tontes de gazon, les feuilles mortes ou de fougères seront d'abord séchées au soleil, aérées à la fourche, avant de servir de protection au pied des plantes. Pas de problème en principe avec les écorces de pin qui laissent largement passer l’eau.

Les bulbes d'été à protéger du froid

Il est temps de nettoyer les dahlias. En effet, dès les premières gelées (souvent fin octobre), les feuillages s'affaissent.

Repérez les caractéristiques de la touffe et notez la variété (ou à défaut la couleur et la taille) sur une étiquette fixée au ras de la souche. Coupez les tiges à 10 cm du sol et arrachez les touffes en prenant soin de ne pas blesser les tubercules. Vous pouvez vous aider d'une fourche-bêche, mais en la piquant bien à l'extérieur de la souche. Faites pivot pour soulever. Laissez sécher à l'air, mais à l'abri de la pluie, un jour ou deux selon le temps, puis secouez ou aidez-vous d'une petite griffe pour bien éliminer la terre. Placez les tubercules côte à côte dans des caissettes. Si le local est très sec, recouvrez d'une petite couche de tourbe ou de sable pour éviter une déshydratation. Rangez les caissettes dans un local aéré et sombre et dont la température hivernale variera entre 5 et 10°C. Ce peut être une cave, un garage, un sous-sol ou un grenier non chauffés.

Étiquetez-les si vous souhaitez les reconnaître. Laissez-les sécher quelques jours à l'air libre avant de les rentrer à l'abri du gel.

Aster lateriflorus 'Lady in Black'