'Early Rivers'
Une guigne précoce
Les guignes sont des cerises douces que l'on distingue des bigarreaux : elles sont généralement plus petites et leur chair est très tendre. Elles sont bien adaptées au verger de l'amateur, qui les apprécie pour leur saveur très fine. Mais on doit presque les croquer au pied de l'arbre, car elles voyagent mal. Parmi les guignes, une remarquable 'Early Rivers', créée au siècle dernier par un Anglais, M. Rivers (à qui nous devons également la poire 'Conférence'). Cette guigne est particulièrement fertile : certaines années, les branches souples ploient littéralement sous le poids des fruits. Elle est également considéré comme autofertile, car elle n'a pas besoin du pollen d'une autre variété pour fructifier. On peut donc la planter seule. Autre qualité : contrairement à la plupart des bigarreaux, cette guigne n'éclate pas sous la pluie : les régions humides apprécieront ! Enfin, comme son nom l'indique, elle est précoce, une qualité appréciée pour ce fruit qui donne le départ de la saison des récoltes. A Bordeaux par exemple, on déguste 'Early Rivers' dès la fin mai (plus au nord, quinze jours plus tard). Sa maturité s'échelonnant sur plus de deux semaines, vous aurez le temps d'en profiter.
'Lloyd George'
Savez-vous cueillir les fraises ?
La saison des fraises bat son plein au jardin. Voici quelques trucs à savoir pour tirer le meilleur parfum de vos fraises...
En premier lieu, cueillez-les bien mûres. Ce qui peut paraître évident pour un jardinier, ne l'est pas toujours pour celui qui doit acheter des fraises récoltées un peu avant leur maturité et donc bien souvent peu parfumées. les vôtres doivent être brillantes, de couleur franche sur tous les côtés, encore ferme (mais pas trop mûres !) en effet une fraise ne mûrit plus une fois cueillie, elle se flétrit.
Ensuite, ramassez-les le jour même pour les manger sans attendre. Le matin de préférence, avant la chaleur, en évitant les temps lourds et orageux. N'oubliez pas que les fruits trop mûrs ou qui ont pris un coup de chaud libère cette fameuse histamine qui déclenchent les allergies.
Cueillez-les à la main, en coupant un morceau du pédicelle (queue) avec les ongles ou des ciseaux. Conservez-les au frais, sans les laver. Un simple brossage avec un pinceau culinaire doit suffire. Si vous devez les passer sous l'eau, faites-le rapidement avant de les équeuter ou de les couper pour qu'elles ne se gorgent pas d'eau.
Si vous ne les mangez pas dans la journée, vous pouvez tout de même les conserver au frais (dans le bas du réfrigérateur) 48h environ. En les laissant macérer dans un peu de vin rouge ou avec un filet de citron, vous pourrez également les conserver un jour ou deux.
Une astuce pour réveiller le parfum de fruits un peu fades : une petite pincée de poivre moulu très fin, ajoutée quelques heures avant, avec du sucre, une feuille de menthe finement hachée ou une cuillerée de vin rouge.
En juin, les précoces comme 'Gariguette' ou 'Surprise des Halles' ont presque terminé leur travail, place à 'Belrubi', 'Elansta', 'Délecta (en fin de production), 'Fantastica', 'Gento', 'Gorella', 'Marquise', 'Olympus' ou 'Pajaro'. Des variétés à petits fruits (type grosses fraises des bois) comme 'Reine des vallées' commencent leur production, continue jusqu'en automne.
'Gariguette'
Récoltes
Les premières framboises
Toujours attendues avec impatience, les framboises font parties des petits fruits précieux que l'on récolte délicatement pour les déguster sans attendre.
Un bon verger doit bien sûr posséder des variétés précoces qui, selon les régions, arriveront à maturité de la mi-juin au début de juillet. Vous en trouverez parmi les variétés dites à gros fruits (non remontantes) comme 'Lloyd George', 'Malling Promise' ou 'Willamette'. Surtout cultivées pour leur production d'automne, les variétés remontantes peuvent offrir aussi des fruits précoces : 'Héritage', 'Zéva' ou 'September'.
Une récolte délicate. Faites-la de préférence le matin, lorsque les fruits sont encore bien fermes. Les fruits très mûrs s'écrasent facilement dès que le temps est chaud. Vous pouvez passer tous les deux ou trois jours. Si vous ne les utilisez pas dans la journée, il est prudent de récolter aux ciseaux pour conserver le pédoncule. Sinon, en tirant délicatement les fruits, on récolte seulement la pulpe. Dans tous les cas, utilisez des récipients larges et peu profonds pour ne pas écraser les fruits, et conservez-les au frais (réfrigérateur) au-delà de quelques heures.
Les pieds au frais. Qu'ils soient remontants ou non, n'abandonnez pas vos framboisiers une fois cette récolte terminée. Offrez-leur un copieux arrosage avec un éventuel apport d'engrais complet pour arbres fruitiers (NPK 7-14-10) ou mieux de compost de fumier (type Or brun ou 4 Vaulx), suivi d'un bon paillage en régions chaudes et sèches. Vous assurerez ainsi un bon renouvellement des souches et une belle croissance des nouvelles pousses des variétés remontantes.
'Malling Promise'
'Willamette'
'Reine des vallées'
Récoltez les myrtilles
En juin, débute la ronde des petits fruits : framboises, groseilles, cassis, myrtilles... Concernant ces dernières on distingue :
les myrtilles européennes, qui sont une espèce sauvage en France, assez commune en montagne. Ces petits arbustes (40-50cm de haut) sont assez difficiles à acclimater dans les jardins, surtout en dehors de leurs régions naturelles. Les fruits très aromatiques, mûrissent en juin-juillet. La récolte est fastidieuse car les fruits sont disséminés sur les rameaux. L'utilisation de peignes spéciaux permet de travailler plus vite, mais ils endommagent le feuillage des arbustes.
les myrtilles américaines ou myrtilles à corymbes peuvent atteindre 2m de haut. Les pépiniéristes proposent de nombreuses variétés, mieux adaptées à la culture dans les jardins. On peut récolter les fruits dans la plupart de nos régions, pourvu que le sil soit suffisamment acide et frais. Le nom de myrtille à corymbe indique que les fleurs (donc les fruits) sont rassemblées en petits groupes d'une dizaine de baies. Ils sont beaucoup moins parfumés que les myrtilles sauvages. Les premières variétés ('Earlyblue', 'Estive', 'Bluetta'...) arrivent à maturité dans la seconde quinzaine de juin. La récolte des fruits dure environ deux semaines et se pratique très facilement à la main.
Il est conseillé, dès maintenant, d'arroser régulièrement les myrtilles des jardins pour garder le sol frais. N'hésitez pas à pailler généreusement (mulch acide à la base d'aiguilles et d'écorces de pin broyées).
Récolter en taillant
La récolte des cerises va bientôt battre son plein puis se terminer. Profitez de la cueillette pour offrir une petite taille à vos arbres qui émettront ainsi de nouveaux rameaux capables de remplacer les plus anciens, fructifiant de moins en moins. En faisant la cueillette, munissez-vous d'un sécateur pour couper les extrémités des branches les plus chargées, surtout au sommet de l'arbre, là où les fruits sont difficiles à cueillir à la main. Une fois redescendu de votre échelle, asseyez-vous à l'ombre pour trier les fruits.
EN BREF...
Un verger-musée dans le Sud-Ouest
Le Conservatoire végétal régional d'Aqui-taine travaille, depuis près de 30 ans, à la conservation des espèces fruitières des 5 départements de la région. Ouvert au public en 1997 un verger-musée au domaine de Barolle, à Montesquieu (47).
Un verger qui présente une sorte de résumé de la richesse fruitière régionale et des modes de culture traditionnels. Les visiteurs peuvent donc voir les formes et variétés fruitières les mieux adaptées à leur jardin. Le verger est ouvert tous les matins du lundi au vendredi, ainsi que le premier samedi du mois.
Commencez à ensacher
vos plus beau fruits (poires, pommes, grappes de raisin) avec des sachets spéciaux en papier ou en voile intissé.Assurez-vous auparavant qu'aucun ver ne les parasite.
À cultiver en pot ou en pleine terre.
C'est également le moment de mettre une poire en carafe...
si vous avez l'intention d'en faire macérer une dans de l'alcool. Pour réaliser ce tour de main, il suffit de glisser une poirette dans une jolie carafe dont le col est assez large. Choisissez un fruit poussant le plus verticalement possible afin de maintenir la carafe à l'envers pour que l'eau n'y pénétre pas. Maintenez-la solidement zvec un papier adhésif large en la fixant sur une branche ou un tuteur planté près du poirier.
Réveillez un bourgeon
Sur les arbres palissés, il manque parfois un rameau pour réaliser l'équilibre. Il est possible d'en faire démarrer un sur une branche en réalisant une petite incision juste au-dessus du bourgeon d'où l'on souhaite voir démarrer le rameau. Cette incision dirigera la sève montante vers le bourgeon, qui se réveillera. Attention, il s'agit d'une toute petite entaille de l'écorce, large de 3 ou 4mm et profonde de 1mm, à réaliser avec un couteau à greffer bien affûté.
Étanchez la soif des oiseaux
Lorsque le mois de juin est bien sec les oiseaux s'en prennent particulièrement aux premiers fruits du verger : cerises, groseilles, fraises... Pour limiter les dégâts, installrz quelques abreuvoirs dans le jardin (soucoupes de pots, assiettes creuses...) dont vous renouvellerez l'eau tous les jours. Mais que cela ne vous dispense pas d'installer un filet pour mettre vos petits fruits rouge sous abri !
Essayez les bigarreaux jaunes
Si vous cherchez une méthode efficace et naturelle pour protéger vos cerises des merles et des étourneaux, pourquoi ne pas cultiver des variétés à fruits jaunes ? Certes, elles peuvent paraître moins appétissantes, mais leur saveur est excellente et leur couleur ale mérite de ne pas tenter les voleurs de cerises. Vous trouverez facilement deux variétés en pépinière. La plus ancienne est "Bigarreau blanc', connue depuis le XVIIe siècle. Ses fruits sont en fait d'une jolie couleur jaune, plus pâle du côté de l'ombre. Leur chair croquante est très douce et bien sucrée. On les récolte entre la mi-juin et le début juillet selon les régions. L'autre variété facile à trouver est 'Stark Gold', parfois appelée 'Bigarreau d'Or'. Sa couleur est plus soutenue, mais sa chair est de saveur comparable à la précédente. Plus tardive, elle arrive à maturité dans la seconde quinzaine de juillet. Bien sûr, il n'est pas question de les planter en ce moment. La seule chose à faire est de dénicher ces fruits sur les petits marchés de campagne pour les goûter. Vous commanderez vos arbres à l'automne.
Limitez la chlorose
En terrain très calcaire ou trop pauvre en fer, pêchers, vigne, cerisiers, pommiers et poiriers peuvent connaître de graves troubles de la nutrition prenant la forme d'une chlorose. les feuillages sont décolorés (les nervures restant vertes), se nécrosent et tombent avant la période normale de chute. Ces plantes poussent mal, produisent peu et sont sensibles aux autres maladies. Une chlorose sévère peut faire mourir une plante. Pour remédier à cette carence, il existe plusieurs méthodes que l'on peut employer à différentes époques.
•Épandre un complément de fer au pied des arbres sous forme de chélate. Vous en trouverez sous forme liquide (produit anti-chlorose) dans tous les rayons jardinage. Il est très facile d'emploi : un ou deux arrosages en cours de végétation redonneront des couleurs aux feuilles en quelques jours.
•Pulvérisez les feuillages avec un produit contenant des oligo-éléments ou du sulfate de fer.
•Laissez le sol enherbé le plus près possible du tronc.
•Apportez en l'automne de l'humus sous forme de fumier décomposé, de terreau ou de compost.
•Utilisez à l'automne ou en fin d'hiver des engrais organiques (corne broyée, guano, tourteaux de plantes, farine d'arêtes de poisson...) qui améliorent la richesse du sol.
Bien entendu, une telle difficulté peut aussi provenir d'une erreur de porte-greffe. Si les vôtres sont mal adaptés à votre terrain , prévoyez de rectifier l'erreur lors de vos prochaines commandes et plantations.
Supprimez les repousses
Les arbres fruitiers greffés émettent parfois des rejets au niveau du sol (ou du tronc, sur les arbres haute-tige). Ces rejets sont issus du porte-greffe ou de la variété intermédiaire utilisée pour former le tronc. En aucun cas ils ne donneraient de branches fertiles correspondant à la variété fruitière désirée. Leur développement contrarierait même celui de la ramure. Il faut donc les supprimer au plus vite.
Au niveau du sol, dégagez un peu la terre et coupez les rejets, le plus profondément possible, avec un sécateur.
Sur le tronc, il arrive également que des rejets démarrent lorsque l'arbre est jeune. Supprimez-les avec un sécateur ou une serpette en travaillant toujours de bas en haut. Coupez suffisamment près du tronc pour ôter le maximum de rejets, mais pas trop près pour préserver le bourrelet de cicatrisation qui recouvrira naturellement la blessure. Le tronc devra être le plus lisse possible.
ÉCLAIRCISSEZ
les bouquets de fruits trop chargés sur les pommiers et poiriers. Allégez également les abricotiers et les pêchers.
RÉCOLTEZ
les fraises, bigarreaux et guignes pré-coces, framboises, groseilles, myrtilles et baies d'amélanchier.
CONTRÔLEZ
les pièges à carposcapes placés près des pommiers et poiriers.
PALISSEZ
les longues pousses des ronces et mûres des jardins.
GREFFEZ
surveillez les ligatures des greffes de printemps. Supprimez celles qui étran-glent les rameaux greffons en train de démarrez.
ARROSEZ
régulièrement et abondamment les jeunes arbres plantés depuis moins de trois ans ; paillez le pied des arbres, une fois la terre désherbée et ameublie.
PINCEZ
les nouveaux rameaux des pommiers et des poiriers palissés. Taillez les actinidias, continuez les palissages, sans oublier framboisiers.
SURVEILLEZ
l'apparition des pucerons à l'extrémité des jeunes rameaux : ne laissez pas se développer les colonies.
PROTÉGEZ
des oiseaux les petits fruits rouges en posant un filet.
pommiers et poiriers du carpocapse. Le papillon du ver des fruits effectue son premier vol à cette période. Effectuez deux traitements espacés de 15 jours avec un insecticides pour arbres fruitiers.
TRAITEZ
les treilles avec un fongicide pour prévenir les principales maladies. Commencez à ensacher les plus belles grappes.
ARQUEZ
les branches trop vigoureuses ne portant pas encore de fruits.
PAILLEZ
et arrosez les arbres plantés depuis moins de trois ans.
Tenez le sol propre
Le pied des arbres fruitiers, notamment lorsqu'ils sont plantés depuis moins de trois ans, doit être maintenu désherbé pendant l'été. cela évite la concurrence de l'herbe qui capte inutilement une partie de l'eau du sol. Il faut également le tenir meuble en le binant plusieurs fois pendant l'été, en particulier après les arrosages ou les orages qui ont tendance à faire croûter la terre. Ces binages favorisent la pénétration de l'eau et permettent aux racines superficielles de mieux respirer.
Un paillage épais de la terre avec du foin ou de l'herbe coupée et sèche, de la paille ou des végétaux broyés vous évitera de répéter cette opération et économisera quelques arrosages.
Des plantes de bonne compagnie
Un certain nombre de plantes sont actuellement utilisées dans les vergers où l'on souhaite réduire les traitements phytosanitaires. Elles servent à la fois à éloigner les insectes parasites (les pucerons en particulier) et à attirer des insectes auxiliaires, eux-mêmes prédateurs des parasites. Ces plantes compagnes peuvent être plantées directement au pied des arbres et des arbustes ou à la périphérie des branches, en massifs ou en lignes. Même si ces recherches sont toujours en cours, pourquoi ne pas les tester chez vous ?
• Parmi les Fabacées (Légumineuses) : trèfle violet, vesce, lupin blanc, fenugrec, mélilot...
• Parmi les Apiacées (Ombellifères) : fenouil, aneth, carotte sauvage...
• Parmi les Astéracées (Composées) : tanaisie et achillée...
• Parmi les Lamiacées (Labiées) : thym, origan, hysope, sauge...
• Enfin pensez à la moutarde, à la phacélie, à l'armoise, à la santoline et même aux menthes : elles ont leur place au pied des framboisiers.
Pourquoi éclaircir les fruits ?
L'éclaircissage des fruits consiste à supprimer une partie de ceux-ci lorsqu'ils sont nouvellement formés.
Ce petit travail peut s'avérer nécessaire certaines années sur les jeunes arbres ou ceux qui sont trop chargés de fruits. Cela permet de réguler la production, en évitant l'alternance d'années sans fruit, mais aussi d'obtenir des fruits de plus gros calibre. Si l'arboriculteur professionnel utilise des moyens chimiques, l'amateur devra effectuer le travail à la main, en s'aidant d'un petit sécateur. Pour éclaircir, il faut attendre que soit passée la période dite de "chute physiologique" (en général le début du mois de juin). Après cette date, les fruits qui ont formé leur noyau ou leurs pépins restent en place les autres tombent, mais il arrive, les bonnes années que des fruits en trop grand nombre restent en place. Il faut alors intervenir et soulager l'arbre. On intervient bien entendu sur des arbres de petite taille (palmettes ou basses tiges). Les hautes tiges ne permettent pas ce genre d'intervention.
Pour les poires : laissez un fruit (exceptionnellement deux) situé à l'extérieur du bouquet. Sélectionné le mieux formé et le plus gros.
Pour les pommes : gardez le fruit central, s'il est bien formé. Sinon un de l'extérieur.
Pour les pêches : conservez de 3 à 6 fruits sur les rameaux mixtes (long) ; 1 ou 2 sur les chiffonnes et bouquets de mai (rameaux courts). Supprimez en priorité les fruits doubles et ceux qui se trouvent à l'intérieur de l'arbre.
Pour les pruniers : c'est difficile on intervient seulement sur les jeunes arbres.
Pour les cerisiers et les abricotiers : l'éclaircissage est inutile, la chute naturelle suffit.
Pour le cognassier : uniquement si vous voulez obtenir de beaux fruits pour une exposition.
Arrosez et ciseler la treille
Pour récolter de belles grappes l'amateur doit offrir les meilleurs soins à sa treille en ce début d'été. Si la vigne est résistante à la sécheresse, il faut apporter de l'eau aux jeunes plantations. Deux copieux arrosages (soit 30 litres à chaque fois) en l'espace de 15 jours les aideront à garder leur vigueur pendant tout l'été et à former leurs fruits. Ensuite il faut ciseler les grappes. Un petit geste indispensable qui donnera du volume aux grains sur les variétés à grappes serrées (les Chasselas en particulier). Intervenez avec une paire de ciseaux fins et pointus et supprimez quelques grappillons à l'intérieur de chaque grappe ? Cherchez à éliminez ceux qui sont mal formés ou trop petits : ils ont été mal pollinisés et ne donneront pas de beaux grains. Vous pouvez supprimer jusqu'à un tiers de chaque grappe certaines années. La récolte n'en sera que plus belle.
'Dauphine', une figue d'été
Cette jolie figue que l'on appelle aussi 'Boule d'Or', 'Rouge', 'Violette d'Argenteuil', 'Adam', 'Grise de Tarascon'... est apétissante avec sa robe épaisse, vert pâle lavé de violet à maturité, et sa chair violette. La première vague (figues-fleurs, voir ce mot au Lexique) mûrit assez tôt, en juillet dans le Midi et jusqu'en Ile-de-France où on la cultivait beaucoup autrefois. Vous la trouverez d'ailleurs facilement en pépinière et en jardinerie. 'Dauphine' peut offrir, dans le Sud uniquement, une seconde récolte en fin d'été. C'est un fruit que l'on trouve facilement sur les marchés tout l'été. Profitez-en pour faire des confitures et des desserts, en attendant votre propre récolte.
Soignez les kiwis
À partir de la mi-juin, les kiwis (actinidias) ont besoin de soins précis de taille et d'éclaircissement des fruits. Les recommandations qui suivent sont valables uniquement pour les pieds femelles. Le pied mâle est pratiquement laissé à lui-même, après un épointage des lianes les plus longues.
Réduisez la végétation en épointant les lianes les plus longues et vigoureuses. Laissez 4 à 6 feuilles après le dernier groupe de fruits. Vous pourrez intervenir deux fois dans l'été (juillet et aoùt).
Éclaircissez ensuite les fruits, en en supprimant une partie sitôt passée la nouaison (voir ce mot au Lexique). En culture d'amateur, on a souvent tendance à laisser tous les fruits, ce qui donne la plupart du temps une production importante de petits fruits. La meilleure méthode pour éclaircir consiste à supprimer en priorité les fruits trop petits, ronds ou doubles. Puis laissez seulement 4 fruits par pousse fructifère. C'est largement suffisant et cela vous permettra surtout d'obtenir des kiwis de meilleur calibre (autour de 100g). Au final, vous récolterez le même poids.
Paillage et faim d'azote
Au pied des arbres fruitiers, les paillages ligneux sont les plus efficaces pour protéger le sol des offensives du vent, de la pluie ou du soleil. Ils se décomposent lentement et apportent un humus stable et nutritif. Les principaux matériaux sont les écorces de pin et des broyats de branches plus ou moins fines. Les plus fines étant faites de BRF (Bois Raméal Fragmenté).
Mais pour se décomposer, ils consomment une importante quantité d'azote prélévé dans le sol, au détriment des arbres en place. Ils risquent de provoquer une "faim d'azote" et de ralentir la croissance des végétaux.
Pour limiter ce risque, prédécomposez ces matériaux quelques semaines avant de les utiliser. Montez un tas en les mélangeant (écorces de fin finement broyées et BRF, par exemple) avec du compost pas trop mûr. Arrosez bien et retournez une ou deux fois, jusqu'à ce qu'il ne chauffe plus.
Vous pourrez alors l'étaler sans risque d'affamer vos arbres.