Bichonnez le laurier-rose

Il a le grand mérite de fleurir en été, période de survivance pour les plantes dans le Midi. Comme il en existe plusieurs centaines de variétés, vous avez l'embarras du choix pour enrichir massifs ou haies !

À la plantation, apportez du fumier composté. Arrosez abondamment durant la première année.

L'année suivante, en fin d'hiver, taillez d'un tiers, voire, de la moitié la pousse de l'année pour former un arbuste bien touffu.

Par la suite, contentez-vous de supprimer les tiges ayant fleuri à hauteur du 2è ou du 3è niveau de feuilles en-dessous de la hampe florale.

Tous les ans, à l'automne, incorporez par griffage du sang desseché ou de la corne broyée ainsi que du fumier bien décomposé.

Juin est la période idéale pour multiplier les meilleurs variété, les jeunes plants seront mis en place en automne.

Deux méthodes de bouturage :

1 Vous pouvez placer les boutures dans une bouteilles d'eau.

2 Placez des tronçons de tiges de 10 cm, portant au moins deux rangs de feuilles, dans des godets de 10 cm remplis d'un mélange de tourbe et de sable de rivière.

Repérez les carences minérales de la vigne

Un manque en acide phosphorique fait jaunir puis brunir le bord des feuilles les plus anciennes, qui prennent un aspect de gouttière. Elles finissent par se dessècher en restant attachées au cep.

Un déficit en magnésium engendre une chlorose vert jaunâtre et une coloration pourpre de la face supérieure des feuilles. Entre les nervures, apparaissent des tâches brunes auréolées de jaune clair. La défoliation peut-être complète.

Une carence en manganèse provoque une chlorose suivie d'un dessèchement des feuilles entre les nervures et sur les bords.

Une insuffisance de bore entraîne également une chlorose mais les nervuresdeviennent violacées. Les feuilles restent petites et surtout cassantes. Les fruits qui n'avortent pas présentent des tissus liégeux à l'intérieur de la pulpe.

REPIQUEZ

la chicorée frisée et la scarole. Opérez le soir exclusivement et ombrez les plants avec des clayettes pendant 3 ou 4 jours.

MULTIPLIEZ
le galant de nuit (Cestrum nocturnum) par boutures de têtes demi-aoûtées que vous installerez à l'ombre.

 
PLACEZ
les melons debout, reposant sur leur pédoncule, pour qu'ils bénéficient d'un maximum de soleil ; la partie qui touche terre est toujours moins goûteuse.
PINCEZ
sévèrement melons, concombres, courges et tomates.

SEMEZ
les fraisiers en terre fraîche, bien "terreautée" et à la bonne exposition. La levée a lieu au bout d'une quinzaine de jours. Transplantez les jeunes pieds en septembre. Les fraisiers obtenus de semis s'adaptent bien à notre climat qui, d'une façon générale, ne leur est pas favorable.
POURSUIVEZ
les arrosages des grenadiers jusqu'en juillet, tout en les modérant au fur et à mesure de la maturation des fruits. Evitez l'excès d'engrais, qui fait éclater les grenades.

Soignez les pêchers

Si les arbres sont trop chargés, vous pouvez éclaircir les fruits au sécateur, une première fois lorsqu'ils sont gros comme une cerise, puis, dans un deuxième temps, après la formation du noyau.

À l'approche de la maturité, effeuillez le soir pour permettre aux fruits de se colorer. Juin, c'est aussi l'époque de tailler les pêchers en vert sur les branches sans fruits, de pincer et d'ébourgeonner les rameaux trop vigoureux. La greffe en écusson se pratique maintenant, de préférence sur des sujets semés en place, car leur longévité est plus longue. En effet, cet arbre fruitier se fatigue très vite lorsqu'il se dégarnit et que sa production s'amoindrit ; cela arrive parfois au bout de huit ans : il est alors temps de le rajeunir... ou de songer à le remplacer !

Adoptez un câprier

Votre jardin se situe dans la zone de l'olivier (jusqu'à Montélimar) ? Votre terre est calcaire ? N'hésitez pas : adoptez un câprier. Un remblai caillouteux en bor-dure de planche lui suffit. Il sera également à l'aise sur l'arête d'une restanque, qu'il ornera de ses fleurs spectaculaires. Parfaitement adapté à la sécheresse et fort peu gourmand, le câprier a tout pour plaire, sauf ses épines. par chance il existe une variété, Capparis spinosa inermis, qui est parfaitement inoffensive. Notez cependant que ce cultivar a un rendement plus faible que l'espèce type (il est moins florifère). Vous pouvez multiplier le câprier de différentes façons :

-le semis est facile mais il faut attendre 4 à 5 ans pour espérer une production satisfaisante

-le bouturage s'effectue à l'automne avec des rameaux âgés d'un an

-la division de touffe est également possible. Avec ce procédé, la récolte aura lieu dès la seconde année après la plantation.

Retenez que le câprier possède un port buissonnant et qu'il atteint 1,50m de hauteur et autant de largeur. Ce sont ses boutons floraux, bien développés mais non épanouis, que vous pourrez confire au vinaigre à la manière des cornichons.

De même ses fruits, le cucunci, peuvent être utilisés à l'apéritif en remplacement des olives.

Des olives à confire

En culture d'amateur, il est parfois difficile de faire son huile, la production étant insuffisante ou le moulin faisant défaut. Il est beaucoup plus aisé de confire ses propres olives et certaines variétés s'y prêtent particulièrement bien. La plus répandue est sans conteste la 'Picholine', que vous pourrez dénicher sous différents patronymes comme 'Plant de Colias', 'Couillasse' ou 'fausses Lucques'. C'est une olive de table verte comme la 'Lucques', encore plus estimée, traditionnellement cultivée dans l'Hérault. La 'Belgentéroise', inféodée à la vallée du gapeau dans le Var, est appréciée pour sa belle rondeur, verte ou noire. Pour la fabrication de l'olives cassées, pensez à 'Salonenque', des Bouches-du-Rhöne et, surtout n'oubliez pas la plus raffinée des olives noires protégée par un label de qualité, la divine 'Tanche' du Nyonsais et des Baronnies. Pour faire le bon choix, renseignez-vous sur les variétés cultivées traditionnellement dans votre région.

Un galant bien séduisant

Son nom lui vient de l'espagnol el galan de noche ; en latin, il s'agit du cestrum nocturnum. Originaire de Martinique et de Guadeloupe, ce galant se réveille à la nuit tombante, embaumant le jardin d'un parfum tenace et captivant, plutôt musqué. C'est un arbrisseau touffu, à port érigé (2m) et volontiers grimpant si l'on prend soin de le palisser légèrement.

Ses feuilles oblongues sont persistantes et sa floraison en grappes de longue fleurs jaune pâle perdure longtemps en automne. Vigoureux et de croissance rapide, le cestrum affectionne les terres très riches, une exposition ensoleillée et de copieux arrosage en été. Vous pourrez le rabattre sévèrement pour le rajeunir, mais il est préférable de le pincer souvent dès ce mois-ci et jusqu'en juillet pour que les dernières pousses fleurissent en automne. Profitez-en pour le multiplier par boutures de tête semi-aôutées, à l'ombre.

Réservez-lui un emplacement proche d'une fenêtre de la maison et enivrez-vous de (presque) tous les parfums de l'Arabie...

FOUGÈRES

Les cheveux de Vénus

Cette belle fougère, Adiantum capillusveneris, bien connue comme plante d'appartement, est en fait assez répandue dans le domaine méditer-ranéen. Dans certains vallons ombreux de l'Estérel ou de la vallée du Var, elle peut tapisser les parois suintantes sur plusieurs dizaines de mètres carrés, ses frondes retombantes aux pétioles noir brillant et aux folioles vert clair formant un spectacle saisissant. Cultivez l'adiantum à la mi-ombre, dans une terre acide, tourbeuse et bien fraîche, maintenue humide sous de la mousse.

Ne ménagez pas les arrosages d'été : c'est une des principales exigences de cette fougère qui craint également les courants d'air. La multiplication s'opère par division de touffe ou par semis effectué en terrine remplie de tourbe.

  Laissez-vous charmer par

la "princesse de la nuit"   

Selenicereus pteranthus est une cactée aux fleurs de rêve. Palissez cette grimpante sur un mur ou le tronc d'un arbre. Les fleurs, qui apparaissent en juin, comptent, avec 30cm de long, parmi les plus grandes du règne végétal. Les corolles blanches, entourées d'une couronne dorée formée d'étroits sépales brun-rouge, s'ouvrent au crépuscule pour une seule neuit et gégagent une fragance vanillée. Adoptez "princesse de la nuit"s'il n'y a pas de risque de gel. Une bonne terre franche et des engrais spécifiques pendant la belle saison suffiront. En potée, prenez un sub-strat à base de tourbe et de terreau, et respectez un repos hivernal entre +5 et +8°C.

Selenicereus pteranthus

Cestrum nocturnum

Plantez le zoysia 

Sous ce nom bizarre se cache une graminée (Zoysia tenuifolia), au feuillage fin et doux, qui se propage par stolons et drageons semblables au chiendent. Résistante à la sécheresse, elle colonise lentement le sol et forme un beau tapis bien dense dans l'année de plantation ; il faut compter 10 plants en godets par mètre carré. Un arrosage hebdomadaire garantira un feuillage bien vert, et une tonte occasionnelle permet d'avoir un gazon régulier. Son feuillage jaunit à -5°C, mais les racines résistent à -12°C. Les embruns maritimes ne gênent pas le développement de cette herbe qui se plaît en sol sablonneux et fixe les dunes.

Légumes

  Le scolyme d'Espagne

Cette élégante astéracée au port de chardon est btrop peu cultivée. Indigène sur tout le pourtour de la Méditerranée, elle remonte en france jusqu'aux bords de Loire. Les jeunes pousses printanières sont esquises en salade tandis que les longues racines n'ont rien à envier en saveur à celle des salsifis et scorsonères. Semez-le maintenant, en lignes espacées de 30cm ; éclaircissez à 15cm sur le rang après la levée et tenez le sol frais durant l'été pour favoriser la végétation. Récoltez les racines dès septembre et jusqu'au printemps ou hivernez-les en cave si vous craignez des froids trop importants. Ces racines peuvent aussi être replantées au printemps en pleine terre.

Scolyme d'Espagne

Fleurs

  Dans la dune...

En bord de mer, le sol est naturellement sableux, sans amendement... pourtant, de nombreuses plantes y prospèrent, notamment de belles indigènes comme la matthiola et la julienne des sables, deux giroflées aux fleurs rose liliacée, et le lis de mer, un pancrais spectaculaire.

Adoptez également l'œillet mignardise, la grande marguerite, le phormium (lin de Nouvelle-Zélande), l'iris de Sibérie, les oxalis et les stachys (l'oreille d'ours, entre autres). La rose trémière se ressème abondamment dans le sable. Côté grimpantes, la vigne vierge (Parthenocissus tricuspidata veitchii) et la bignone à odeur de café (Bignonia capreolata) font bon ménage avec l'eau salée. En couvre-sol, utilisez les frankénies à la floraison méritante, blanche ou rose, et quelques solides graminées comme l'agrostis maritime ou la fétuque rouge. À cette saison, une randonnée sur un chemin des douaniers ou, mieux, des contrebandiers, s'impose : la flore du littoral est à son apogée...

frankénies

Bignonia capreolata

roses trémières

Fruits

  Planter un caroubier

Originaire de la région méditerranéenne orientale, Cerastonia siliqua atteint sa limite occidentale à l'embouchure du Var. Pour les écologistes, il détermine la "série" qui porte son nom et "l'étage" climatique le plus chaud d'Europe, le thermoméditerranéen. Indigène sur une bande littorale qui va de Nice à Menton, sa rusticité permet de le planter dans tout le Midi. Son port est magnifique, tronc court et large houppier étalé, il peut atteindre 15m de hauteur. Le feuillage est persistant et les fleurs, en grappes courtes, n'ont pas de corolle. Le caroubier a été introduit dans de nombreuses régions à climat chaud en vue de la récolte des gousses, longues de 30cm. Elles renferment une pulpe sucrée, nutritive et rafraîchissante, consommée telle quelle ou réduite en farine. Ce bel arbre s'accomode de tout sol pourvu qu'il soit bien drainé. Multipliez-le de semis, très facile, ou de boutures semi-aoûtées pendant l'été. Jeune, sa croissance est assez rapide mais les beaux sujets sont souvent centenaires.

caroubier

caroubier : fleurs et fruit

Fruits

  Des dattes au goût étonnant

Le Butia capitata, un palmier spectaculaire, arbore une énorme couronne de palmes bleutées ; il produit une multitude de fruits jaune orangé au goût délicieux, entre l'ananas et la mirabelle. Au début du XXè siècle, ces dattes étaient commercialisées sur la Côte d'Azur au prix de 80 centimes à 1 franc la douzaine, c'est dire ! Le butia subit sans dommage des froids avoisinants -10°C s'ils ne sont pas trop prolongés. Semez-le ce mois-ci en pot long et étroit (pensez aux bouteilles d'eau minérale) et rempotez-le dès que les premières feuilles apparaissent. Lors de la mise en place, en été de n+1, incorporez de la potasse et de l'acide phosphorique dans le sol et, par la suite, procurez-lui une fertilisation azotée une fois par semaine, d'avril à octobre.

Butia capitata

  Semis de saison

Au début du mois, dans les parties dénudées de vos massifs, semez à la volée des plantes annuelles qui ne craignent pas la canicule.

•Du safran bâtard par exemple, qui n'a rien à voir avec le célèbre crocus ; c'est le carthame des teinturiers (Carthamus tinctorius), une plante haute de 70cm, rappelant le port de certains chardons. Ses fleurs, de forme identique à celles des centaurées, sont d'un beau jaune indien qui fonce avec la fanaison. Idéal pour les bouquets secs.

•Au potager, vous ne réussirez la culture du fenouil qu'en terre légère, voire sableuse. Semez en lignes et repiquez deux mois après dans une planche fumée et terreautée, à 50cm de distance. Arrosez abondamment pendant plusieurs jours pour faciliter la reprise. Un mois après la mise en place, buttez les fenouils pour les fortifier et en faire blanchir la partie basse, renflée. Huit jours après cette opération, vous pourrez commencer la récolte.

•La ficoïde glaciale, une salade surprenante aux feuilles couvertes de nombreuses vésicules transparentes semblables à des gouttes d'eau congelées, a elle aussi quelques exigences. Offrez-lui une terre très riche. Les graines étant minuscules, mélangez-les à du sable fin pour les semer à la volée sans les enterrer. Plombez, arrosez copieusement et éclaircissez à 10cm en tous sens dès la levée (4-5 jours).

  Limitez les effets de la canicule

Elle s'installe et va persister encore deux ou trois mois. Voici quelques conseils pour aider votre jardin à passer cette période, agréable pour vous mais souvent difficile pour les plantes.

-Pour limiter les déperditions d'eau, luttez contre les mauvaises herbes et conservez au sol une structure meuble et aérée en binant le plus souvent possible. Disposez un paillis autour des cultures pour conserver une fraîcheur durable au pied des plantes.

-Avant de brancher un asperseur sur un tuyau ayant séjourné au soleil, prenez soin de rafraîchir la conduite en laissant s'écouler l'eau quelques minutes.

-N'arrosez jamais en pluie en plein soleil : les gouttes d'eau sur les feuillages peuvent occasionner de graves brûlures. De nombreuses plantes méditerranéennes sont munies de poils qui les préservent de l'ardeur du soleil. L'eau qui y reste prisonnière peut provoquer des pourritures.

-N'arrosez jamais une plante qui a soif avec de l'eau additionnée d'engrais : abreuvez-la copieusement avant. Et, dans la mesure du possible, arrosez le soir.

Melons

  Pas de soufre !

Le "blanc" est un champignon (Sophoeroteca castagnei) dont les filaments blanchâtres tapissent l'épiderme des feuilles et des rameaux des melons. Il ne faut surtout pas le confondre avec l'oïdium, qui nécessite un traitement différent. N'attendez pas que la plante devienne grisâtre et  cesse de croître pour pulvériser sur le feuillage une solution contenant 1g de permanganate de potasse par litre d'eau. Terminez par un lavage à l'eau pure. N'employez jamais de soufre, qui causerait la chute immédiate ou la brûlure des feuilles. Traitez préventivement à la bouillie bordelaise contre le chancre, caractérisé par des lésions grises sur les rameaux et les jeunes fruits.