Étonnant fraisier des Alpes
Groseilliers palissés
Palisser les groseilliers est une solution attrayante lorsqu'on dispose d'un mur d'une hauteur de 1,50m minimum. Mais ne choisissez surtout pas un mur orienté au sud. Les groseilliers n'apprécient pas une atmosphère trop sèche. La végétation risque de griller et les fruits se dessèchent avant l'heure. C'est en exposant vos groseilliers à l'est ou à l'ouest que vous obtiendrez les meilleurs résultats.
Semez des physalis
Les enfants adorents leurs fruits au goût de kiwi et d'ananas. Et s'ils ne mangent pas tous vos physalis sur pied, vous ferez une très bonne gelée avec le reste de la récolte.
C'est le moment de les semer en godets à douce température de fond (18°C). Semez trois graines par godet. Elles lèveront en une dizaine de jours. Vous repiquerez les jeunes plants au jardin dans un mois tous les 40 cm dès que les gelées ne seront plus à craindre. La récolte commencera dès le mois d'août et se poursuivra jusqu'en septembre, tant qu'il fera doux. Vous trouverez facilement des graines d'alkékenge ou prune des Incas (Physalis peruviana) que l'on considère comme le meilleur de la famille. Mais si vous vous lancez dans l'aventure, sachez qu'il existe d'autres variétés comme le tomatillo (P. ixocarpa), aux fruits plus gros, verts ou pourpres, ou la cerise de terre (P. pruinosa) au petit goût de mandarine.
Plantez un kiwi
Le mois d'avril est une bonne époque pour planter les kiwis (actinidia chinensis). Ces lianes fruitières sont un peu frileuses et, en dehors des régions les plus douces, il est prudent de les laisser s'installer pendant la belle saison avant de leur faire affronter un premier hiver.
N'oubliez pas qu'il faut un pied mâle pour un à trois pieds femelles qui, seuls, portent des fruits. Pensez aussi qu'ils pousseront sur un solide palissage : en espalier, le long d'un mur ou en contre-espalier équipé de fil de fer et de poteaux solides ; en effet, la végétation des actinidias est lourde, et ils peuvent porter plusieurs dizaines de kilos de fruits ! Trouvez-leur un emplacement assez frais, en particulier dans les régions aux étés chauds et secs. Tous les sols leur conviennent, pourvu qu'ils soient riches en matières organiques, assez légers et bien drainés en hiver. Fertilisez les trous de plantation (40cm en tous sens) avec du fumier composté et un engrais de fond équilibré pour arbres fruitiers.
Plantez vos jeunes lianes à 5m de distance (le pied mâle au centre), si vous avez plusieurs pieds femelles. Installez les mottes à la même hauteur que dans les conteneurs d'achat. Formez une cuvette d'arrosage au pied de chacun.
Arrosez copieusement et entretenez le sol frais pendant toute la belle saison. Cette année, vous ne taillerez pas : vous vous contenterez de guider les premiers rameaux sur les supports pour former la future charpente de votre liane.
Nourrissez le noyer
Les noyers sont des arbres qui mettent beaucoup de temps à donner de vraies récoltes : entre 8 à 10 ans au minimum, selon le terrain et les variétés. Il ne faut donc pas désespérer... En revanche, si vous en avez planté un au cours de ces dernières années, pensez à vous en occuper un peu; la première chose à faire est de l'arroser régulièrement et abondamment, notamment en été et s'il pousse en terrain sec ou très filtrant : au moins 50 litres d'eau par semaine. Ensuite donnez-lui un peu d'engrais complet riche en potasse (150g/m² d'un type 4-12-20). Épandez-le à l'aplomb de la couronne (branches), en faisant des trous verticaux à la fourche-bêche, de façon que l'engrais pénètre à une dizaine de centimètres dans le sol. Un travail à répéter pendant une dizaine d'années...
Manque de cerises ?
Votre cerisier fleurit bien mais ne donne pas de fruits ? Sans doute est-il mal pollinisé. Faites l'inventaire des cerisiers voisins, situés à plus de 25m du vôtre. Demandez aux propriétaires le droit de prélevez une branche fleurie que vous accrocherez dans le vôtre lors d'une belle journée ensoleillée. Vous devriez constater une augmentation de la récolte... cet automne pensez à lui planter un compagnon, en le choisissant dans une variété différente.
PLANTEZ
encore des arbustes à petits fruits (groseilliers, framboisiers, mûriers des jardins, cassissiers), des actinidias (kiwis), des figuiers et des vignes en pot.
TAILLEZ
Nettoyez les framboisiers en supprimant les branches mortes et ne laissez qu'une tige vigoureuse tous les 10cm, sur chaque rang.
ARROSEZ
Commencez l'arrosage des jeunes plantations en particulier celles de l'hiver dernier.
TRAITEZ
Faites une première pulvérisation de bouillie bordelaise sur les poiriers et les pommiers pour prévenir la tavelure sur des variétés sensibles. Traitez aussi contre la moniliose des arbres à noyau.
BINEZ
délicatement le pied des jeunes arbres et commencez les paillages si le temps est sec et chaud.
PROTÉGEZ
la base des jeunes troncs si vous passez la tondeuse dans votre verger.
Supprimez gourmands et rejets
C'est au départ de la végétation que l'on doit vérifier la présence de deux sortes de rameaux indésirables : les rejets et les gourmands.
Les rejets partent du pied des arbres greffés : il s'agit des pousses du porte-greffe. Elles appartiennent à une variété différente de celle de votre arbre, aussi est-il impératif de les supprimer. En les laissant se développer, vous risquez d'affaiblir l'arbre au détriment du porte-greffe qui s'emballe à son seul profit. On constate ce phénomène dans le cas de mauvaise compatibilité entre le sujet et son porte-greffe (la sève circule mal de l'un à l'autre) ou lorsque ce dernier est plus vigoureux que le sujet. Pour les supprimer, dégager la terre jusqu'au point de départ du rejet et coupez-le au ras du bois avec une serpette ou un sécateur bien affuté.
Les gourmands, rameaux fins, très vigoureux, poussent verticalement sur une branche horizontale ou coudée. Ils bénéficient d'un afflux de sève, mais donnent en général un rameau stérile, long à se mettre à fruits (2 ou 3 ans). Vous pouvez les supprimer à leur empattement ou les conserver en les arquant pour ralentir la sève et les amener à émettre des boutons à fruits pour l'année suivante. Vous pouvez également décider de les conserver tels quels, si vous souhaitez remplacer une branche plus agée que vous supprimerez par la suite.
Fraises : tentez le semis
Bien des fraisiers se multiplient par semis naturel, pour peu qu'on laisse quelques fruits mûrir à même le sol et... qu'on ne désherbe pas trop. Les graines des fraisiers sont en fait les petits grains collés à l'extérieur des fruits et qui craquent sous la dent. Pour les récolter, il faut laisser sécher à l'ombre et à l'air des fruits bien mûrs. Le mieux est de les couper en deux et de les poser sur un voile de mousseline. Il faut les retourner de temps en temps. Lorsqu'ils sont secs, on les écrase grossièrement et on les tamise avec un tamis de cuisine. Bien que la durée germinative soit de deux ou trois ans, il est préférable de faire vos semis sans tarder.
Attention : seules les variétés à petits fruits (fraises des bois) donnent des plants identiques au type. Les variétés à gros fruits donneront des résultats très variés. Mais c'est ainsi que l'on obtient de nouvelles variétés.
Choisissez le bon cornouiller
Le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) est indigène dans presque toute l'Europe. Ses fruits noirs contiennent une huile utilisée autrefois pour l'éclairage et la fabrication du savon. Ingérés crus, ils peuvent provoqués des troubles gastriques.
Le cornouiller mâle (Cornus mas) est encore cultivé pour ses fruits les cornouilles. Vous les récolterez fin août, bien mûres (elles sont alors rouge sombre), leur goût est exquis. Crue leur pulpe est sucrée, acidulée et très parfumée. On en fait des confitures, des tartes et en Turquie des sorbets...
Ce joli petit fraisier à la particularité de produire des fruits de la taille des fraises des bois. C'est d'ailleurs un faisier des bois (fragaria vesca), mais ses fruits sont d'un blanc crémeux tournant à l'ivoire à maturité. Très parfumée, leur saveur est identique à celle des variétés à fruits rouges.
Il s'agit d'un fraisier remontant et sans stolons. On le multiplie facilement par division de souches ou tout simplement par semis. Sa culture est la même que celles de fraisiers des bois, à savoir dans un bon sol frais, riche en humus et à mi-ombre. On trouve également une variété non remontante, à fruits plus jaunes, disponible sous le nom de 'Golden alpine'.
'Manille' : une fraise délicieuse et productive
Pincez les figuiers
Il est possible de hâter la mise à fruits des figuiers au moyen d'une taille légère qui consiste à supprimer les bourgeons terminaux des rameaux qui portent déjà des petits fruits (sycones). Vous pouvez le faire à la main, en les cassant entre deux doigts (le pincement), ou avec un petit sécateur, en taillant la pointe du rameau de 1cm. Cet épointage permettra le démarrage des bourgeons situés en-dessous, en faisant ainsi naître de nouveaux rameaux, plus courts, porteurs de feuilles et de fruits. Cette taille, très intéressante dans les régions situées hors du Midi, permet de garder des touffes plus compactes tout en hâtant la maturation des figues.
Si vous cultivez des figuiers en pot - y compris des bonsaïs -, ces pincements vous permettront d'obtenir des touffes bien ramifiées, porteuses de nombreux fruits.
EN BREF...
Palissage.
Actuellement, les branches, encore souples, se palissent facilement le long des supports des espaliers. Utilisez des liens de raphia ou les liens en plastique souple et élastique qu'utilisent les arboriculteurs professionnels, ces liens ne risquent pas de blesser les écorces fragiles.
Groseilles précoces ou tardives ?
Il est encore temps de planter des groseilliers à grappes vendus en conteneur. Lorsqu'on choisit une variété, il est bon d'en connaître la date de production. En effet, la période de récolte varie d'un bon mois, un écart important pour ceux qui partent en congés ou retrouvent une maison et un jardin de vacances.. Voici une liste des principales variétés classées en fonction d'une date de récolte moyenne (Val de Loire). À vous de répercuter une avance ou un retard de 10 ou 15 jours selon votre région et votre climat.
•De fin juin à la mi-juillet, les variétés précoces arrivent à maturité. Il s'agit de 'Jennifer', 'Jonkheer Van Teets', 'Versaillaise Rouge' et 'Fertile de Palluau'.
•À la mi-juillet, les variétés de mi-saison sont bonnes à cueillir. Parmi elles, 'Red Lake', 'Laxton's Perfection', la fameuse 'London Market' et la très douce 'Rose de Champagne'.
•Entre fin juillet et la mi-août, on récoltera les tardives. Vous trouverez dans ce groupe des fruits blancs ('Versaillaise Blanche'), roses ('Gloire des Sablons') ou rouges ('Mulka', 'Première Groseille Raisin', 'Rovada').
Notez que ces variétés tardives sont plus sucrées si on les laisse bien mûrir. On réalise alors avec elles des coulis ou de gelées de grande qualité et très doux.
Les groseilliers sont tous autofertiles. Il est donc possible de n'en cultiver qu'un pied pour récolter des fruits. Si vous en plantez plusieurs, espacez-les d'au moins 1m pour qu'ils aient de la place.
Les abeilles perdent la tête
Les insectes pollinisateurs permettent à plus de 80% des plantes à fleurde se reproduire et sont ainsi directement responsables de la formation des fruits : pomme, cerise, framboise ou tomate. Les abeilles domestiques ont toujours accompli cette mission et, en échange, ont reçu des plantes une nourriture de premier choix, le fameux nectar servant à la fabrication du miel. Malheureusement, elles ingèrent souvent d'infimes quantité de pesticides censés protéger les plantes des insectes ou des champignons. Les traitements systémiques transitant à l'intérieur des plantes sont les plus incriminés. S'ils ne provoquent pas directement la mort des abeilles, ils perturbent leur comportement. Ainsi, une butineuse peut perdre le chemin de la ruche ! Le retrait récent de certains produits (Gaucho ou Regent) a permis une amélioration de l'état des abeilles, mais un malaise persiste avec l'arrivée sur le marché d'un nouvel insecticide : Cruiser.
Attention, dans les gammes pour jardinier amateur, des produits identiques à base de fipronil ou d'imidaclopride sont encore commercialisés. Évitez-les à tout prix... afin que les abeilles "ne perdent plus la tête" !
Méfiez-vous des gelées d'avril...
La production des arbres fruitiers fleurissant en avril peut être mise à mal par les dernières gelées. Les vignes et les pêchers sont les premiers concernés... C'est pourquoi, autrefois, les pêchers d'Ile-de-France étaient cultivés à l'abri de grands murs et d'auvents. On redoutait alors les gelées d'avril sur les jeunes fruits.
En règle générale, un bouton floral encore fermé est relativement résistant au froid (-5°C) ; mais plus il s'ouvre, plus il est fragile : -3°C à l'apparition des pétales et -1,5°C lorsque la fleur est ouverte. Les jeunes fruits, eux, peuvent geler à partir de 0,5°C. Ceci explique souvent l'absence de récolte alors qu'il y a eu une belle floraison. La végétation des vignes, quant à elle, démarre lorsque la température voisine 10°C. Les fleurs se forment dès le mois d'avril sur les jeunes rameaux, qu'une gelée de -3 ou -4°C peut littéralement griller. Les plantes en formeront de nouveau, mais avec un retard plus ou moins important (2 à 3 semianes).
Connaissez-vous le goyavier fraise ?
Le goyavier fraise ou goyavier de Chine (Psidium cattleianum), de la famille des Myrtacées, est un petit arbuste à feuillage persistant, de 2,50m de hauteur, d'origine subtropicale mais relativement rustique : il supporte des températures négatives jusqu'à -6°C. En pleine terre, sa culture est possible sur la côte méditerranéenne ou sud-atlantique. Ailleurs, cultivez-le en pot ou en bac, comme un agrume, en le rentrant l'hiver en serre froide ou en véranda. Installez-le dans un substrat composé à parts égales de terreau, de terre de jardin et de sable. Ses petites fleurs étoilées apparaissent en début d'été, les fruits se forment rapidement pour mûrir en automne. Il s'agît de vraies goyaves, mais de la taille d'un abricot, que l'on déguste sans ôter la peau. Leur parfum, rappelant celui de la fraise, surpasse celui des goyaves à gros fruits. On peut aussi utiliser la pulpe blanche pour réaliser de nombreuses préparations : sorbets, marmelades, gelées...
Dans la famille "bigarreaux", je voudrais...
Les bigarreaux séduisent les jardiniers gourmands pour leurs gros fruits croquants, juteux et bien sucrés. Les différents catalogues offrent une soixantaine de variétés, dans de nombreux types régionaux, en plus des traditionnels 'Burlat' ou 'Cœur de Pigeon', qui restent néanmoins des valuers sûres. En plantant plusieurs variétés, on peut produire des fruits sur une longue période : depuis les plus précoces, qui produisent fin mai ('Jaboulay' ou 'Moreau') puis en juin ('De la Saint-Jean', 'Délice du Quercy', 'Géant d'Hedelfingen' ou 'Tardif de Vignola'), aux plus tardives, que l'on récolte en juillet ('Noir d'Ecully'). S'il est un peu tard pour planter, vous les goûterez cet été avant de les commander dès l'automne !
Si vous cherchez un fraisier résistant aux maladies, rustique et produisant de très bons fruits, essayer 'Manille'(*). Cette variété non remontante, création récente de Marionnet, produit entre mai et juin, juste après 'Gariguette', de jolis fruits coniques, de bon calibre, très faciles à cueillir. 'Manille' a été obtenue à partir de croisements entre 'Gariguette' et 'Mara des Bois', bien connue pour son parfum de fraise des bois. Elle a donc de grandes qualités aromatiques. Ses fruits fermes se présente en véritables "bouquets".
Vous pouvez trouver des plants prêts à repiquer. Installez-les tous les 40cm, dans une bonne terre légère enrichie de terreau. Vous obtiendrez une récolte honorable cette année, et une vraie récolte l'année prochaine.
(*) Parfois vendue sous l'appelation 'Bonne Confiture'