De gros bulbes de fenouil
repiquez les plants issus des semis de juillet en enterrant les collets de 4-5 cm. Arrosez très régulièrement. dès que les "bulbes" commencent à se former, recouvrez- les de terre sur une hauteur de 10-15 cm. Vous pourrez consommer ces fenouils tendres à souhait dans environ un mois.
C. armandii 'Apple Blossom'
Des iris d'eau en potée
Les Iris pseudacorus, versicolor, chrysographes, ensata et lævigata affectionnent les bords de l'eau mais ne nécessitent pas forcément une immersion des touffes. Plantez les rhizomes ou les souches dans des pots ou des baquets étanches comportant un mélange de 3/4 de terre franche et 1/4 de fumier décomposé. Maintenez la terre humide de mars à septembre et laissez sécher les pots en période hivernale.
L'eau au potager
En été, sous notre climat, des apports d'eau massifs et réguliers sont indispensables pour réussir les légumes. leur grosseur en dépend, mais aussi leur qualité. Un exemple : les navets d'été sont creux et montent à graines prématurément si la culture manque d'eau. On donne une explication à ce phénomène : une plante qui va mourir tendrait à sauvegarder la survie de l'espèce. Elle se prépare donc à former des graines. Les navets, les épinards, les radis et surtout les laitues semblent particulièrement sensibles à ce code génétique. Pour empêcher les déperditions d'eau, luttez contre les mauvaises herbes et conservez au sol une structure convenable en binant le plus souvent possible ; disposez un paillis autour des cultures pour conserver une fraîcheur durable au pied des plantes. Après le 15 août, les pluies devraient vous venir en aide, mais méfiez-vous : chaleur et humidité conjuguées sont favorables aux maladies cryptogamiques (blanc, tavelure, rouille, etc...).
Cyperus involucratus
Adoptez une clématite remontante
D'origine chinoise, Clematis armandii aime les climats tempérés. Son feuillage persistant et sa floraison presque hivernale (dès février sur la Côte d'Azur), nécessitent des conditions de culture privilégiées. très vigoureuse, elle part à l'assaut du moindre support pour hisser ses fleurs blanches et parfumées au-dessus d'un feuillage coriace, vert sombre et luisant. Les arbustes alentour en sont vite couverts et, si l'effet est spectaculaire, nombre d'amateurs jugulent cette exubérance en la taillant après la floraison. Cette pratique est utile pour les clématites qui fleurissent sur les rameaux de l'année précédente, mais pas dans le cas de C. armandii qui, sous notre climat, offre en septembre un second feu d'artifice. Lors de vos plantations d'automne, si vous élisez cette superbe plante, prévoyez toute la place nécessaire et tentez de dénicher 'Apple Blossom' à feuilles bronzées et fleurs jaune clair.
Bouturez la poire-melon
Domestiquée dès l'époque précolombienne, cette étonnante "aubergine" est inconnue à l'état spontanée. Elle porte pourtant un nom botanique, Solanum muricatum. Les plants, en pleine production ce mois-ci, portent de splendides fruits de la grosseur d'un œuf d'oie, d'un beau jaune pâle strié de violet. Consommés crus, ils révèlent une saveur de poire 'Williams' et de melon musqué, doublé d'une légère acidité. Toutefois, ils n'acquièrent ces qualités que dans le Midi, cultivés à exposition très chaude. Ce solanum, dont les revendeurs professionnels ont longtemps prétendu qu'il ne produisait pas de graines, est également facile à multiplier par boutures herbacées, de préférence de tête ; elles s'enracineront très facilement dans un mélange composé de terreau, terre franche et sable grossier à parts égales. Repiquez les jeunes plants en pots de 15 cm de diamètre, fin octobre, et tenez-les hors gel en attendant la mise en place printanière, dans une terre copieusement fumée.
Les souchets dans l'eau
Parmi les 300 espèces de Cyperus connues, dont le fameux papyrus, une poignée seulement nous arrive des tropiques. Ornement obligé des bassins du Midi, réservez-leur une place de choix. Les souches rampantes peuvent nécessiter la pose d'un barrage de racines ou une culture en conteneur. Installez les plantes en terre lourde et riche en matières nutritives (fumier bien décomposé ou sang séché). Une immersion sous 5 cm d'eau suffit, mais elle peut être plus importante pour les grands papyrus du Nil, par exemple. Multipliez les cypérus par division de souche ou par bouturage de touffe de feuilles dans un verre d'eau ou dans du sable humide. Le Cyperus involucratus, de Madagascar, atteint 1,50 m de haut et résiste à des sécheresses passagères, comme C. albostriatus aux feuilles larges et recourbées sur des tiges d'à peine 30 cm. Petit format également pour C.haspan (30-50 cm), à éloigner du C. papyrus, un géant aux fabuleuses inflorescences en ombelle de 50 cm de diamètre portées à 4 m de haut par des tiges du plus beau vert frais.
Cyperus papyrus
Clematis armandii
Citrus limon
Eureka Variegated Pink
Adoptez la verveine-citronnelle
Cet arbrisseau (Lippia citriodora) peut atteindre 2,50 m de hauteur mais on la taille habituellement en fin d'hiver pour favoriser la production de nombreux rameaux. Les marchés paysans sont encombrés par ces bottes de feuillage d'un vert blond rappelant celui du pêcher. Au jardin, sans même froisser les feuilles, l'arbuste exhale un subtil parfum citronné, plus fin que celui de la mélisse.
Originaire du Chili elle s'est bien adaptée à notre Midi.
En fleur ce mois-ci, parée de ses longues grappes de fleurettes blanches, la verveine-citronnelle mérite déjà une petite taille, la laisser grainer l'affaiblirait inutilement. C'est aussi le moment de la bouturer, à l'étouffée : cette technique est cependant moins efficace que la division de souche, à effectuer en octobre. Cette officinale robuste trouve un de ses meilleurs emplois en infusion.
DES CITRONS EN ÉTÉ
Il n'existe pas à proprement parler de citronnier des quatre saisons. Tous les cultivars de l'espèce Citrus limon, le citronnier, sont susceptibles de fleurir et de fructifier tout au long de l'année.
Il va sans dire que les soins culturaux qui leur sont apportés ont une grande importance.
En Italie, par exemple, on obtient une grosse production de fruits d'été en cessant l'arrosage en juin-juillet pour le reprendre en août. Sachez que cette pratique, épuisante pour les arbres, ne peut être renouvelée que tous les 3 ou 4 ans. En fait le citronnier est remontant, la période de floraison la plus importante s'étalant d'avril à juin. En août, il nous fait un beau cadeau, une floraison renouvelée, même en culture d'amateur. Les fruits sont là également, mais, avouons-le, surtout chez les variétés sélectionnées pour leur capacité à remonter. 'Eureka, qui jouit actuellement d'une nouvelle faveur, en fait partie. Il en existe bien d'autres, dont l'intéressant 'Foleis Variegata' à feuilles et fruits panachés de jaune et de vert.
Profitez de cette floraison estivale pour effectuer une taille en vert. réduisez les rameaux porteurs de plusieurs ramifications en préservant celles qui offrent des boutons ou des fleurs.
Pincez aussi les jeunes pousses en vue de les maintenir dans une bonne direction, en respectant l'orientation de l'œil conservé.
Ne touchez pas aux charpentières, cette taille doit rester très douce : elle vise à donner ou conserver à l'arbuste sa forme naturellement ronde.
Fleurs
Le galant de nuit
Le Cestrum nocturnum var. typicum de Martinique et de Guadeloupe. Il se réveille à la nuit tombante, embaumant le jardin d'un parfum tenace et captivant, plutôt musqué. C'est un arbrisseau touffu, à port érigé (2m) et volontiers grimpant si on le palisse un peu. Ses feuilles oblongues sont persistantes ; la floraison, en grappes de longues fleurs jaune pâle, intervient en automne. Vigoureux et de croissance rapide, le cestrum affectionne les terres riches, une exposition ensoleillée et de copieux arrosages estivaux.
Vous pourrez le rabattre sévèrement pour le rajeunir, mais il est préférable d'effectuer de nombreux pincements pendant la période de végétation pour permettre aux dernières pousses de fleurir l'automne suivant. Profitez-en pour le multiplier par boutures de tête demi-aoûtés en juillet-août, à l'ombre, en plein air. Réservez-lui un coin proche d'une fenêtre de la maison et enivrez-vous des parfums de l'Arabie...
Des navets plein le panier
Les navets redoutent la canicule. Pourtant, c'est le moment de semer les variétés d'hiver. Pour leur procurer un peu d'ombre, semez-les à côté des tiges de maïs, des haricots à rames ou des pieds de tomate. Pour obtenir une levée régulière, étendez sur le semis une toile de jute que vous maintiendrez humide par des arrosages à la pomme. Dès la levée, continuez à arrosez fréquemment, sinon la récolte sera dure et filandreuse.
Fruits
Semez l'olivier
Les noyaux d'olives tenus au repos depuis l'hiver sont bons à semer. L'opération est possible en pleine terre, mais préférez des coffres ou des bacs. Disposez :
-20cm de graviers grossiers pour favoriser le drainage ;
-20cm de sable, de graviers et de terre franche pour constituer le support ;
-10cm environ de sable fin et de terreau pour constituer le lit de semence.
Semez à la volée à raison de 2,5-3kg de noyaux/m². Recouvrez-les de terreau (couche homogène de 2-3 cm) et arrosez convenablement. La levée commencera en octobre et se poursuivra durant l'hiver si la température du sol est comprise entre 9 et 15°C. D'ici là, ménagez un ombrage en cas d'ensoleillement trop violent et prévoyez une protection contre le froid dès la fin octobre... Maintenez le substrat humide mais sans excès, et désherbez régulièrement. Attendez l'automne N+1 pour transplanter les jeunes "pourrettes" au stade de 6-8 feuilles, avant de les greffer... au printemps N+2 !
Jardins d'herbes
Adoptez l'hysope
Parmi les aromatiques qui fréquentent nos terrains calcaires et caillouteux, l'hysope est certainement la plus belle. Elle est encore en fleurs, arborant de longs épis étroits, bleus, pourpres, roses ou blancs. Le feuillage persistant est porté par des tiges d'environ 60 cm de haut. L'hysope prospère facilement en sol léger, bien ensoleillé et perméable. Ce mois-ci, vous pouvez bouturer les tiges aoûtées, à l'ombre. Attendez septembre pour diviser les touffes ou le printemps prochain pour effectuer un semis en place. Pour constituer une bordure basse, plantez en espaçant les pieds de 20 cm, et taillez au printemps.
Fleurs
Bouturez les bananiers
Monocarpiques, les bananiers meurent après leur floraison. Par chance, les espèces du genre Musa drageonnent. Il est donc facile de les multiplier par prélèvement de pousses d'au moins 30cm de haut. Par contre, il faut bouturer les espèces du genre Ensete. Coupez le pied-mère au ras de la souche, puis creusez-la en entonnoir. Bientôt apparaîtront de petites pousses (une centaine de pied), que vous prélèverez avec un talon pour le repiquer dans un mélange de sable et de terreau.
Fleurs
Des lobélies dans l'eau
Ce vaste genre, d'origine essentiellement américaine, comporte quelques superbes espèces largement utilisées dans les massifs de vivaces. Dans le Midi, pour les formes plus ou moins rustiques, c'est en bord de bassin, voire légèrement immergées ou en potées étanches que vous obtiendrez les meilleurs résultats. Dans ces conditions de culture, lobelia cardinalis, au feuillage pourpre et aux inflorescences d'un rouge lumineux, devient luxuriant et atteint 1,60 m de haut ; il en est de même pour L. siphilitica, aux innombrables fleurs bleu-violet intense ou blanches chez 'Alba'. Toutes les lobélies demandent une terre fertile, au pH plutôt acide. Vous pouvez les multipliez ce mois-ci, de semis en terre très légère, ou de boutures de jeunes pousses, à l'ombre, dans un mélange sableux. Attendez l'automne pour diviser les touffes. Lobelia tupa, originaire du Chili, peut atteindre 2 m de haut. Cette merveille, longtemps réservé aux collectionneurs, est maintenant proposée...
Lobelia siphilitica
Le meilleur crocus d'automne
Dès le début du mois plantez le Crocus goulimyi. Il fleurit généreusement pendant tout le mois d'octobre, avec des fleurs globuleuses rose lilas perchées sur de longs pédoncules qui résistent parfaitement au vent. Les bulbes se multiplient rapidement.
Installez-les de préférence dans des jattes très larges plutôt qu'en pleine terre où ils se perdent. C'est le seul crocus d'automne qui semble (encore) indemne de viroses.
Crocus goulimyi
Cyperus albostriatus var.
Comment multiplier la liane orchidée
Cette vigoureuse bignone que les botanistes nomment Podranea ricasoliana étend déjà ses draperies de grandes fleurs tubulaires aux corolles roses à cœur jaune rayé de rouge. Cette floraison spectaculaire va se prolonger jusqu'en octobre.
C'est à cette époque que vous pouvez (éventuellement) la tailler pour limiter son exubérance ou favoriser son port retombant. Ne demandant qu'un bon sol de jardin et une exposition ensoleillée, la podranæ se multiplie facilement en été avec des pousses herbacées que vous disposerez à l'ombre.
Le marcottage, facilité par la souplesse des rameaux, permet d'obtenir des plantes fleuries après une année de culture seulement.
Lobelia tupa
Lobelia cardinalis
PINCEZ
l'extrémité des tiges du galant de nuit (cestrum noctumum) pour favoriser l'émission de jeunes pousses qui fleuriront cet automne.
BUTTEZ
céleris et cardons pour les faire blanchir, après les copieuses irrigations de juillet. Cette opération sera plus délicate après le 15 août, époque habituellement pluvieuse.
PROFITEZ
du repos relatif des palmiers pour les nettoyer, les rempoter, les planter et les traiter pour éliminer les différents champignons qui se développent au cœur de la couronne ; utilisez une solution à base de benlate de cuivre.
SUPPRIMEZ
les grappes fanées des buddléias en taillant chaque rameau au-dessus des deux pousses les plus avancées. En automne, l'arbuste va remonter et donner de nouvelles inflorescences.
DIMINUEZ
peu à peu les apports d'eau au pied des figuiers lorsque la maturité des fruits approche. L'eau en excès fragilise leur épiderme, qui peut éclater.
SEMEZ
l'oignon, plante épuisante pour le sol, sur l'emplacement d'une récente culture de légumineuse comme les pois : il profitera de la fumure restante.
CISELEZ
les grappes trop compactes pour obtenir de gros raisins ; ôtez aux ciseaux, tous les grains petits et déformés. À maturité ils doivent à peine se toucher.
MULTIPLIEZ
le manioc (Mahinot esculenta) par bouturage de tiges ligneuses longues de 30 cm. Vous les planterez en automne, en sol riche, à bonne exposition.
PLANTEZ
les narcisses d'automne et d'hiver en terre calcaire et bien drainée. Arrosez dès la fin du mois si les pluies se font attendre.
GREFFEZ
les pruniers. Ces fruitier perdent rapidement leur sève et, à l'automne, il sera trop tard. Le meilleur porte-greffe pour la Provence calcaire reste le prunier myrobolan ; vous pouvez l'écussonner jusqu'à la fin du mois.
TRAITEZ
contre l'oïdium en pulvérisant du soufre sur la végétation bien sèche en évitant les grosses chaleurs. Renouvelez le traitement tous les dix jours.
MULTIPLIEZ
le cerfeuil musqué (Myrrhis odorata) par division de racines que vous installerez dans un sol soigneusement défoncé. Attendez le mois de janvier pour récolter les premières feuilles.
RÉCOLTEZ
les graines de bananier et semez-les rapidement.
Abreuver les oiseaux sans risque
C’est un véritable dilemme ! Alors qu’en hiver nous installons souvent des points de nourrissage pour les oiseaux, en été nous pouvons être tentés de leur donner à boire car, eux aussi, souffrent de la soif. Qui n’a jamais vu un piaf sautillant vers la soucoupe pour y becqueter quelques gouttes, au soir d’une chaude journée ? Hélas, et des campagnes de santé publique nous le rappellent, l’eau contenue dans les soucoupes est le milieu idéal pour le développement des larves de tous les moustiques. Pour concilier secours aux oiseaux et lutte contre les diptères, il existe en jardinerie et chez les potiers des abreuvoirs à oiseaux. Certains sont même très beaux, mais on peut aussi recycler de la vieille vaisselle. Pour que naissent des moustiques, leurs larves doivent vivre dans l’eau durant 5 à 7 jours. Il suffit donc de vider les soucoupes et de changer l’eau des abreuvoirs tous les 2 ou 3 jours pour offrir à boire aux oiseaux sans élever de moustiques.