Pour récolter vos melons début juin, vous devez les semer dès maintenant. Dans la mesure du possible, choisissez des graines agées de trois ans que vous sèmerez sous châssis.
Les jeunes plants seront installés en pleine terre dans deux mois environ.
En attendant, préparez le terrain : à exposition sud, ouvrez une tranchée de 40cm de profondeur et de large; remplissez-la de fumier pailleux sur 20cm d'épaisseur, puis comblez avec une partie de la terre retirée.
Au moment du repiquage, amendez la terre de la tranchée qui s'est tassée avec du terreau. Placez les plants à 1m de distance et, le soleil étant plus à craindre que le froid, ombrez les jeunes melons en formant deux ados (buttes de terre) espacés de 2m. Enfin, paillez le sol pour qu'il conserve sa fraîcheur. Pour la culture en ados dans le midi, les variétés de melons cantaloups conviennent bien. Nous leur préférons cependant les variétés typiquement méridionales : 'Vert Olive d'Hiver' ou 'Cavaillon Espagnol à Chair Rose'.
Semez des cobées
Dans le Midi, il n'est jamais trop tôt pour effectuer un semis. Opérez ce mois-ci, sous verre, à une température de 15-20°c. La germination a lieu au bout de 10 à 20 jours. Repiquez rapidement les plantules en godet de 7cm, avec un tuteur pour qu'elles s'accrochent et installez-les en pleine terre début mars. Les boutures prélevées sur les pieds-mères ayant passé l'hiver à l'extérieur fleurissent plus vite que les plantes issues de semis. Parmi la dizaine d'espèces répertoriées, toutes originaires d'Amérique tropicale, seule Cobaea scandens est utilisée sous nos climat. Sa puissance de végétation est extraordinaire en une saison, ses tiges grêles peuvent atteindre 8-10m de hauteur.
Les avocats et le froid
Selon leur origine, les variétés d'avocatiers sont plus ou moins sensibles au froid.
Les races mexicaines semblent pouvoir résister à des températures avoisinant -7°C, tandis que les cultivars guatémaltèques ne conviennent qu'aux zones climatiques très privilégiées du littoral.
Les avocatiers antillais, en revanche, sont à proscrire dans nos régions, même en Corse.
Les hybrides, quant à eux, ont un comportement très variable. Parmi les variétés qui ont fait leurs preuves, nous vous conseillons 'Bacon' un hybride de grande renommée (maturation de décembre à fin mars) ; 'Hass', un des rares guatémaltèques rustiques dans le Midi et qui entre en production dès l'âge de deux ou trois ans ; enfin 'Zurano', un mexicain à gros fruits (400g) à récolter dès la fin novembre.
La menthe-coq
On l'appele ausi menthe de Notre-dame ou balsamite, ce qui convient mieux à son nom botanique : Chrysanthemum balsamita
Cette vivace ne craint pas le gel et elle est connue d'Asie (son aire d'origine) à l'Euriope du Nord. Jadis très recherchée pour l'agréable parfum mentholé et légèrement camphré de ses grandes feuilles coriaces, elle est aujourd'hui sujet de collection. Ce mois-ci, vous pouvez multiplier la balsamite par divison de touffe. Elle prospère en tout terrain, le feuillage argenté devenant plus abondant après élimination des importantes hampes florales qui portent, au printemps, de multiples bouquets de petits chrysanthèmes blancs à cœur jaune. Fraîches ou séchées, les feuilles parfument potages et salades, volailles et gibiers, et surtout la viande de veau. Dans la région de forcalquier, la menthe-coq est très appréciée dans les omelettes. Ne vous en privez pas non plus en infusion, c'est un délice.
Un eucalyptus pour le Midi
La majorité des espèces de ce genre dépare nos paysages méditer-ranéens. Ils sont trop grands, envahissants et gélifs. Dans les arboretums, peu d'espèces sont sorties indemm,es des froids de l'hiver 1984-85. L'Eucalyptus parvifolia fait exception. Il croît vers 1000m d'altitude en Nouvelle-Galles-du-Sud, d'où sa résistance au froid.
Il s'accomode de sols pauvres, même calcaires et ne dépasse guère 3-4m de haut. Il est surtout remarquable par son port tortueux, son tronc rouge comme certains arbousiers et des vieilles feuilles arrondies, vert sombre. Un excellent arbre parasol pour les petits jardins.
La batavia,
votre laitue d'hiver
Caractérisée par un cycle cultural court, un enracinement peu profond, la batavia affectionne les sols frais mais se révèle particulièrement accomodante. Peu épuisante, elle peut revenir souvent sur le même sol. Semez-la dès la fin janvier en recouvrant à peine les graines. Éclaircissez sur la ligne au stade 3-4 feuilles, de façon à ne garder que 4 ou 5 pieds par mètre linéaire. Ménagez un écartement de 30cm entre les rangs et soignez les arrosages. Un manque d'eau entraîne l'arrêt de la croissance et des nécroses caractéristiques au bord des feuilles. Un excès contraire peut asphyxier temporairement le système racinaire et vous n'obtiendrez dans ce cas que de petites laitues aux pommes peu volumineuses. Enfin, maintenez le sol propre par des binages fréquents : la concurrence des herbes indésirables est particulièrement néfaste à cette culture.
Osez un pacanier
Il s'agit du Carya illinoinensis, un sujet américain proche des noyers (Juglans), dont les fruits ne sont autres que les savoureuses noix de pécan, qu'il serait préférable d'appeler noix pacanes. Le pacanier est un grand arbre qui peut atteindre 30m de haut. Rustique sous le climat parisien, il ne consent à fructifier que dans le Midi et en Corse. L'élégance et les teintes éclatantes de son feuillage automnal en font aussi un magnifique arbre d'ornement qui requiert une terre à la fois profonde, fertile et fraîche, tout ne se contentant, faute de mieux, de sols plus médiocres. Seule difficulté de culture, sa transplantation, très délicate ! Un bon tour de main consiste à semer chaque noix dans une buse de drainage en terre cuite dont on obstrue la partie inférieure avec un grillage très fin. Dans une bonne terre de jardin, les petits pacaniers vont se développer avec vigueur. Installez les buses à l'emplacement définitif. Retirez le grillage du fond et brisez les buses délicatement avant d'en ôter les morceaux tout en comblant, au fur et à mesure, le trou de plantation avec de la terre.
Des cobées précoces
On ne les sème jamais trop tôt dans le Midi. Faites-le ce mois-ci, sous verre, entre 15 et 20°C. La germination a lieu au bout de 10 à 20 jours. Repiquez vite les plantules en godets, avec un tuteur pour qu'elles s'y accrochent, et installez-les en pleine terre en avril. N'oubliez pas que les cobées sont vivaces dans notre région et que vous pouvez les bouturer, à chaud, ce mois-ci également.
Les violettes tiennent la vedette...
En Europe, les espèces les plus connues sont la violette odorante (Viola odorata), rustique, et la violette de parme (Viola Parmensis).
Comment les distinguer ?
La violette odorante produit des graines, alors que celle de Parmeest stérile et un peu plus fragile que sa cousine.
Comptez 5 pétales chez la première, beaucoup plus chez sa cousine, qui offre des fleurs semi-doubles ou doubles.
Le première est cultivée dans les Alpes-Maritimes, à Tourette-sur-Loup, l'autre à... Toulouse.
La plupart commencent à fleurir quand la durée du jour est plus courte que celle de la nuit. Elles s'épanouissent d'octobre-novembre à mars-avril, avec un pic en février-mars.
Les violettes sont indissociables du parfum (les cultivars de V. parmensis ont d'ailleurs été sélectionnés pour ce caractère). Elles se déclinent en différents coloris : violet bien sûr, rose, blanc tirant sur le bleu, mauve voire presque noir.
Pour en savoir plus...
Tous les passionnés, se retrouveront au 9e Congrès international de la violette de Parme (Italie) du 19 au 22 mars où se tiendra le 3e Concours international de violettes.
Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à contacter Nathalie Casbas : n.casbas@wanadoo.fr .
Quel mimosa choisir ?
Le mimosa (Acacia deabalta) à un port arrondi lorsqu'il est greffé. Obtenu par semis, il drageonne vigoureusement. Son feuillage et sa floraison varient, selon les cultivars, du bleuté au vert foncé d'un côté, dans tous les tons de jaune jusqu'à l'orangé de l'autre. Vous le choisirez aussi pour ses dimensions : moins de 3m pour 'Granet', jusqu'à 8m pour 'Mirandole' et son époque de floraison.
Pour réussir sa culture, accordez-lui au moins 3h de plein soleil par jour et une exposition est ou sud. Il s'accomode de l'ombre légère et affectionne les sols légers, sablonneux, bien drainants. Si l'eau ne doit jamais stagner, il redoute la sécheresse prolongée. Arrosez régulièrement, surtout au printemps et en été, mais sans excès. Évitez l'eau calcaire, notamment sur le feuillage.
... ou bien encore !
Il est en fleurs depuis septembre et sa multitude de pompons jaune clair, odorants, va durer jusqu'en février. L'acacia iteaphylla n'est pas un inconnu : il fut introduit à la Villa Thuret, à Antibes, en 1868. Réintroduit (c'est un australien) en 1986, il est commercialisé grâce aux services de l'Institut national de la recherche agronomique d'Antibes. Idéal pour les petits jardins, c'est un arbuste compact, très ramifié, aux rameaux flexibles et pleureurs. Sa croissance est rapide et il ne dépasse pas 1,50m de haut. Même en plein soleil, il tolère la sécheresse et, surtout, il ne craint pas le calcaire. Il a encore d'autres atouts : on ne lui connaît pas de sensibilité particulière aux maladies ni aux ravageurs et il s'avère résistant à de légers embruns. Tout pour plaire, en somme, à condition de le cultiver, en peline terre, dans la région de l'oranger (de Menton à Toulon, de Gruissan à Perpignan), mais en orangerie ailleurs. Conduisez cet arbuste remarquable en forme libre et utilisez-le en massif, en haie vive voire en grande potée d'extérieur.
Viola odorata
Viola Parmensis
Semez des salsifis précoces
Cette plante indigène que les Provençaux appellent barbabou ne craint guère les froids hivernaux. Courant janvier, effectuez un premier semis en rayon espacés de 25cm. Comptez environ 15g de semences pour 10m². Recouvrez les graines de 2cm de terreau que vous tasserez avec le dos du râeau. Dans la mesure du possible, ne laissez pas le sol sécher. Éclaircissez le semis en ménageant un intervalle de 10cm entre chaque plantulz et, si vous disposez d'une planche déjà préparée, repiquez immédiatement ces jeunes salsifis. Ce semis précoce permet une récolte dès la fin juin. Entre temps, vous aurez pris soin de biner, d'arroser et, surtout de supprimez toutes les tiges florales afin que les racines se développent et durcissent sans devenir fibreuses. Conservez les plants les plus vigoureux et les plus droits comme porte-graines.
Stimulez la floraison des broméliacées
Si vous trouvez que vos æchméas, vriésas, bilbergias et autres ananas ne fleurissent pas assez, enfermez-les dans un grand sac en plastique avec une ou deux pommes bien mûres pendant deux jours. Ces fruits dégagents de l'éthylène, un gaz qui favorisnt le développement des boutons floraux.
Greffez les kiwis
C'est la meilleure époque pour pratiquer la greffe à l'anglaise. Pour les jeunes porte-greffes issus de semis, il suffit de se procurer des greffons de même diuamètre que les troncs, les uns et les autres étant taillés en biseau. Tenez les pieds au chaud pendant une vingtaine de jours, puis conservez-les à l'abri jusqu'à la transplantation définitive, au printemps. À l'extérieur, sur des plantes adultes qui fructifient peu ou pas, vous veillerez à tenir la greffe à la chaleur pendant 2 ou 3 semaines pour favoriser la reprise. Emmaillotez-les avec une découpe de paillasson recouverte d'un plastique isotherme. Toutefois, pour les plantations en espalier bien exposé, cette protection est superflue.
Arbres
À l'ombre du platane
Cet hôte obligé des places du Midi est un faux ami pour l'amateur. Il a l'air d'être installé là de toute éternité, narguant canicule et mistral, et pourtant, le platane affectionne les sols légers, frais et fertiles. Dans son aire d'origine (sud-est de l'Europe et Asie occidentale), il fréquente les bords de rivière. Respectez donc ses exigences écologiques pour lui assurer une bonne croissance. Le platane se multiplie facilement de semis, en hiver, à 10-12°C. Conservez les semences au réfrigérateur si vous devez effectuer le semis à l'extérieur, au printemps. le bouturage est encore plus facile, en fin d'hiver, avec des rameaux bien aoûtés. Vous pouvez obtenir rapidement un arbre sur tige en fichant directement en place une branche de 2m de haut, de la grosseur de deux doigts ! On ne peut pas faire plus simple.
Sachez également que c'est l'hybride Platanusx acerifolia qui est communément planté. exigez le vrai : Platanus orientalis, beaucoup plus résistant à la sécheresse et probablement au sinistre chancre du platane.
Platanus orientalis
GREFFEZ
les kiwis à l'anglaise sur des plantes adultes qui fructifient peu. Emmaillotez la greffe avec une découpe de paillasson recouverte de plastique isotherme pendant deux à trois semaines.
STRATIFIEZ
les semences de plaqueminier (kaki) dans du sable à une temérature d'environ 3°C, pendant 6 à 8 semaines. En mars-avril, semez les graines dans un mélange de sable et de tourbe.
RAJEUNISSEZ
les vieux pieds de vigne en rabattant le sarment à deux yeux. Vous obtiendrez deux nouvelles tiges que vous pourrez coucher en terre l'année prochaine à la même époque.
NETTOYEZ
et taillez les rosiers à floraison précoce comme Rosa lævigata, le rosier de Banks et 'Sénateur Lafollette'.
SEMEZ
les brocolis à jets (ou asperges) sous châssis pour les repiquer fin février-début mars. Nos préférés restent 'Red Arrow' et 'Calabrais', aux belles pommes de 20cm de diamètre.
les salsifis en rayons espacés de 25cm : recouvrez les graines de 2cm de terreau que vous tasserez avec le dos du râteau. Entretenez le sol humide et éclaircissez le semis en ménageant un intervalle de 10cm entre chaque plantule. Limitez le rayonnement nocturne qui favorise les gelées en installant des auvents temporaires au sommet des murs à espaliers.
RECÉPEZ
les amandiers très agés et dénudés, dès la fin du mois. Sur les sujets plus jeunes, bornez-vous à éliminer les rameaux chétifs pour obtenir une bonne aération de la couronne.
TRAITEZ
les mimosas contre la septoriose, un champignon qui donne aux feuilles une teinte rouille et provoque leur chute prématurément. Utilisez un produit cuprique en excluant la bouillie bordelaise, car elle contient de la chaux qui leur est néfaste.
LUTTEZ
contre les attaques de mouches blanches (pleuroides) sur poinsettias et fuschias en maintenant leur environnement sans mauvaises herbes et en disposant des pièges jaunes englués dans les massifs.
contre les acariens des agrumes qui attaquent jeunes feuilles et bourgeons. Opérez à la fin du mois avec Rhodocide (20 cc/10 l d'eau) ou techn'acid (15 g/10 l d'eau).
SUPPRIMEZ
la mousse de la pelouse en épandant (plutôt que le sulfate de fer neige), plus bio, la dolomie, la poudre de basalte ou d'algue calcaire devraient avoir un effet inhibteur sur le développement des mousses (bryophytes) qui apprécient les sols acides.