Banane : où va-t-on ?
La bataille commerciale fait rage entre les Etats-Unis, leurs multinationales, et l'Union Européenne qui souhaite préserver ses filières "historiques". Sur fond de paysans surexploités et de pesticides généreusement répandus...
Découvrez les problèmes de production inéquitable, d'empoisonnement de la terre et des hommes par les pesticides, mise à mal de la biodiversité en matière de banane...
Si cela vous intéresse pour en savoir plus :
http://www.gerbeaud.com/actualite-jardin/banane-quelques-donnees.php
http://www.csn.qc.ca/Campagnes/fenetre-bulle21.html
INSTALLEZ
un petit tunnel à l'endroit que vous réservez aux semis de carottes et persil. Le microclimat ainsi créé sera propice à la germination des adventices. Un coup de binette et le terrain sera propre pour les semis des légumes délicats à désherber.
PRÉPAREZ
•vos châssis chauds en enlevant 20cm de terre que vous remplacerez par du fumier de cheval frais et bien homogène. Contrôlez la température pour démarrer les semis dès 22-25° C
•des buttes surélevées dans les coins les plus humides de votre jardin. Le sol séchera et se réchauffera plus vite. Semez-y salades, oignons, betteraves....
DIVERSIFIEZ
vos semis, pensez aux rutabagas, panais, fèves, crosnes, navets 'Boule d'Or' et aux carottes blanches à effet décoratif assuré.
SEMEZ À CHAUD
céleri, piments, poivrons, aubergines et tomates.
La semaine précédant vos semis ... rentrez les godets de terreau, la terre sera réchauffée et la levée sera plus rapide.
SEMEZ SOUS CHASSIS
choux, carottes hâtives, cerfeuil et ciboulette.
Associez radis et carottes ou radis et panais.
PLANTEZ
vos portes graines : oignon, carotte, betterave, poireau et navet ne fructifiant que la 2ème année, sortez les meilleurs sujets du silo pour les mettre en pleine terre. Vous aurez ainsi une sélection de graines qui donneront des légumes de longue garde.
REPIQUEZ
en pépinière les boutures de groseilliers et cassissiers.
ATTENDEZ
pour travailler vos parcelles que le sol soit suffisamment sec et réchauffé. Préparez-les au croc et nivelez-les au râteau. Semez ensuite les légumes primeurs.
SARCLEZ et BUTTEZ
vos cultures au fur et à mesure qu'elles sortent de terre. Elles croîtront plus vite dans un sol ainsi aéré et réchauffé.
PULVÉRISEZ
sur vos fruitiers en fleurs de l'extrait de valériane qui leur permettra de mieux résister aux petites gelées.
GLANEZ
vos salades sauvages : pissenlit, oseille et plantain lancéolé.
Mangez des fleurs
Égayer ses plats avec des fleurs est à la portée de tous, à condition de les identifier avec sérieux. Méfiez-vous des noms communs qui désignent des plantes différentes selon les régions. Sachez que dans une même espèce, certaines variétés peuvent être comestibles, tandis que d'autres seront toxiques. Par exemple les aulx : allium ursinum ou ail des ours : toute la plante se cuisine y compris les fleurs. Mais n'allez surtout pas consommer les aulx décoratifs !
Les fleurs des plantes suivantes sont comestibles quelques soient les variétés. Abstenez-vous toutefois de celles produites pour les fleuristes : elles ont été dûment traitées. Cueillez plutôt vos propres fleurs, tôt le matin : œillets, roses (sirops, confitures et vins), pélargoniums (géraniums), courges et potirons.
Les fleurs suivantes doivent être identifiées avec précision : violettes cornue et tricolore (pensées), bourrache, souci (épices pour potages et sauces), capucine, achillée millefeuille, pâquerette vivace (salades, farces, source de vitamine C), carline acaule (crue ou accommodée comme des artichauts. Attention elle est protégée dans certaines régions).
Les fleurs des aromates suivantes sont toujours comestibles : sauge, basilic, romarin et fenouil.
Bon appétit !
Essayez le persil tubéreux
Appelé aussi persil à grosse racine, il se cultive pour sa racine, qui peut atteindre 15 cm, et son feuillage savoureux proche du persil commun.
Semées en début de printemps, les graines lèvent en 2 ou 3 semaines. La racine se forme et grossit pendant la belle saison et peut être récoltée dès septembre. Sa rusticité lui permet de passer l'hiver au jardin.
Côté cuisine, le persil tubéreux se consomme cru, râpé dans les salades ou cuit à la manière du céleri rave, mélangé ou non à des pommes de terre par exemple. Les feuilles s'emploient comme le persil commun.
Un garde-manger pour les auxiliaires
Si vous souhaitez voir au printemps les coccinelles, les syrphes ou encore les chrysopes à l'ouvrage sur les pucerons de votre jardin, il faut que ces célèbres auxiliaires se plaisent chez vous. Pas de secret... ils ont besoin de trouver une nourriture abondante et précoce en saison pour ne pas être tentées de partir vers des endroits plus accueillants. Evitez donc de traiter vos plantes dès l'arrivée des premiers pucerons et laissez s'installer quelques colonies.
Vous pouvez implanter quelques plantes ou arbustes "réservoirs" qui seront précocement colonisés par des pucerons. Les plus performants sont le sureau noir, le noisetier et le cornouiller sanguin. L'idéal est de ne pas trop les éloigner du potager et de les implanter au sein d'une haie champêtre.
syrphe
chrysope
Sachez utiliser la prêle
Vous remarquerez, dans les prés, une prêle qui a deux types de tiges : les unes non ramifiées, brunes et fertiles, et d'autres, vertes, en forme de queue de renard.
• Faites provision des feuilles vertes (ramifiées) pour préparer une décoction pour le jardin. Laissez bouillir environ 1 kg de plantes fraîches quelques minutes dans 5 L d'eau. Filtrez après refroidissement et stockez dans un récipient en plastique ou en verre, à l'abri de la lumière. Diluée à 10%, vous pulvériserez cette préparation sur les feuillages pour combattre mildiou, fonte des semis, rouille (légumes, vigne et fruitiers) et pourriture des fraisiers. Diluée à 20%, vous lutterez aussi contre les araignées rouges et le ver du poireau. Avant leur repiquage, laissez macérer les plants quelques minutes dans la dilution.
• Les prêles sont comestibles.
Les jeunes pousses brunes, encore tendres, se dégustent crues. Juteuses, vous les ajouterez en fines lamelles dans vos salades printanières. Au Japon, on les cuit à la vapeur avant de les faire sauter à l'huile. Par ailleurs, en tisane, elles ont une action reminéralisante, à condition de les consommer avec modération.
• Enfin, ces plantes, parfois appelées "prêles des tourneurs", s'imprègnent de silice en se développant : avec un peu d'huile de coude, elles serviront à récurer les casseroles et polir vos armoires !
Le terreau urbain
Les déchets compostables récupérés dans les centres urbains sont parfois mis à disposition ou vendus sous forme de compost végétal (*). Mais il est difficile d'en connaître la composition. Pourtant, cette précision est importante pour l'utilisation que l'on veut faire de ce terreau. Semis en pépinière ou rempotage en godets sont à priori à exclure. En effet, il y a de fortes chances pour que la présence de résidus de taille de thuyas soit importante à certaines saisons. Et les huiles essentielles qu'ils contiennent inhibent la croissance des végétaux. La seule utilisation possible sera le paillage d'une haie déjà bien installée ! Conifères, eucalyptus, acacia et plantes aromatiques ralentissent quant à eux la décomposition des composts et terreaux. Pour savoir si votre ville propose, contactez la déchetterie de votre district ou le service espace vert de votre mairie.
(*) Ne le confondez pas avec les composts urbains issus des déchets ménagers : vous risqueriez d'introduire dans la terre de votre jardin des morceaux de verre et de plastique !
Toilettez le potager perpétuel
Certains légumes ont souffert de l'hiver et nécessitent une coupe de rajeunissement.
Choux perpétuels : ôtez les feuilles abîmées. À l'aisselle des saines, vous trouverez des jeunes plants prêts à être bouturés. Inutile de les tremper dans de l'hormone de bouturage : ils sont costauds ! Enterrez-les juste de quelques centimètres.
Épinards perpétuels (Rumex patienta) : ils émettent leurs premières pousses de la saison. Cela ne durera pas ! Aussi, installez des repères pour ne rien planter au même endroit avant leur réapparition, en automne.
Poireaux vivaces : à l'apparition des tiges, déterrez-les et multipliez-les. Placez-les en bordure de plate-bande. Jeunes, ils agrémentent les plats à la manière des ciboules.
chou perpétuel
oignon perpétuel
épinard perpétuel
Attendez le feu vert...
Qu'est-ce qui donne le feu vert au travail du sol : préparation, semis et repiquage ? Ce ne sont pas les températures, les saints de Glace n'étant que mi-mai. Fiez-vous plutôt au degré d'humidité du sol. Pour être travaillée, la terre doit être bien "ressuyée", c'est-à-dire non collante. Autrement, les mottes résultant d'un travail trop précoce seront irrécupérables durant toute la saison.
Une pharmacie "bio"
Maintenir les plantes en bonne santé implique déjà que le sol lui-même soit équilibré. Ce rappel utile étant fait, voyons les remèdes d'urgence qu'il convient d'avoir sous la main. Cette liste, bien que non exhaustive, pourra vous servir de base pour une mise à jour constante.
Les insecticides
• Pyréthrines. Extraits de certaines fleurs (comme les pyrèthres), ces produits paralysent le système nerveux de tous les insectes sauf les abeilles. À n'utiliser qu'en dernier recours, pour ne pas détruire les insectes auxiliaires.
• Bacillus thuringiensis . Cette bactérie lutte uniquement contre les chenilles des papillons s'attaquant aux fruits, aux légumes et aux arbustes d'ornement. Dosage : 10 g pour 10 litres d'eau, en pulvérisation.
• Émulsion d'huile minérale blanche. Ce produit s'attaque aux œufs hivernants des pucerons et cochenilles déposés sur les fruitiers et les arbustes d'ornement. Dosage : 300 ml pour 10 litres d'eau, à pulvériser jusqu'à la pousse des feuilles au printemps.
Les fongicides (anti-maladies)
• Permanganate de potasse. Ce sel de couleur mauve stimule la croissance et empêche le développement des champignons.
Dosage : 2 g pour 10 litres d'eau ou comme additif au soufre.
• Soufre. Il permet de détruire les champignons responsables de l'oïdium sur de nombreuses plantes. Attention au dosage et à la chaleur : les vapeurs de soufre peuvent brûler les feuillages lorsque la température dépasse 28°C.
D'autres produits efficaces
•Lithothamne. Cette algue calcaire séchée et broyée, s'utilise en poudrage en cas de tavelure, d'oïdium et de mildiou de la pomme de terre. Le poudrage étouffe aussi les pucerons, doryphores et teignes du poireau. Peut également être utilisé en dilution dans l'eau avec un pulvérisateur.
• Permanganate de potasse.
• Savon noir. Ce savon liquide neutre agit sur toutes les espèces de pucerons. Dosage : 20 ml pour 10 litres d'eau. On l'emploie aussi comme "mouillant", additionné aux autres traitements liquides pour une meilleure adhésion des produits à pulvériser.
• Purins et décoctions de végétaux comme l'ortie ou la valériane servent de stimulant des plantes.
Engrais verts à tout faire
Afin de gagner de la place, vous pouvez semer certains engrais verts comme le trèfle blanc ou l'épinard entre les rangs de légumes, environ 1 mois après le semis ou repiquage de légumes à cycle long (carottes, choux, salsifis...). Le trèfle convient également pour les allées du potager... pour lesquels l'entretien se résumera au passage de la tondeuse. L'année suivante, vous décalerez l'emplacement des allées pour profiter de cette fertilisation azotée.
poireau perpétuel
Les pyréthrines naturelles sont-elles vraiment "bio" ?
Ces substances aux propriétés insecticides sont fréquemment utilisées dans les jardins, en particulier pour combattre les pucerons, et leur action choc est réputée. Extraites des fleurs d'un chrysanthème (Chrysanthemum cinerariæ-folium), cultivé essentiellement au Kenya, les pyréthrines sont dépourvues de toxicité pour l'homme mais non pour les animaux à sang froid (insectes, poissons, reptiles et batraciens). Cependant, elles se dégradent rapidement en présence de lumière (1/4 d'heure à 1/2 heure en plein soleil) et présentent donc des risques limités. En raison de son origine naturelle, ce produit est utilisable en agriculture biologique. Mais très souvent, une substance synergisante qui bloque les mécanismes de dégradation des pyréthrines dans le corps des insectes -le piperonyl butoxyde- est ajoutée à la préparation pour augmenter son efficacité. Synthétisée dans les laboratoires, elle n'a rien de naturel et possède sa propre toxicité.
Pour un traitement véritablement bio mais un peu moins performant, optez pour des pyréthrines naturelles sans piperonyl, comme Insecte Choc de Solabiol (6ml/L d'eau).
Gardez de la mousse
Réjouissez-vous s'il y a de la mousse sur une partie de la pelouse ! elle est utile aux animaux du jardin. Les nids d'oiseaux en sont constitués à plus de 80 %.
Sans elle, pas de nid, pas de nichée d'oisillons à nourrir et donc encore plus de chenilles, pucerons... À terre, musaraignes insectivores, crapauds et grenouilles rousses, carabes mangeurs de limaces s'abritent sous la mousse pour échapper à leurs prédateurs mais aussi pour lutter contre le dessèchement et le froid. Alors ne l'enlevez pas partout : gardez-en une partie. Pour l'éliminer, utilisez un produit naturel qui, à la fois, nourrit l'herbe (engrais) et détruit les mousses en les étouffant, par exemple :
"Croq'mousse" ou "Raidmouss".
Les mousses sont détruites trois jours après application. Retirez-les avec un râteau ou un scarificateur, mettez-les en silo à compost...