L'arrivée des poissons
Les poissons sont souvent vendus dans des sacs en plastique contenant de l'eau au fond. Arrivé chez vous, posez le plastique fermé à la surface du bassin, mais pas en plein soleil. Laissez-le ainsi une quinzaine de minutes pour que le poisson s'acclimate à la température de sa nouvelle eau. Si vous avez acheté plusieurs poissons en même temps, posez tous les sacs sur le bassin. Libérez-les à intervalles réguliers, pas tous ensemble.
Choisissez bien vos poissons
Il est essentiel de n'introduire que des poissons sains dans son bassin, sous peine de voir se développer des maladies. Plus facile à dire qu'à faire, car il est difficile d'observer directement un poisson.
N'achetez que chez un spécialiste reconnu : il engage sa réputation et connaît bien son métier.
Évitez les promotions alléchantes dans les magasins généralistes, car vous n'aurez aucun recours. Le prix d'un poisson est secondaire. Mieux vaut le payer un peu plus cher et être sûr que son introduction ne causera pas la perte de tous vos poissons déjà installés.
Voici quelques conseils à respecter avant de conclure l'achat d'un poisson, quel qu'il soit (espèce indigène, poisson rouge, carpe Koï...) :
- ses écailles doivent être intactes
- sa couleur doit être vive et son aspect général brillant
-il doit nager en pleine eau, non resté prostré au fond
ses flancs ne doivent pas être creux
ses nageoires doivent être entières et intactes (les attaques bactériennes commencent toujours par ces organes).
Méfiance donc... En cas de doute ou si votre poisson provient du bassin d'un ami, mettez-le en quarantaine une dizaine de jours, dans un aquarium, avant de l'introduire dans votre bassin.
Limitez les plantes flottantes
Lorsqu'il fait très chaud, les plantes flottantes ont tendance à coloniser toute la surface du bassin. Éliminez-en une partie, de sorte qu'un bon tiers de la surface soit libre. C'est primordial pour la bonne croissance des plantes immergées et le développement normal de la faune aquatique (poissons et micro-organismes).
Limitez le nombre de feuilles de nénuphars à trois par tiges ; vous favoriserez ainsi la floraison tout en limitant l'ombre. Faites de même avec l'épi d'eau (Aponogeton distachyos) et les autres plantes à feuilles flottantes. Arrachez une partie de la renouée amphibie si elle prend trop de place.
Divisez régulièrement les touffes de laitue d'eau et jetez les plantes en surnombre. Si le temps est à la chaleur, la jacinthe d'eau (eichhornia crassipes) aura elle aussi tendance à se multiplier : éliminez les pieds en surnombre. Surveillez également la châtaigne d'eau (Trapa natans) et limitez son développement foliaire en éliminant une partie des rosettes.
Myriophyllum verticillatum
Limitez la prolifération des algues
Avec les chaleurs, l'eau de votre bassin verdit rapidement. La cause ? Une prolifération d'algues unicellulaires qui profitent d'une eau trop riche en éléments nutritifs et d'un bon ensoleillement.
L'installation d'un filtre UV, en amont du filtre biologique, permet de détruire les spores de ces algues. Vous pouvez également immerger un sac rempli de tourbe ou utiliser des produits biologiques pour faire baisser le pH de l'eau.
Attaquez-vous ensuite aux causes en limitant voire en supprimant pendant quelques jours tout apport d'aliments aux poissons. Si nécessaire, ajoutez des plantes oxygénantes et des plantes flottantes pour limiter la quantité disponible d'éléments minéraux en suspension dans l'eau. Éventuellement, réduisez le nombre de poissons pour limiter les déjections.
Installez des plantes de rivages
Jeux d'eau et de lumière
L'eau et l'électricité ne sont a priori guère compatibles. Pourtant l'installation de luminaires étanches, spécifiquement étudiés pour l'éclairage des bassins, offre un spectacle sans égal. En mettant en lumière des plantes, jets d'eau ou accessoires de décoration, vous obtiendrez des effets surprenants, même en hiver.
Une planche pour hérisson !
Attirés par l'eau, de nombreux petits animaux, comme les hérissons, se promènent au bord de votre bassin, au risque d'y tomber. Si les pentes sont trop raides, comme avec un bassin préformé, ils ne peuvent pas sortir et se noient.
Pour éviter ce drame, installez sur la rive une petite planche en bois ou en plastique, en pente douce, qui plonge légèrement sous la surface de l'eau.
Pour que les animaux aient une meilleure prise, recouvrez-la de grillage ou collez des cailloux de différentes tailles.
Protégez les jeunes poissons
Les jeunes poissons, qui ont tendance à rester près de la surface où l'eau est plus chaude, sont un mets très prisé par les oiseaux piscivores, tel le héron et d'autres prédateurs terrestres.
Pour éviter que votre bassin ne se transforme en "restaurant", installez un grillage provisoire sur une partie de celui-ci pour que les jeunes boissons y trouvent refuge. Des briques creuses, placées à une faible profondeur, feront aussi un excellent refuge pour les alevins en cas de danger.
Préparez les naissances
Lorsque vos poissons se seront bien acclimatés au bassin, la nature reprendra ses droits. Naturellement, ils fraieront entre individus de la même espèce et vous pourrez avoir de jeunes poissons. Mais attention, les poissons mangent les plus petits qu'eux, y compris leurs enfants !
Les femelles cherchent d'ailleurs instinctivement un endroit abrité pour pondre leurs œufs. Aidez-les en installant des brosses, longs "serpents" munis de poils en plastiques vendus en jardinerie. Les œufs y trouveront un support et les alevins un abri.
Vous n'avez que l'embarras du choix pour créer un décor sur les bords du bassin. Ces plantes jouent plus un rôle esthétique que biologique, donnant un aspect naturel à votre décor aquatique. Malgré tout, dans les zones marécageuses, pour peu que vous ayez installé une circulation de l'eau, elles peuvent participer à la filtration biologique.
Ces plantes sont le plus souvent proposées en godets dans les jardineries. Il suffit de les planter comme on installe une plante de massif dans un parterre, en tenant compte de leur développement ultérieur.
Creusez le trou de plantation à la main plutôt qu'avec un transplantoir, pour ne pas déchirer la bâche !
Attention aussi aux plantes au développement trop puissant, en particulier les roseaux, dont les racines peuvent transpercer la bâche en plastique.
Pour éviter qu'elles n'envahissent votre bas-sin, installez-les dans un panier ou un con-teneur. Cette précaution jugulera toute prolifération anarchique.
Tenez étroitement à l'œil la jussie
La jussie (Ludwigia grandiflora ou Jussiæa grandiflora) est une plante aquatique qui s'installe facilement dans un bassin. Elle s'y développe même fortement et vigoureusement. Sa végétation est telle qu'il faut la rabattre au moins une fois par an, en milieu de saison. Prenez garde à ne pas jetez vos déchets n'importe où. Déposez-les sur le composteur pour qu'ils se désagrègent. Le moindre fragment qui parvient à un point d'eau ou une rivière entraînera son envahissement à court terme. Flottant à la surface des eaux, la jussie colonise étangs et rivières, même en eaux vives, entraînant parfois l'interdiction de toute activité nautique (pêche, navigation, baignade...). Alors, soyez prudents !
Contrôlez la qualité de l'eau
Au printemps, l'augmentation de la température du bassin et le dévelop-pement des plantes influent sur la reproduction des poissons ainsi que sur la qualité de l'eau. Surveillez régulièrement le pH (l'acidité), la teneur en nitrites, en nitrates ou encore la quantité de chlore contenue dans l'eau : vous pourrez ainsi intervenir à temps et éviter les mauvaises surprises. L'emploi de bandes test est très simple. Il suffit d'en tremper une dans l'eau et de laisser agir quelques instants. En comparant la couleur de la bandelette à celles de référence sur la boîte, vous saurez ce qui cloche dans votre bassin et vous pourrez corriger le tir très rapidement.
Au milieu coule un ruisseau...
Un cours d'eau au milieu de la pelouse est synonyme de fraîcheur et d'animation. Après quelques années, quand la végétation s'est développée, il s'intègre parfaitement au paysage, donnant l'impression qu'une source voit le jour sur le terrain. Cet aménagement est facile à réaliser, d'autant plus si le jardin présente une pente naturelle. Creusez une tranchée selon le tracé choisi. Mettez du sablon (sable très fin) au fond, un feutre de protection et une bâche. Coulez ensuite du béton dans cette rigole, puis placez des galets pour les bordures et les graviers afin de constituer le fond. Coupez la bâche qui dépasse afin que la végétation parte à l'assaut des berges. Il ne vous reste plus qu'à alimenter le lit du ruisseau : comme pour les bassins, installez un circuit fermé muni d'une pompe qui fera remonter à sa source l'eau récupérée en fin de parcours.
Plantez les nénuphars à la bonne profondeur
Si vos nénuphars ne fleurissent pas, peut-être ne sont-ils pas à la bonne profondeur ? Selon les espèces, cette dernière va de -10 à -120cm ! Les petites variétés (1 à 2m²) se plantent entre -10 et -40cm et les plus vigoureuses (3 à 4m²) entre 80 et 120cm. Vous devrez donc tenir compte de la profondeur et de la surface de votre bassin pour choisir une variété. seuls les catalogues des pépiniéristes spécialisés précisent ces dimensions pour chaque variété.
Si votre nénuphar est installé trop profondément, remontez le panier avec des briques ou un pot horticole en terre cuite, installé à l'envers pour une meilleure stabilité. Si la variété que vous avez achetée demande une profondeur supérieure à votre bassin, une seule solution : achetez un nouveau nénuphar adapté à votre bassin.
La linaigrette, un faux air de coton
Rustique, la linaigrette ou jonc-à-coton (Eriophorum angustifolium) offre un spectacle surprenant de mai à juillet avec ses longs poils blancs qui font penser à du coton. Les longues soies d'un blanc éclatant qui entourent les fruits bruns, leur permettent de se disséminer facilement au gré du vent. Cette plante de tourbière s'épanouit sur les berges ou immergée jusqu'à 30cm de profondeur. Ses longues feuilles linéaires ont un port retombant. Elle affectionne les terrains acides, au soleil ou à mi-ombre. La linaigrette à feuilles larges (Eriophorum latifolium) préfère quant à elle un sol et une eau calcaires. Vous les multiplierez facilement par division des touffes.
Une belle méconnue
Parce qu'elle lui ressemble beaucoup, la thalia (thalia dealbata) est souvent confondue avec la pontédérie (Pontederia cordata ou P. lanceolata), au point que nombre de jardiniers la boudent. Elle trône pourtant dans de nombreux jardins aquatiques réputés, dont la pièce d'eau du jardin de Claude Monnet, à Giverny. Très haute (entre 1 à 1,80m), elle possède une silhouette élégante et élancée. Ses feuilles ovales au port horizontal caractéristiques. Elles sont implantées de manière solitaire sur de longues tiges dressées qui portent, à leur extrémité, un épi de fleurs bleu indigo s'épanouissant de juin à septembre. La thalia trouve naturellement sa place au bord de bassin, les pieds dans l'eau, sous 20 à 60cm d'eau, mais peut aussi être installée au milieu de la pièce d'eau. D'origine tropicale, elle a besoin d'une exposition chaude et ensoleillée ; elle résiste cependant au froid si la souche est installée au-dessous du niveau de prise de glace du bassin. Si vous habitez en région très froide, installez-la dans un conteneur que vous mettrez à l'abri l'hiver.
La thalia préfère un sol riche. Sa multiplication est facile : il suffit de séparer les rejets au printemps et de les replanter.
Secrets de demoiselles
L'été il n'est pas rare de voir voler des libellules au bord du bassin. Leur vol stationnaire comme leur départ rapide sont toujours impressionnants. Deux espèces nous sont familières. La première est la grande æschne (Æschna grandis), la plus grande de nos libellules. Ses ailes peuvent atteindre 10cm d'envergure. Rapide et habile, elle effectue n'importe quelle manœuvre en vol. La seconde est la demoiselle (Ischnura elegans), plus gracieuse avec son abdomen fluet, turquoise ou violet chez la femelle. En août elles se rassemblent autour des points d'eau pour se reproduire. L'accouplement est spectaculaire car acrobatique. Puis, la femelle pond ses œufs, en vol stationnaire, sur des feuilles à la surface de l'eau. Elle s'immerge parfois momentanément pour les déposer au fond de l'eau. Quant aux larves qui vivent dans l'eau, elles sont très prédatrices. Carnivores, elles s'attaquent aux crustacées et mollusques, comme aux têtards et alevins. mais elles sont aussi appréciées des poissons et des amphibiens. leur développement est très long. La nymphe émerge et s'installe le long d'une tige, lors de la métamorphose finale. L'adulte s'extrait de ce carcan, laissant là l'exuvie. Et le cycle de vie repart...
Ischnura elegans
N'oubliez pas d'aérer !
Quand la température de l'eau augmente avec les beaux jours, la quantité d'oxygène dissoute diminue. L'équilibre du bassin est alors perturbé. Installez vite un aérateur de qualité. Il apportera l'air directement au fond du bassin et dans le filtre. En oxygénant les bactéries dans le filtre même, il favorise leur travail de transformation des déchets en nitrates. Le "rendement" sera plus important, à un moment où la purification de l'eau est primordiale. L'apport plus classique en air, qui consiste à poser le diffuseur au fond de l'eau, favorise le fonctionnement du biotope, en empêchant le développement d'algues, quand l'eau devient trop chargée en déchets.
Æschna grandis
RÉDUISEZ
voire arrêtez l'alimentation des poissons. Ils trouvent suffisamment de nourriture dans le bassin. L'apport d'aliments sup-plémentaires risque de polluer l'eau et de provoquer une prolifération d'algues.
APPORTEZ
de l'engrais aux plantes à feuilles flottantes. Utilisez des engrais à libé-ration contrôlée (type Osmocote ou des boules emprisonnant des éléments ferti-lisants) à jeter dans l'eau.
VÉRIFIEZ
la teneur en nitrite et en nitrates de votre eau à l'aide de tests spécifiques. La chaleur et la forte activité qui règnent dans le bassin peuvent en effet entraîner une concentration en matières orga-niques. Dans le cas d'une forte teneur, n'apportez pas d'engrais azoté.
LIMITEZ
le développement des plantes flottantes de façon qu'au moins un tiers de la surface du bassin reste dégagé.
SURVEILLEZ
le niveau de l'eau : si elle s'évapore trop vite, complétez avec le tuyau d'arrosage.
PROTÉGEZ
vos nénuphars et dès l'apparition des pucerons, avec un morceau de grillage, immergez quelques heures la totalité des feuilles pour noyer les insectes.
AUGMENTEZ
le taux d'oxygène de l'eau, qui a tendance à descendre sous l'effet des fortes chaleurs, en laissant fonctionner le plus longtemps possible cascades et jets.
Ischnura elegans
Acclimatez un lotus
Bien que d'origine tropicale, le lotus supporte bien les grands froids pour peu que son rhizome soit à l'abri du gel. En le regardant, vous vous évaderez vers les lointaines contrées asiatiques qu'il symbolise. Mais attention, s'il se plaît, le lotus peut devenir très envahissant. Si vous n'y prenez garde, un pied occupe rapidement 2 à 3m².
De plus, il peut atteindre de 0,80 à 1m de haut, risquant de faire de l'ombre aux nénuphars et autres plantes aquatiques. C'est pourquoi il est préférable de le planter à l'écart, dans un contenant de 40cm de profondeur et 60cm de diamètre. Utilisez une terre argileuse enrichie en engrais organique (corne broyée). Sa gourmandise sera ainsi satisfaite. Installez-le sous 40cm d'eau environ, plus siles hivers sont rudes. Pour s'épanouir, il préfère les zones ensoleillées. Vous obtiendrez alors de magnifiques fleurs roses, blanches ou jaunes, suivant la variété choisie. Toutes formes un fruit caractéristique, en forme de tête d'arrosoir, très utilisés dans les bouquets secs.
L'arrivée des poissons
Les poissons sont souvent vendus dans des sacs en plastique contenant de l'eau au fond. Arrivé chez vous, posez le plastique fermé à la surface du bassin, mais pas en plein soleil. Laissez-le ainsi une quinzaine de minutes pour que le poisson s'acclimate à la température de sa nouvelle eau. Si vous avez acheté plusieurs poissons en même temps, posez tous les sacs sur le bassin. Libérez-les à intervalles réguliers, pas tous ensemble.
Choisissez bien vos poissons
Il est essentiel de n'introduire que des poissons sains dans son bassin, sous peine de voir se développer des maladies. Plus facile à dire qu'à faire, car il est difficile d'observer directement un poisson.
N'achetez que chez un spécialiste reconnu : il engage sa réputation et connaît bien son métier.
Évitez les promotions alléchantes dans les magasins généralistes, car vous n'aurez aucun recours. Le prix d'un poisson est secondaire. Mieux vaut le payer un peu plus cher et être sûr que son introduction ne causera pas la perte de tous vos poissons déjà installés.
Voici quelques conseils à respecter avant de conclure l'achat d'un poisson, quel qu'il soit (espèce indigène, poisson rouge, carpe Koï...) :
- ses écailles doivent être intactes
- sa couleur doit être vive et son aspect général brillant
-il doit nager en pleine eau, non resté prostré au fond
ses flancs ne doivent pas être creux
ses nageoires doivent être entières et intactes (les attaques bactériennes commencent toujours par ces organes).
Méfiance donc... En cas de doute ou si votre poisson provient du bassin d'un ami, mettez-le en quarantaine une dizaine de jours, dans un aquarium, avant de l'introduire dans votre bassin.
Limitez les plantes flottantes
Lorsqu'il fait très chaud, les plantes flottantes ont tendance à coloniser toute la surface du bassin. Éliminez-en une partie, de sorte qu'un bon tiers de la surface soit libre. C'est primordial pour la bonne croissance des plantes immergées et le développement normal de la faune aquatique (poissons et micro-organismes).
Limitez le nombre de feuilles de nénuphars à trois par tiges ; vous favoriserez ainsi la floraison tout en limitant l'ombre. Faites de même avec l'épi d'eau (Aponogeton distachyos) et les autres plantes à feuilles flottantes. Arrachez une partie de la renouée amphibie si elle prend trop de place.
Divisez régulièrement les touffes de laitue d'eau et jetez les plantes en surnombre. Si le temps est à la chaleur, la jacinthe d'eau (eichhornia crassipes) aura elle aussi tendance à se multiplier : éliminez les pieds en surnombre. Surveillez également la châtaigne d'eau (Trapa natans) et limitez son développement foliaire en éliminant une partie des rosettes.
Myriophyllum verticillatum
Limitez la prolifération des algues
Avec les chaleurs, l'eau de votre bassin verdit rapidement. La cause ? Une prolifération d'algues unicellulaires qui profitent d'une eau trop riche en éléments nutritifs et d'un bon ensoleillement.
L'installation d'un filtre UV, en amont du filtre biologique, permet de détruire les spores de ces algues. Vous pouvez également immerger un sac rempli de tourbe ou utiliser des produits biologiques pour faire baisser le pH de l'eau.
Attaquez-vous ensuite aux causes en limitant voire en supprimant pendant quelques jours tout apport d'aliments aux poissons. Si nécessaire, ajoutez des plantes oxygénantes et des plantes flottantes pour limiter la quantité disponible d'éléments minéraux en suspension dans l'eau. Éventuellement, réduisez le nombre de poissons pour limiter les déjections.
Installez des plantes de rivages
Jeux d'eau et de lumière
L'eau et l'électricité ne sont a priori guère compatibles. Pourtant l'installation de luminaires étanches, spécifiquement étudiés pour l'éclairage des bassins, offre un spectacle sans égal. En mettant en lumière des plantes, jets d'eau ou accessoires de décoration, vous obtiendrez des effets surprenants, même en hiver.
Une planche pour hérisson !
Attirés par l'eau, de nombreux petits animaux, comme les hérissons, se promènent au bord de votre bassin, au risque d'y tomber. Si les pentes sont trop raides, comme avec un bassin préformé, ils ne peuvent pas sortir et se noient.
Pour éviter ce drame, installez sur la rive une petite planche en bois ou en plastique, en pente douce, qui plonge légèrement sous la surface de l'eau.
Pour que les animaux aient une meilleure prise, recouvrez-la de grillage ou collez des cailloux de différentes tailles.
Protégez les jeunes poissons
Les jeunes poissons, qui ont tendance à rester près de la surface où l'eau est plus chaude, sont un mets très prisé par les oiseaux piscivores, tel le héron et d'autres prédateurs terrestres.
Pour éviter que votre bassin ne se transforme en "restaurant", installez un grillage provisoire sur une partie de celui-ci pour que les jeunes boissons y trouvent refuge. Des briques creuses, placées à une faible profondeur, feront aussi un excellent refuge pour les alevins en cas de danger.
Préparez les naissances
Lorsque vos poissons se seront bien acclimatés au bassin, la nature reprendra ses droits. Naturellement, ils fraieront entre individus de la même espèce et vous pourrez avoir de jeunes poissons. Mais attention, les poissons mangent les plus petits qu'eux, y compris leurs enfants !
Les femelles cherchent d'ailleurs instinctivement un endroit abrité pour pondre leurs œufs. Aidez-les en installant des brosses, longs "serpents" munis de poils en plastiques vendus en jardinerie. Les œufs y trouveront un support et les alevins un abri.
Vous n'avez que l'embarras du choix pour créer un décor sur les bords du bassin. Ces plantes jouent plus un rôle esthétique que biologique, donnant un aspect naturel à votre décor aquatique. Malgré tout, dans les zones marécageuses, pour peu que vous ayez installé une circulation de l'eau, elles peuvent participer à la filtration biologique.
Ces plantes sont le plus souvent proposées en godets dans les jardineries. Il suffit de les planter comme on installe une plante de massif dans un parterre, en tenant compte de leur développement ultérieur.
Creusez le trou de plantation à la main plutôt qu'avec un transplantoir, pour ne pas déchirer la bâche !
Attention aussi aux plantes au développement trop puissant, en particulier les roseaux, dont les racines peuvent transpercer la bâche en plastique.
Pour éviter qu'elles n'envahissent votre bas-sin, installez-les dans un panier ou un con-teneur. Cette précaution jugulera toute prolifération anarchique.
Tenez étroitement à l'œil la jussie
La jussie (Ludwigia grandiflora ou Jussiæa grandiflora) est une plante aquatique qui s'installe facilement dans un bassin. Elle s'y développe même fortement et vigoureusement. Sa végétation est telle qu'il faut la rabattre au moins une fois par an, en milieu de saison. Prenez garde à ne pas jetez vos déchets n'importe où. Déposez-les sur le composteur pour qu'ils se désagrègent. Le moindre fragment qui parvient à un point d'eau ou une rivière entraînera son envahissement à court terme. Flottant à la surface des eaux, la jussie colonise étangs et rivières, même en eaux vives, entraînant parfois l'interdiction de toute activité nautique (pêche, navigation, baignade...). Alors, soyez prudents !
Contrôlez la qualité de l'eau
Au printemps, l'augmentation de la température du bassin et le dévelop-pement des plantes influent sur la reproduction des poissons ainsi que sur la qualité de l'eau. Surveillez régulièrement le pH (l'acidité), la teneur en nitrites, en nitrates ou encore la quantité de chlore contenue dans l'eau : vous pourrez ainsi intervenir à temps et éviter les mauvaises surprises. L'emploi de bandes test est très simple. Il suffit d'en tremper une dans l'eau et de laisser agir quelques instants. En comparant la couleur de la bandelette à celles de référence sur la boîte, vous saurez ce qui cloche dans votre bassin et vous pourrez corriger le tir très rapidement.
Au milieu coule un ruisseau...
Un cours d'eau au milieu de la pelouse est synonyme de fraîcheur et d'animation. Après quelques années, quand la végétation s'est développée, il s'intègre parfaitement au paysage, donnant l'impression qu'une source voit le jour sur le terrain. Cet aménagement est facile à réaliser, d'autant plus si le jardin présente une pente naturelle. Creusez une tranchée selon le tracé choisi. Mettez du sablon (sable très fin) au fond, un feutre de protection et une bâche. Coulez ensuite du béton dans cette rigole, puis placez des galets pour les bordures et les graviers afin de constituer le fond. Coupez la bâche qui dépasse afin que la végétation parte à l'assaut des berges. Il ne vous reste plus qu'à alimenter le lit du ruisseau : comme pour les bassins, installez un circuit fermé muni d'une pompe qui fera remonter à sa source l'eau récupérée en fin de parcours.
Plantez les nénuphars à la bonne profondeur
Si vos nénuphars ne fleurissent pas, peut-être ne sont-ils pas à la bonne profondeur ? Selon les espèces, cette dernière va de -10 à -120cm ! Les petites variétés (1 à 2m²) se plantent entre -10 et -40cm et les plus vigoureuses (3 à 4m²) entre 80 et 120cm. Vous devrez donc tenir compte de la profondeur et de la surface de votre bassin pour choisir une variété. seuls les catalogues des pépiniéristes spécialisés précisent ces dimensions pour chaque variété.
Si votre nénuphar est installé trop profondément, remontez le panier avec des briques ou un pot horticole en terre cuite, installé à l'envers pour une meilleure stabilité. Si la variété que vous avez achetée demande une profondeur supérieure à votre bassin, une seule solution : achetez un nouveau nénuphar adapté à votre bassin.
La linaigrette, un faux air de coton
Rustique, la linaigrette ou jonc-à-coton (Eriophorum angustifolium) offre un spectacle surprenant de mai à juillet avec ses longs poils blancs qui font penser à du coton. Les longues soies d'un blanc éclatant qui entourent les fruits bruns, leur permettent de se disséminer facilement au gré du vent. Cette plante de tourbière s'épanouit sur les berges ou immergée jusqu'à 30cm de profondeur. Ses longues feuilles linéaires ont un port retombant. Elle affectionne les terrains acides, au soleil ou à mi-ombre. La linaigrette à feuilles larges (Eriophorum latifolium) préfère quant à elle un sol et une eau calcaires. Vous les multiplierez facilement par division des touffes.
Une belle méconnue
Parce qu'elle lui ressemble beaucoup, la thalia (thalia dealbata) est souvent confondue avec la pontédérie (Pontederia cordata ou P. lanceolata), au point que nombre de jardiniers la boudent. Elle trône pourtant dans de nombreux jardins aquatiques réputés, dont la pièce d'eau du jardin de Claude Monnet, à Giverny. Très haute (entre 1 à 1,80m), elle possède une silhouette élégante et élancée. Ses feuilles ovales au port horizontal caractéristiques. Elles sont implantées de manière solitaire sur de longues tiges dressées qui portent, à leur extrémité, un épi de fleurs bleu indigo s'épanouissant de juin à septembre. La thalia trouve naturellement sa place au bord de bassin, les pieds dans l'eau, sous 20 à 60cm d'eau, mais peut aussi être installée au milieu de la pièce d'eau. D'origine tropicale, elle a besoin d'une exposition chaude et ensoleillée ; elle résiste cependant au froid si la souche est installée au-dessous du niveau de prise de glace du bassin. Si vous habitez en région très froide, installez-la dans un conteneur que vous mettrez à l'abri l'hiver.
La thalia préfère un sol riche. Sa multiplication est facile : il suffit de séparer les rejets au printemps et de les replanter.
Secrets de demoiselles
L'été il n'est pas rare de voir voler des libellules au bord du bassin. Leur vol stationnaire comme leur départ rapide sont toujours impressionnants. Deux espèces nous sont familières. La première est la grande æschne (Æschna grandis), la plus grande de nos libellules. Ses ailes peuvent atteindre 10cm d'envergure. Rapide et habile, elle effectue n'importe quelle manœuvre en vol. La seconde est la demoiselle (Ischnura elegans), plus gracieuse avec son abdomen fluet, turquoise ou violet chez la femelle. En août elles se rassemblent autour des points d'eau pour se reproduire. L'accouplement est spectaculaire car acrobatique. Puis, la femelle pond ses œufs, en vol stationnaire, sur des feuilles à la surface de l'eau. Elle s'immerge parfois momentanément pour les déposer au fond de l'eau. Quant aux larves qui vivent dans l'eau, elles sont très prédatrices. Carnivores, elles s'attaquent aux crustacées et mollusques, comme aux têtards et alevins. mais elles sont aussi appréciées des poissons et des amphibiens. leur développement est très long. La nymphe émerge et s'installe le long d'une tige, lors de la métamorphose finale. L'adulte s'extrait de ce carcan, laissant là l'exuvie. Et le cycle de vie repart...
Ischnura elegans
N'oubliez pas d'aérer !
Quand la température de l'eau augmente avec les beaux jours, la quantité d'oxygène dissoute diminue. L'équilibre du bassin est alors perturbé. Installez vite un aérateur de qualité. Il apportera l'air directement au fond du bassin et dans le filtre. En oxygénant les bactéries dans le filtre même, il favorise leur travail de transformation des déchets en nitrates. Le "rendement" sera plus important, à un moment où la purification de l'eau est primordiale. L'apport plus classique en air, qui consiste à poser le diffuseur au fond de l'eau, favorise le fonctionnement du biotope, en empêchant le développement d'algues, quand l'eau devient trop chargée en déchets.
Æschna grandis
RÉDUISEZ
voire arrêtez l'alimentation des poissons. Ils trouvent suffisamment de nourriture dans le bassin. L'apport d'aliments sup-plémentaires risque de polluer l'eau et de provoquer une prolifération d'algues.
APPORTEZ
de l'engrais aux plantes à feuilles flottantes. Utilisez des engrais à libé-ration contrôlée (type Osmocote ou des boules emprisonnant des éléments ferti-lisants) à jeter dans l'eau.
VÉRIFIEZ
la teneur en nitrite et en nitrates de votre eau à l'aide de tests spécifiques. La chaleur et la forte activité qui règnent dans le bassin peuvent en effet entraîner une concentration en matières orga-niques. Dans le cas d'une forte teneur, n'apportez pas d'engrais azoté.
LIMITEZ
le développement des plantes flottantes de façon qu'au moins un tiers de la surface du bassin reste dégagé.
SURVEILLEZ
le niveau de l'eau : si elle s'évapore trop vite, complétez avec le tuyau d'arrosage.
PROTÉGEZ
vos nénuphars et dès l'apparition des pucerons, avec un morceau de grillage, immergez quelques heures la totalité des feuilles pour noyer les insectes.
AUGMENTEZ
le taux d'oxygène de l'eau, qui a tendance à descendre sous l'effet des fortes chaleurs, en laissant fonctionner le plus longtemps possible cascades et jets.
Ischnura elegans
Acclimatez un lotus
Bien que d'origine tropicale, le lotus supporte bien les grands froids pour peu que son rhizome soit à l'abri du gel. En le regardant, vous vous évaderez vers les lointaines contrées asiatiques qu'il symbolise. Mais attention, s'il se plaît, le lotus peut devenir très envahissant. Si vous n'y prenez garde, un pied occupe rapidement 2 à 3m².
De plus, il peut atteindre de 0,80 à 1m de haut, risquant de faire de l'ombre aux nénuphars et autres plantes aquatiques. C'est pourquoi il est préférable de le planter à l'écart, dans un contenant de 40cm de profondeur et 60cm de diamètre. Utilisez une terre argileuse enrichie en engrais organique (corne broyée). Sa gourmandise sera ainsi satisfaite. Installez-le sous 40cm d'eau environ, plus siles hivers sont rudes. Pour s'épanouir, il préfère les zones ensoleillées. Vous obtiendrez alors de magnifiques fleurs roses, blanches ou jaunes, suivant la variété choisie. Toutes formes un fruit caractéristique, en forme de tête d'arrosoir, très utilisés dans les bouquets secs.
L'arrivée des poissons
Les poissons sont souvent vendus dans des sacs en plastique contenant de l'eau au fond. Arrivé chez vous, posez le plastique fermé à la surface du bassin, mais pas en plein soleil. Laissez-le ainsi une quinzaine de minutes pour que le poisson s'acclimate à la température de sa nouvelle eau. Si vous avez acheté plusieurs poissons en même temps, posez tous les sacs sur le bassin. Libérez-les à intervalles réguliers, pas tous ensemble.
Choisissez bien vos poissons
Il est essentiel de n'introduire que des poissons sains dans son bassin, sous peine de voir se développer des maladies. Plus facile à dire qu'à faire, car il est difficile d'observer directement un poisson.
N'achetez que chez un spécialiste reconnu : il engage sa réputation et connaît bien son métier.
Évitez les promotions alléchantes dans les magasins généralistes, car vous n'aurez aucun recours. Le prix d'un poisson est secondaire. Mieux vaut le payer un peu plus cher et être sûr que son introduction ne causera pas la perte de tous vos poissons déjà installés.
Voici quelques conseils à respecter avant de conclure l'achat d'un poisson, quel qu'il soit (espèce indigène, poisson rouge, carpe Koï...) :
- ses écailles doivent être intactes
- sa couleur doit être vive et son aspect général brillant
-il doit nager en pleine eau, non resté prostré au fond
ses flancs ne doivent pas être creux
ses nageoires doivent être entières et intactes (les attaques bactériennes commencent toujours par ces organes).
Méfiance donc... En cas de doute ou si votre poisson provient du bassin d'un ami, mettez-le en quarantaine une dizaine de jours, dans un aquarium, avant de l'introduire dans votre bassin.
Limitez les plantes flottantes
Lorsqu'il fait très chaud, les plantes flottantes ont tendance à coloniser toute la surface du bassin. Éliminez-en une partie, de sorte qu'un bon tiers de la surface soit libre. C'est primordial pour la bonne croissance des plantes immergées et le développement normal de la faune aquatique (poissons et micro-organismes).
Limitez le nombre de feuilles de nénuphars à trois par tiges ; vous favoriserez ainsi la floraison tout en limitant l'ombre. Faites de même avec l'épi d'eau (Aponogeton distachyos) et les autres plantes à feuilles flottantes. Arrachez une partie de la renouée amphibie si elle prend trop de place.
Divisez régulièrement les touffes de laitue d'eau et jetez les plantes en surnombre. Si le temps est à la chaleur, la jacinthe d'eau (eichhornia crassipes) aura elle aussi tendance à se multiplier : éliminez les pieds en surnombre. Surveillez également la châtaigne d'eau (Trapa natans) et limitez son développement foliaire en éliminant une partie des rosettes.
Myriophyllum verticillatum
Limitez la prolifération des algues
Avec les chaleurs, l'eau de votre bassin verdit rapidement. La cause ? Une prolifération d'algues unicellulaires qui profitent d'une eau trop riche en éléments nutritifs et d'un bon ensoleillement.
L'installation d'un filtre UV, en amont du filtre biologique, permet de détruire les spores de ces algues. Vous pouvez également immerger un sac rempli de tourbe ou utiliser des produits biologiques pour faire baisser le pH de l'eau.
Attaquez-vous ensuite aux causes en limitant voire en supprimant pendant quelques jours tout apport d'aliments aux poissons. Si nécessaire, ajoutez des plantes oxygénantes et des plantes flottantes pour limiter la quantité disponible d'éléments minéraux en suspension dans l'eau. Éventuellement, réduisez le nombre de poissons pour limiter les déjections.
Installez des plantes de rivages
Jeux d'eau et de lumière
L'eau et l'électricité ne sont a priori guère compatibles. Pourtant l'installation de luminaires étanches, spécifiquement étudiés pour l'éclairage des bassins, offre un spectacle sans égal. En mettant en lumière des plantes, jets d'eau ou accessoires de décoration, vous obtiendrez des effets surprenants, même en hiver.
Une planche pour hérisson !
Attirés par l'eau, de nombreux petits animaux, comme les hérissons, se promènent au bord de votre bassin, au risque d'y tomber. Si les pentes sont trop raides, comme avec un bassin préformé, ils ne peuvent pas sortir et se noient.
Pour éviter ce drame, installez sur la rive une petite planche en bois ou en plastique, en pente douce, qui plonge légèrement sous la surface de l'eau.
Pour que les animaux aient une meilleure prise, recouvrez-la de grillage ou collez des cailloux de différentes tailles.
Acclimatez un lotus
Bien que d'origine tropicale, le lotus supporte bien les grands froids pour peu que son rhizome soit à l'abri du gel. En le regardant,vous vous évaderez vers les lointaines contrées asiatiques qu'il symbolise. Mais attention, s'il se plaît, le lotus peut devenir très envahissant. Si vous n'y prenez garde, un pied occupe rapidement 2 à 3 m².
De plus, il peut atteindre de 0,80 à 1 m de haut, risquant de faire de l'ombre aux nénuphars et autres plantes aquatiques. C'est pourquoi il est préférable de le planter à l'écart, dans un contenant de 40 cm de profondeur et 60 cm de diamètre. Utilisez une terre argileuse enrichie en engrais organique (corne broyée). Sa gourmandise sera ainsi satisfaite. Installez-le sous 40 cm d'eau environ, plus siles hivers sont rudes. Pour s'épanouir, il préfère les zones ensoleillées. Vous obtiendrez alors de magnifiques fleurs roses, blanches ou jaunes, suivant la variété choisie. Toutes formes un fruit caractéristique, en forme de tête d'arrosoir, très utilisés dans les bouquets secs.
Protégez les jeunes poissons
Les jeunes poissons, qui ont tendance à rester près de la surface où l'eau est plus chaude, sont un mets très prisé par les oiseaux piscivores, tel le héron et d'autres prédateurs terrestres.
Pour éviter que votre bassin ne se transforme en "restaurant", installez un grillage provisoire sur une partie de celui-ci pour que les jeunes boissons y trouvent refuge. Des briques creuses, placées à une faible profondeur, feront aussi un excellent refuge pour les alevins en cas de danger.
Préparez les naissances
Lorsque vos poissons se seront bien acclimatés au bassin, la nature reprendra ses droits. Naturellement, ils fraieront entre individus de la même espèce et vous pourrez avoir de jeunes poissons. Mais attention, les poissons mangent les plus petits qu'eux, y compris leurs enfants !
Les femelles cherchent d'ailleurs instinctivement un endroit abrité pour pondre leurs œufs. Aidez-les en installant des brosses, longs "serpents" munis de poils en plastiques vendus en jardinerie. Les œufs y trouveront un support et les alevins un abri.
Vous n'avez que l'embarras du choix pour créer un décor sur les bords du bassin. Ces plantes jouent plus un rôle esthétique que biologique, donnant un aspect naturel à votre décor aquatique. Malgré tout, dans les zones marécageuses, pour peu que vous ayez installé une circulation de l'eau, elles peuvent participer à la filtration biologique.
Ces plantes sont le plus souvent proposées en godets dans les jardineries. Il suffit de les planter comme on installe une plante de massif dans un parterre, en tenant compte de leur développement ultérieur.
Creusez le trou de plantation à la main plutôt qu'avec un transplantoir, pour ne pas déchirer la bâche !
Attention aussi aux plantes au développement trop puissant, en particulier les roseaux, dont les racines peuvent transpercer la bâche en plastique.
Pour éviter qu'elles n'envahissent votre bas-sin, installez-les dans un panier ou un con-teneur. Cette précaution jugulera toute prolifération anarchique.
Tenez étroitement à l'œil la jussie
La jussie (Ludwigia grandiflora ou Jussiæa grandiflora) est une plante aquatique qui s'installe facilement dans un bassin. Elle s'y développe même fortement et vigoureusement. Sa végétation est telle qu'il faut la rabattre au moins une fois par an, en milieu de saison. Prenez garde à ne pas jetez vos déchets n'importe où. Déposez-les sur le composteur pour qu'ils se désagrègent. Le moindre fragment qui parvient à un point d'eau ou une rivière entraînera son envahissement à court terme. Flottant à la surface des eaux, la jussie colonise étangs et rivières, même en eaux vives, entraînant parfois l'interdiction de toute activité nautique (pêche, navigation, baignade...). Alors, soyez prudents !
Contrôlez la qualité de l'eau
Au printemps, l'augmentation de la température du bassin et le dévelop-pement des plantes influent sur la reproduction des poissons ainsi que sur la qualité de l'eau. Surveillez régulièrement le pH (l'acidité), la teneur en nitrites, en nitrates ou encore la quantité de chlore contenue dans l'eau : vous pourrez ainsi intervenir à temps et éviter les mauvaises surprises. L'emploi de bandes test est très simple. Il suffit d'en tremper une dans l'eau et de laisser agir quelques instants. En comparant la couleur de la bandelette à celles de référence sur la boîte, vous saurez ce qui cloche dans votre bassin et vous pourrez corriger le tir très rapidement.
Au milieu coule un ruisseau...
Un cours d'eau au milieu de la pelouse est synonyme de fraîcheur et d'animation. Après quelques années, quand la végétation s'est développée, il s'intègre parfaitement au paysage, donnant l'impression qu'une source voit le jour sur le terrain. Cet aménagement est facile à réaliser, d'autant plus si le jardin présente une pente naturelle. Creusez une tranchée selon le tracé choisi. Mettez du sablon (sable très fin) au fond, un feutre de protection et une bâche. Coulez ensuite du béton dans cette rigole, puis placez des galets pour les bordures et les graviers afin de constituer le fond. Coupez la bâche qui dépasse afin que la végétation parte à l'assaut des berges. Il ne vous reste plus qu'à alimenter le lit du ruisseau : comme pour les bassins, installez un circuit fermé muni d'une pompe qui fera remonter à sa source l'eau récupérée en fin de parcours.
Plantez les nénuphars à la bonne profondeur
Si vos nénuphars ne fleurissent pas, peut-être ne sont-ils pas à la bonne profondeur ? Selon les espèces, cette dernière va de -10 à -120 cm ! Les petites variétés (1 à 2 m²) se plantent entre -10 et -40 cm et les plus vigoureuses (3 à 4 m²) entre 80 et 120 cm. Vous devrez donc tenir compte de la profondeur et de la surface de votre bassin pour choisir une variété. deuls les catalogues des pépiniéristes spécialisés précisent ces dimensions pour chaque variété.
Si votre nénuphar est installé trop profondément, remontez le panier avec des briques ou un pot horticole en terre cuite, installé à l'envers pour une meilleure stabilité. Si la variété que vous avez achetée demande une profondeur supérieure à votre bassin, uen seule solution : achetez un nouveau nénuphar adapté à votre bassin.
La linaigrette, un faux air de coton
Rustique, la linaigrette ou jonc-à-coton (Eriophorum angustifolium) offre un spectacle surprenant de mai à juillet avec ses longs poils blancs qui font penser à du coton. Les longues soies d'un blanc éclatant qui entourent les fruits bruns, leur permettent de se disséminer facilement au gré du vent. Cette plante deplante de tourbière s'épanouit sur les berges ou immergée jusqu'à 30 cm de profondeur. Ses longues feuilles linéaires ont un port retombant. Elle affectionne les terrains acides, au soleil ou à mi-ombre. La linaigrette à feuilles larges (Eriophorum latifolium) préfère quant à elle un sol et une eau calcaires. Vous les multiplierez facilement par division des touffes.
Une belle méconnue
Parce qu'elle lui ressemble beaucoup, la thalia (thalia dealbata) est souvent confondue avec la pontédérie (Pontederia cordata ou P. lanceolata), au point que nombre de jardiniers la boudent. Elle trône pourtant dans de nombreux jardins aquatiques réputés, dont la pièce d'eau du jardin de Claude Monnet, à Giverny. Très haute (entre 1 à 1,80 m), elle possède une silhouette élégante et élancée. Ses feuilles ovales au port hoirizontal caractéristiques. Elles sont implantées de manière solitaire sur de longues tiges dressées qui portent, à leur extrémité, un épi de fleurs bleu indigo s'épanouissant de juin à septembre. La thalia trouve naturellement sa place au bord de bassin, les pieds dans l'eau, sous 20 à 60 cm d'eau, mais peut aussi être installée au milieu de la pièce d'eau. D'origine tropicale, elle a besoin d'une exposition chaude et ensoleillée ; elle résiste cependant au froid si la souche est installée au-dessous du niveau de prise de glace du bassin. Si vous habitez en région très froide, installez-la dans un conteneur que vous mettrez à l'abri l'hiver.
La thalia préfère un sol riche. Sa multiplication est facile : il suffit de séparer les rejets au printemps et de les replanter.
Secrets de demoiselles
L'été il n'est pas rare de voir voler des libellules au bord du bassin. Leur vol stationnaire comme leur départ rapide sont toujours impressionnants. Deux espèces nous sont familières. La première est la grande æschne (Æschna grandis), la plus grande de nos libellules. Ses ailes peuvent atteindre 10 cm d'envergure. Rapide et habile, elle effectue n'importe quelle manœuvre en vol. La seconde est la demoiselle (Ischnura elegans), plus gracieuse avec son abdomen fluet, turquoise ou violet chez la femelle. En août elles se rassemblent autour des points d'eau pour se reproduire. L'accouplement est spectaculaire car acrobatique. Puis, la femelle pond ses œufs, en vol stationnaire, sur des feuilles à la surface de l'eau. Elle s'immerge parfois momentanément pour les déposer au fond de l'eau. Quant aux larves qui vivent dans l'eau, elles sont très prédatrices. Carnivores, elles s'attaquent aux crustacées et mollusques, comme aux tétards et alevins. mais elles sont aussi appeéciées des poissons et des amphibiens. leur développement est très long. La nymphe émerge et s'installe le long d'une tige, lors de la métamorphose finale. L'adulte s'extrat de ce carcan, laissant là l'exuvie. Et le cycle de vie repart...
Ischnura elegans
N'oubliez pas d'aérer !
Quand la température de l'eau augmente avec les beaux jours, la quantité d'oxygène dissoute diminue. L'équilibre du bassin est alors perturbé. Installez vite un aérateur de qualité. Il apportera l'air directement au fond du bassin et dans le filtre. En oxygénant les bactéries dans le filtre même, il favorise leur travail de transformation des déchets en nitrates. Le "rendement" sera plus important, à un moment où la purification de l'eau est primordiale. L'apport plus classique en air, qui consite à poser le diffuseur au fond de l'eau, favorise le fonctionnement du biotope, en empêchant le développement d'algues, quand l'eau devient trop chargée en déchets.
Æschna grandis
RÉDUISEZ
voire arrêtez l'alimentation des poissons. Ils trouvent suffisamment de nourriture dans le bassin. L'apport d'aliments sup-plémentaires risque de polluer l'eau et de provoquer une prolifération d'algues.
APPORTEZ
de l'engrais aux plantes à feuilles flottantes. Utilisez des engrais à libé-ration contrôlée (type Osmocote ou des boules emprisonnant des éléments ferti-lisants) à jeter dans l'eau.
VÉRIFIEZ
la teneur en nitrite et en nitrates de votre eau à l'aide de tests spécifiques. La chaleur et la forte activité qui règnent dans le bassin peuvent en effet entraîner une concentration en matières orga-niques. Dans le cas d'une forte teneur, n'apportez pas d'engrais azoté.
LIMITEZ
le développement des plantes flottantes de façon qu'au moins un tiers de la surface du bassin reste dégagé.
SURVEILLEZ
le niveau de l'eau : si elle s'évapore trop vite, complétez avec le tuyau d'arrosage.
PROTÉGEZ
vos nénuphars et dès l'apparition des pucerons, avec un morceau de grillage, immergez quelques heures la totalité des feuilles pour noyer les insectes.
AUGMENTEZ
le taux d'oygène de l'eau, qui a tendance à descendre sous l'effet des fortes chaleurs, en laissant fonctionner le plus longtemps possible cascades et jets.