CHANGEZ

partiellement l'eau de votre bassin. Cela stimulera le réveil de vos plantes et de vos poissons en éliminant une partie des déchets contenus en suspension dans l'eau. Ce renouvellement apporte aussi un grand nombre d'oligo-éléments favorables à leur développement.

INSTALLEZ
les plantes bulbeuses à floraison printanière sur les bords de votre bassin (iris, narcisses...)

CONTRÔLEZ
la qualité (dureté, pH...) de votre eau avec un test spécifique. Consultez votre revendeur pour apporter les corrections éventuelles.

POURSUIVEZ
l'apport d'aliments riches en énergie pour que vos poissons refassent leurs réserves. Donnez- les dans un anneau flottant pour éviter le dispersement afin de limiter les risques de pollution par les nitrates.

PROFITEZ
de la montée en température de l'eau pour faire un traitement avec des bactéries spécifiques afin de limiter la quantité de nitrates et de réduire le volume de vase par floculation.

ÉLIMINEZ
les plantes qui n'ont pas supporté l'hiver. Remplacez-les par des éclats issus de la division de grosses touffes.

COMMENCEZ
à planter de nouveaux nénuphars.

Nettoyez le bassin

Il est temps de retirer tous les déchets qui encombrent votre bassin, surtout si vous ne l'avez pas protégé avec un filet. Cette opération est délicate car il ne faut pas abîmer la bâche. Opérez de préférence avec une épuisette à bord plat. N'appuyez pas trop pour évitez tout risque de déchirure. Laissez plutôt quelques feuilles au fond du bassin. Toutefois, s'il est très embourbé, un curage plus poussé peut s'avérer nécessaire. Si les risques de gelée sont passés, enlevez les paillages de protection des plantes fragiles installées sur les rives. Avant que la végétation ne redémarre, éliminez les fleurs, feuilles et tiges fanées des plantes de berge qui ont pris trop d'importance. Ajustez la population de plantes oxygénantes. Éventuellement, remettez en place les nénuphars.

Réinstallez la pompe

Remettez en place la pompe que vous avez pris soin de remiser dans votre cave, à l'abri du gel, dans un seau d'eau. Avant de la réinstaller dans le bassin, démontez-la pour vérifier que rien ne bloque la roue à ailettes. Prenez un crayon ou un petit morceau de bois et faites-la tourner dans les deux sens, sans forcer. Enlevez les dépôts calcaires éventuels. Nettoyez les masses filtrantes qui empêchent les particules solides de pénétrer dans la pompe. Contrôlez les connections éléctriques, qui doivent être absolument étanches sur le moteur de la pompe, mais aussi au branchement au réseau.

Profitez de l'occasion pour pour inspecter toutes vos canalisations, notamment l'alimentation du filtre et de la cascade, si vous en avez une. N'oubliez pas le trop-plein et les évacuations prévues. Si tout semble en état de fonctionnement, réactivez cascade, jet d'eau et filtre biologique. Surveillez le bon fonctionnement du filtre.

Un niveau constant

Avec le soleil et la chaleur, ou en présence de légères fuites dans la bâche, le niveau d'eau du bassin risque de descendre, diminuant d'autant le volume d'eau disponible pour les poissons et les plantes. Pour éviter d'avoir à refaire régulièrement et manuellement le niveau, profitez de ce début de saison pour installer un robinet de chasse d'eau qui assurera automatiquement cette opération. Branchez-le avec son mécanisme et son flotteur à l'extrémité de l'arrivée d'eau d'alimentation du bassin. Cachez le tout derrière des pierres ou mieux dans un petit bassin annexe relié à votre bassin. Ce sera plus esthétique

Une plante bien curieuse

L'orontium (Orontium aquaticum), plante vivace, à des fleurs très originales, avec leur extrémité jaune et leur longue tige. Elles ressemblent étrangement à des allumettes ou à des bougies dépassant au-dessus de l'eau. La floraison démarre vers la fin mars, souvent avant le développement des feuilles lancéolées. Celles-ci, d'un joli vert bleuté, forment des touffes denses. Pour en profiter pleinement, installez-la en bordure de bassin dans une zone bien dégagée pour éviter la concurrence des autres plantes. En fonction de la profondeur du bassin, l'oriontum s'ancrera sur le fond ou formera une touffe flottante. Sa multiplication se fait facilement, par semis ou division de la racine, en veillant à conserver un nœud sur chaque fragment destiné à être replanté.

Roseaux

Limitez leur développement

Véritables chiendents aquatiques, les roseaux sont des plantes vivaces qui poussent naturellement sous nos climats. Le roseau commun compose l'essentiel des roselières de bord d'étang. C'est dire ! Ses racines traçantes colonisent rapidement berges et bassins. Une fois installées, il sera difficile d'en venir à bout. Les arracher n'est qu'un pis-aller, car vous fragmenterez les rhizomes. Ils donneront naissance à autant de nouveaux pieds. Sans parler de l'effort physique et des dégâts occasionnés au fond du bassin et aux berges.

La seule solution fiable et définitive consiste à traiter les roseaux avec du Rondup Biovert Aqua. Cette formulation spécifique de glyphosate est inoffensive pour l'utilisateur et la faune aquatique. Par contre, elle détruit tout ce qui est vert, y compris les roseaux. Suivant que vous voulez faire place nette ou seulement éliminez des touffes de roseaux, vous ferez un traitement généralisé sur toute la végétation ou un traitement ponctuel, en appliquant la solution avec un petit pulvérisateur à gâchette uniquement sur lkes roseaux. Et si vous avez envie d'en replanter car vous aimez leur feuillage, installez-les dans un bidon sans fond pour éviter que les racines ne recolonisent tout le terrain.

Adoptez le lotus bleu du Nil

Ce nénuphar (Nymphea cærulea) est la seule espèce "exotique" bien rustique sur la Côte d'Azur. Tout l'été, ses grosses fleurs simples, d'un bleu soutenu, s'épanouissent à 30cm au-dessus de l'eau. Plantez maintenant les tubercules, dans une terre très riche sous l'eau. Un mélange de terre de jardin, de fumier de vache bien décomposé et de quelques pincées de poudre d'os convient parfaitement. Réservez-leur la situation la plus ensoleillée du bassin ou installez-les dans un vieux fût de bois, une vasque ou un grand pot étanche, plus facile à déplacer. Les nymphéas bleus viennent bien du semis et fleurissent généralement dès la seconde année de culture.

Cachez cette bâche que vous ne sauriez voir !

À la fin de l'hiver, la bâche apparaît parfois autour du bassin. Si la bande découverte est régulière partout, cela signifie une perte d'eau durant la morte saison. Il suffit de refaire le niveau avec un tuyau d'arrosage. Si après cette opération une partie du liner reste apparente, il peut s'agir d'un problème de conception ou d'affaissement du sol pendant l'hiver. La solution ? Dégagez la bâche en enlevant toutes les plantes. Retirez de la terre pour abaisser le niveau de la berge et l'aligner sur le reste du pourtour du bassin, ou ajoutez-en si une zone plus basse de la berge fait office de trop plein naturel. Une fois le niveau rétabli, remettez la bâche en place.

Si cette remise à niveau s'avère impossible, il faudra masquer le liner en créant une petite plage que vous recouvrirez de galets ou de peirres de lave. Dernière solution : installez un surplomb à l'aide de dalles ou de planches en bois de façon à dissimuler la bâche que nous ne voulez pas voir.

Les poissons prennent... le frai

Les poissons rouges ont inauguré leur période de frai(*) avec les premiers rayons de soleil de mars. Avec la montée de la température de l'eau du bassin, c'est maintenant le tour des carpes Koï. Pour éviter que les œufs pondus ne servent de nourriture aux parents, installez des frayères ! Plantes flottantes et autres goupillons placés sous 20cm d'eau font l'affaire. Une fois les pontes réalisées, isolez-les dans une partie du bassin, avec un filet ou un grillage fin. Alevins et adultes seront ainsi séparés, pour le bonheur des premiers !

(*) Période de ponte et de fécondation des poissons

EN BREF...

Agapanthes et eau...

Elles en raffolent ! Quand elles ont les pieds dans l'eau, leurs hampes florales se renouvellent avec prodigalité et arborent des couleurs plus intenses qu'en situation sèche. 

Ultraviolets...

La vie dans le bassin reprend, et avec elle, les risques de développement d'algues. La mise ne place d'un filtre UV aide à maintenir l'eau claire, à condition qu'il soit opérationnel. Le verre de protection doit être parfaitement propre. Changez la lampe UV pour qu'elle offre une puissance maximale. Au bout de 8000h d'utilisation, une telle lampe n'est plus efficace. 

Multipliez les nénuphars...

Détachez les rejets qui sont apparus sur les rhizomes et plantez-les verticalement dans le sol jusqu'au collet. Une couche de terre ou de vase de 20à 30cm suffit pour que les nénuphars prennent une bonne assise. La végétation de chaque pied couvrira environ 1m² : tenez-en compte lors de la plantation.

jacinthe d'eau

laitue d'eau

Nymphea cærulea

Orontium aquaticum

Six solutions anti-hérons

À la sortie de l'hiver, le héron à tendance à trouver que les bassins sont de bons garde-manger... Il est difficile de contrer ce prédateur matinal, car son espèce est protégée. Alors comment l'empêcher de s'approcher du bassin ?

1 Vous pouvez tenter d'installer un congénère en fonte ou en plastique, mais le héron n'en a plus guère peur depuis qu'il a pris l'habitude de vivre en groupe.

2 Des poissons rouges en plastique immergés dans le bassin attireront l'attention de l'oiseau, qui se découragera d'essayer de les attraper et se lassera donc assez vite.

3 Le jet d'eau à déclenchement automatique dès qu'une présence animale est détectée présente une certaine efficacité (Bird and Cat scare).

4 Des pyramides flottantes recouvertes de miroirs éloigneraient ces prédateurs. Installés à un mètre du bord, elles protègent une surface de 6m² environ (Velda).

5 La clôture électrique, composée de deux fils nus courant autour du bassin, est efficace, mais peu esthétique. C'est pourtant parfois la seule solution pour protéger ses koïs...

6 La meilleure solution : lors de la construction, prévoyez des berges abruptes, sur 60cm de profondeur, pour que les hérons ne puissent pas se poser en bordure de bassin.

INSTALLER

Plantes oxygénantes : indispensables !

Avec la montée en température de l'eau du bassin, l'introduction de plantes oxygénantes s'impose pour la bonne vie de la faune et de la flore. Soyez attentif au choix des espèces que vous achèterez pour ne pas voir proliférer des plantes invasives. Évitez la myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum) et l'élodée du Canada (Elodea canadensis), qui envahissent les espaces naturels.

Préférez la cornifle nageant (Ceratophyllum demersum) ou encore le potamot (Potamogeton sp.)...

Sortez les jacinthes d'eau

Fleurie, c'est l'une des plus belles plantes flottantes ! C'est aussi une plante oxygénante. Sa hampe florale, avec sa grappe de fleurs mauve pâle à cœur plus foncé, se dresse jusqu'à 30cm au-dessus de l'eau. Ces fleurs s'épanouissent entre juin et septembre. Les feuilles réunies en rosette, ont des pétioles renflées à la base, qui servent de flotteurs. Cette plante aime la chaleur et les eaux chaudes.

En-dessous de 18°C, elle a tendance à disparaître, mais quand les conditions lui conviennent, elle se multiplie sans compter. Sans en arriver à la situation du delta du Nil, surveillez son développement et n'hésitez pas à éliminer des plantes quand plus du tiers du bassin est recouvert par les jacinthes.

Attention aux algues

Avec les premières chaleurs, l'eau se réchauffe. Les algues en profitent pour proliférer, se nourrissant de la richesse de l'eau en éléments nutritifs dus aux déchets végétaux qui se sont décomposés. La concurrence des plantes aquatiques est encore limitée, elles peuvent alors envahir le bassin ! Rien de grave pour autant, mais il faut éliminer les déchets végétaux, retirez les algues avec une fourche ou une pince et limiter les apports de nourriture aux poissons pour éviter que les excès n'enrichissent l'eau en matière organique.

Ceratophyllum demersum

Potamogeton sp

Installez un trop-plein

Pour éviter que le bassin ne déborde à la moindre pluie, entraînant l'érosion des berges, prévoyez un trop-plein.

Pour cela, installez un petit déversoir en PVC dans la berge, au niveau de l'eau, avec assez de dégagement derrière pour réaliser une évacuation par gravité à l'aide d'un tuyau. Si votre bassin est en bâche, rabattez-la à l'intérieur du déversoir et collez-la pour assurer l'étanchéité. Prévoyez un déversoir de 20cm de côté et un tuyau d'évacuation de 10cm de diamètre pour éviter tout risque d'engorgement.

Alimentez les poissons

Dès que la température de l'eau atteint 10°C les poissons sortent d'hibernation. Commencez à les nourrir avec des aliments énergétiques spécialement conçus pour cette période. Après un long jeûne, ils ont en effet besoin de force pour reprendre une vie normale. Ils doivent aussi reconstituer leurs réserves. Apportez ces aliments par petites doses qui doivent être ingérées immédiatement et totalement. Évitez d'en mettre trop, sous peine de polluer l'eau. Lorsque vous leur donnerez à manger, profitez de leur venue vers le bord du bassin pour inspecter leur état de santé. Vérifiez qu'ils sont tous là et qu'ils ne présentent pas de symptômes de maladies ou d'attaques de parasites.