'Rougette du Midi'
Guidez le tuyau
Installez un guide-tuyau au départ de toutes les allées de la serre. C'est une sorte de bobine montée sur un axe qui, en accompagnant le tuyau dans son déplacement, vous permt de le dérouler en évitant qu'il ne se coince dans les pieds des tablettes. Ces accessoires se scellent dans un sol en béton ou se plantent dans la terre.
De vigoureux pélargoniums
Pour éviter que vos pélargoniums en pot soient un peu chétifs pendant l'hiver, rem-potez-les au moment de les rentrer dans la véranda. Rabattez-les à une vingtaine de centimètres de leur base, en conservant des tiges feuillues. Profitez-en pour bouturer les tiges coupées.
Ajoutez du terreau de rempotage enrichi en fumier que vous trouverez en jardinerie, et arrosez copieusement. Le mois de septembre étant encore chaud durant le jour, ils reformeront de nouvelles pousses qui passeront l'hiver dans de meilleures conditions.
Bouturez les anthémis
Pour conserver vos anthémis (A. tinctoria, sancti-johannis), bouturez-les. Coupez des tronçons de tiges ni trop durs ni trop tendres, d'environ 10 cm de long. Coupez la partie inférieure sous un nœud, et la partie supérieure au-dessus d'un nœud. Laissez une feuille à l'extrémité supérieure et aucune fleur. Trempez la base de la tige dans de l'hormone de bouturage, tapotez pour en supprimer l'excès. Remplissez des godets d'un mélange de 2/3 de terreau et 1/3 de sable. Faites un pré trou et plantez la tige de la bouture sur les 2/3 de sa longueur. Arrosez-la et mettez le godet dans un endroit humide et chaud. Placez-la à l'abri de la lumière directe. Rempotez au printemps
Plantes frileuses: préparez leur rentrée
Vers la fin du mois, les nuits fraîches voire froides risquent d'endommager les feuillages des plantes les plus frileuses. Ceux des coléus et de l'irésine roussissent avec les premières gelées blanches. Il est temps de les placer dans la serre ou sous châssis.
Les pélargoniums peuvent également être rentrés après un bon rempotage. Rabattez-les à une vingtaine de centimètres de hauteur, mais conservez des tiges feuillues. Rempotez-les dans du terreau enrichi de compost et bassinez copieusement. Ainsi, ils passeront l'hiver dans de bonnes conditions.
Iresine herbstii
Semez sous châssis les choux de printemps
Mi-septembre arrive, il est encore temps de semer sous châssis les derniers choux de printemps. Prenez les variétés 'Express, 'Précoce de Louviers' ou 'Acre d'or'. Préparez le sol par un bêchage profond. Supprimez les mauvaises herbes. Mettez à niveau votre couche et ratissez pour obtenir une terre fine. Tassez légèrement et tracez des sillons de 0,5 cm de profondeur maximum. Semez clair vos graines. Recouvrez d'un terreau tamisé pour faciliter la sortie des germes. Arrosez finement et fermez le châssis. Après la levée des graines, repiquez quand ils ont 2 ou 3 feuilles. Mettez en place quand ils ont la grosseur d'une baguette. ouvrez les châssis chaque jour pour aérer.
Nettoyage du bassin.
Si la serre en comporte un, son nettoyage peut s'avérer nécessaire. Des pots y atterrissent parfois malencontreusement. S'ils sont récupé-rés (souvent en morceaux) la terre, en revanche reste piégée au fond. Videz le bassin à l'aide d'une pompe ou d'un seau et retirez tout ce qui s'est déposé au fond. Après un bon rinçage, vous y remettrez une belle eau claire et limpide. Si cet indispensable point d'eau fait défaut, il serait bon que vous étudier un projet pour installer cet équipement des plus utiles.
Les châssis reprennent du service.
La saison touche à sa fin et ils vont être libérés de leurs hôtes d'été. Si vous n'en avez plus l'utilisation, accordez-leur une autre affectation. Ils peuvent devenir de précieux abris à chrysanthèmes. Installez-les solide- ment sur des chevrons ou des parpaings si vous en avez sous la main, en ménageant l'indispensable pente pour que la pluie s'écoule. Dès qu'ils commenceront à fleurir, les chrysanthèmes y trouveront asile, bien à l'abri des intempéries.
Cas difficile
Halte aux moisissures
Le temps gris et humidese manifeste souvent en septembre est propice au développement de la moisissure grise due à un cham-pignon, le Botrytis.
D'un développement rapide, il essaime facilement d'une plante à l'autre à la faveur d'un courant d'air. Si l'on n'y prend garde, une par-tie de la serre (surtout les boutures) peut être contaminée. Voici quelques conduites à tenir pour éviter la catastrophe.
La prévention. Il faut réduire l'humidité au maximum. Faites les arrosages en fin de matinée pour que les plantes sèchent rapide-ment. Enlevez soigneusement toutes les feuilles gâtées qui peu-vent se trouver sur les plantes. Si celles-ci sont saines, elles se montreront plus résistantes aux attaques du champignon. Si le temps est sec, aérez pour assainir l'atmosphère. A la limite, chauf-fez un peu. Désinfectez soigneusement vos mains et vos outils avant de manipuler d'autres plantes, pour ne pas les contaminer à leur tour !
Les remèdes. Si le foyer est très localisé, vous pouvez vous contenter de sortir délicatement les plantes pour les nettoyer à l'extérieur. En cas d'attaque importante, il vous faudra avoir recours à un traitement généralisé avec un fongicide à base de manèbe ou de thirame. Veillez à bien mouiller, non seulement les plantes, mais également la poterie et la tablette. Faites sécher vos protégées le plus rapidement possible, et surtout maintenez-les (ainsi que la serre) dans un état de propreté irréprochable. C'est finalement la meilleure des préventions.
Le lithops, mystérieuse plante à l'allure lunaire, mi-végétale, mi-minérale, est une curiosité à faire pousser chez soi.
Vivant dans les déserts d'Afrique du Sud, le lithops ou plante-caillou est relativement facile à cultiver, à condition toutefois de respecter quelques règles. Il exige beaucoup de soleil : vous pouvez le placer dehors pendant l'été, en situation bien exposée, en l'arrosant légèrement, tous les quinze jours environ.
Il est en revanche très sensible aux excès d'eau au niveau des racines. Dès le début de ce mois, surveillez-le de près un excès d'humidité avec l'arrivée des pluies d'automne peut le faire pourrir.
Si les froids ne sont pas à craindre avant le début du mois d'octobre, fabriquez-lui un petit abri (jusqu'aux premières gelées) contre les pluies ou bien rentrez-le en serre froide ou sous châssis, mais en situation bien aérée.
C'est au mois de septembre ou d'octobre que s'épanouit une éclatante fleur unique, qui s'ouvre l'après-midi ; elle est jaune vif chez L. pseudotruncatella, blanche chez L. summitatum, blanc rosé chez L. optica.
Une fois la floraison terminée, mettez-le au sec pour un repos hivernal.
L'hiver de la plante-caillou
Une fois la floraison terminée, stoppez complètement les arrosages et entreposez-la le plus au sec possible pour lui fournir une période de repos qui garantira sa robustesse et la régularité de sa floraison. Contrairement aux appa-rences, une faible température (5-10°C) lui suffit pendant l'hiver pourvu que l'atmosphère soit sèche. Si le substrat dans lequel elle se trouve est assez drainant (1/4 de terreau bien décomposé, broyé, et 3/4 de sable fin), les risques de pourriture seront limités et vous aurez toutes les chances de la conserver.
L. pseudotruncatella
L. summitatum
Un chauffage bien pensé
À chaque type de serre son chauffage spécifique. Inutile, par exemple, d'installer un chauffage hyper puissant dans une petite serre à vocation de serre froide...
Poêles à pétrole (maintenant sans odeur) ils sont convenables pour une serre modeste maintenue hors-gel, mais ne peuvent être envisagés pour une serre de culture demandant un chauffage continu.
Chauffage par circuit d'eau chaude avec chaudière : le plus pratique. Il est à réserver aux grandes serres, à moins qu'elles ne se trouvent à proximité de la maison et puissent être raccordées à l'installation du chauffage central. Dans ce cas, il est impératif de s'assurer que la chaudière est suffisamment puissante pour maintenir la température requise.
Chauffage électrique : il peut être utilisé à condition que la serre soit alimentée en électricité. Seulement pour petites serres, ou en appoint, en prenant toutes les précautions voulues, sans faire de bricolage. Prudence aussi lors des arrosages ou aspersions des plantes et des sentiers.
Poêle à bois : si vous disposez de bois à volonté, sachez qu'il existe un modèle de poêle – dit 'turbo' – très performant. Différents appareils se trouvent sur le marché, capables de chauffer des volumes allant de 60 à 700 m3. Un rendement exceptionnel, sans dégagement de fumée ou de gaz.
Chauffage solaire, pompe à chaleur : l'installation de panneaux solaires n'est pas chose facile, et toutes les régions n'y sont pas réceptives. Avant toute décision, pensez à consulter un technicien averti. Vous éviterez ainsi des erreurs coûteuses.
Boutures et semis.
Avant de rentrer vos abutilons à fleurs ou à feuillage panaché, faites-en quelques boutures qui reprendront facilement. Vous ne risquez pas de dégarnir vos plantes qui, de toute façon, devront être taillées pour leur rentrée en serre ou sous la véranda. Penstemon et némésie peuvent aussi être semés dès maintenant. Les premiers fleuriront dès mai. Les seconds, un peu plus tard en serre froide, en ravissantes potées.
Abutilon 'drapeau belge'
Rentrez le pommier d'amour
Septembre et ses incertitudes climatiques doivent vous rendre prudent : pensez à rentrer les pommiers d'amour qui ont séjourné en plein air cet été ! La moindre petite gelée risque en effet de compromettre la ravissante fructification que vous attendez depuis le printemps. C'est en effet pendant l'hiver que ses fruits apparaissent. Privilégiez les endroits assez lumineux dans la véranda, afin de ne pas leur causer de contraste de luminosité trop important par rapport à leur emplacement estival, sous peine de voir les fruits tomber ou la plante cesser de croître.
Découvrez le sparaxis tricolor
Cette bulbeuse est originaire d'Afrique du Sud. Le bout des pétales est rouge orangé, le cœur de la fleur étant jaune. Elle est facile à cultiver, mais pas rustique partout ; aussi vaut-il mieux l'élever en pot. Prévoyez dans le fond de ce dernier un bon lit de drainage (graviers, morceaux de pots concassés...), car un excès d'eau entraîne la pourriture des bulbes. Le mélange de terre sera composé de terre de bruyère, de terre de jardin et de sable à parts égales. Pour avoir une potée florifère et bien garnie, plan-tez plusieurs bulbes par pot : pour un pot de Ø 12 cm, comptez 5 ou 6 bulbes. Enfoncez-les de 4 ou 5 fois leur hauteur, recouvrez avec le même mélange et tassez un peu. Arrosez bien et entreposez la potée à l'abri du froid, dans un endroit très lumineux. Le châssis peut être idéal s'il est hors gel ; sinon, placez-le dans la serre ou la véranda. Plantés en automne, ils fleuriront abondamment au printemps. Les sparaxis se déclinent en différentes couleurs (rouge, jaune, pourpre, blanc...).
Plantez des bulbes de lis
Qui n'a pas un petit faible pour le lis de la Madone ? En juin, sa magnifique floraison d'un blanc pur est délicatement parfumée. La culture en pot, assez facile, permet d'agrémenter une terrasse ou un balcon. Pour obtenir un effet convaincant, installez plusieurs bulbes dans le même pot : prévoyez un contenant de 30 cm de diamètre pour 3 bulbes. Ces derniers demandent un mélange riche composé de 1/2 terreau, 1/4 sable et 1/4 de terre de jardin. Ajoutez deux poignées de compost pour enrichir le mélange. Enfoncez les bulbes de façon que la pointe soit à ras du sol. Arrosez bien la potée et installez-la dans un lieu aéré mais protégé des grands froids. Arrosez une fois par semaine ou tous les quinze jours si le temps est humide. Les feuilles apparaîtront pendant l'automne.
Longue vie au basilic
Pour prolonger la période de récolte des basilics, utilisez des châssis mobiles. Le coffre doit avoir une hauteur suffisante pour que le feuillage ne touche pas la vitre pendant la nuit à son contact, il risque de geler. Il vous suffira de les poser sur les plantes déjà installées en terre. La nuit, fermez-les pour les protéger des gelées blanches ; la journée, ouvrez-les pour aérer.
COMMANDEZ
vos bulbes de lis de la Madone (Lilium can-didum) pour préparer les potées du prin-temps prochain. Plus vous commandez tôt, plus vous aurez de choix.
REPIQUEZ
les laitues d'hiver semées le mois dernier sous châssis. S'il fait beau, laissez les châs-sis entrouverts pour que les tempéra-tures ne montent pas trop.
COMMENCEZ
à supprimer les ombrières pour avoir plus de luminosité, surtout si vous êtes au nord de la Loire. vous pouvez en profiter pour nettoyer les vitres.
RANGEZ
préparez la serre pour les rentrées d'au-tomne. Les plantes sur le déclin peuvent terminer leur parcours sous la tablette car elles exigent moins de soins.
INSTALLEZ
des chicorées-scaroles 'Cornet d'Anjou' ou 'de Bordeaux' dans vos châssis. Avec une légère protection, vous en profiterez une partie de l'hiver.
REPRENEZ
les arrosages des cyclamens de Perse a-près les avoir rempotés dans un bon ter-reau et éventuellement dans un pot de diamètre plus important. Arrosez une fois par semaine.
DIMINUEZ
progressivement l'arrosage des plantes grasses.
AÉREZ
pendant la journée, pour renouveler air et faire baisser l'humidité atmosphérique dans la serre (eIle augmente avec la bais-se des températures extérieures).
Un bassin dans la serre
Si vous rêvez d'avoir, dans votre serre, un petit bassin agrémenté de belles aquatiques, sachez que c'est possible ! De plus, l'eau, en s'évaporant, augmentera le taux d'humidité de l'air (pensez toutefois à surveiller le niveau !).
Vous pouvez concevoir un bassin très économique : coupez en deux un bidon de plastique aussi large que possible (60-80 cm de haut suffisent) et poncez les bords afin d'émousser le bord tranchant ; vous pouvez aussi vous offrir une de ces grandes vasques en terre vernissée venues d'Orient. Au fond, déposez 20-25 cm de terre très argileuse ou de vase ; recouvrez-la de 2-3 cm de gravillons correctement lavés, pour éviter tout risque de pollution (ainsi, la terre ne se dispersera pas trop dans l'eau), puis versez délicatement l'eau ; environ 25 cm au-dessus du niveau des gravillons. Laissez reposer pendant quelques heures. Ensuite, vous pourrez déposer la fameuse jacinthe d'eau qui, grâce à ses flotteurs, reste à la surface de l'eau. Sa magnifique floraison bleu-mauve s'épanouit pendant l'été. Associée à d'autres potées fleuries, elle constituera une jolie petite scène dans la véranda pendant la belle saison. Cette installation vous évitera de rentrer les plantes en automne, la jacinthe d'eau n'étant pas rustique sous notre climat.
Une marguerite à floraison hivernale
L'euryops pectiné, belle marguerite jaune d'or de la famille des Astéracées, originaire d'Afrique du Sud, fleurit de décembre à avril.
Il forme un buisson au feuillage grisâtre toute l'année, d'environ 1m de haut.
Prévoyez-lui un pot assez gros (40x60). Préparez un mélange terreux composé de terre de jardin et de terreau à parts égales. Dans le fond, versez un lit de billes d'argile pour le drainage. Arrosez une fois par semaine. Très résistant à la sécheresse, il redoute l'humidité constante. Apportez de l'engrais liquide tous les 15 jours de l'automne au printemps pour favoriser une belle floraison. Taillez les fleurs fanées en fin d'hiver et profitez-en pour lui redonner une forme arrondie.
À partir de mai (après les saints de glace), vous pourrez le sortir dans le jardin.
Un bambou spécial véranda
En pot, il convient de préférer les bambous de petit taille, mais la culture en véranda permet de choisir des variétés tropicales qui gèlent en dessous de 0°C :
Bambusa glaucescens 'Elegans', au port compact et retombant,
B. glaucescens 'Golden Goldess' au port dense et au feuillage léger, vert brillant.
Chimonobambusa marmorea, non gélif mais bien adapté à la culture en pot, au port souple et au feuillage vert vif, dont les tiges rougissent en vieillissant.
Choisissez un pot d'une profondeur de 50 cm minimum. Préparez un mélange terreux composé à parts égales de terre de lardin de terre de jardin, terreau de feilles et sable, ou achetez un mélange spécial bambous.
Prévoyez un bon drainage dans le fond car le bambou aime les sols drainants. Incorporez de l'engrais à diffusion lente. Arrosez copieusement à la plantation et régulièrement par la suite. Installez-le non loin de la baie vitrée car il a besoin de l'umière pour se développer.
