Adoptez le meilleur des rudbeckias

Avec leurs grandes fleurs jaunes, les rud-beckias n'ont pas leurs pareils pour illuminer les massifs d'automne. En plus, ils se renouvellent tous les ans, sans nécessiter de taille, d'arrosage ou de tuteur !

Le plus florifère est sans nul doute R. fulgida, 'Goldsturm' avec ses grandes fleurs jaunes à cœur noir. En pleine floraison, c'est la bonne période pour acheter les plants sans se tromper.

Faites grimper les chèvrefeuilles

Tous les chèvrefeuilles aiment les sols humifères, frais et bien drainés.

Ils s'épanouissent le mieux à mi-ombre mais on peut aussi les installer au soleil (non brûlant) ou à l'ombre. Vous planterez ces grimpantes faciles, vendues avec une motte de terre autour des racines, dans des trous de 30 cm en tous sens, en les espaçant d'un mètre le long d'un grillage ou d'un mur. Utilisez, pour le mélange terreux du trou de plantation, un tiers de terreau de feuilles (ou terreau tourbeux du commerce), un tiers de sable de rivière et un tiers de terre de jardin. Les chèvrefeuilles sont des plantes plutôt frugales et les apports d'engrais sont rarement nécessaires. En cas de terre très pauvre, apportez une poignée de poudre d'os. Pour rester maître de leur vigueur, vous les taillerez chaque année en fin d'hiver en supprimant un tiers de la longueur des branches. À leur pied, mais à l'ombre, les pervenches se plairont bien.

Du côté des parfums

Attention, parmi les nombreuses variétés de chèvrefeuilles, certains ne sentent rien du tout. Pour ne pas être déçu, sachez que les plus parfumés sont les chèvrefeuilles des jardins (Lonicera caprifolium), des bois (L. periclymenum) et les japonais (L. japonica). Lonicera etrusca et L. tellmanniana sont à réserver aux jardins du sud de la France.

Chèvrefeuille : tête en haut ou en bas.

Les chèvrefeuilles se classent parmi les meilleures plantes grimpantes : ils forment des écrans végétaux épais. Capables de s’accrocher au support en s’enroulant ou, au contraire, de se laisser retomber, ils peuvent être installés au pied d'un support à escalader comme en haut d’un mur de soutènement à masquer.

1 Devant le grillage. Ils garniront les grillages en enroulant leurs tiges volubiles à travers les mailles.

Plantez les chèvrefeuilles à 30 cm en avant du grillage. Enlevez le tuteur et taillez sévèrement les tiges à 20-30 cm du sol.

Vous palisserez les nouvelles tiges au printemps pour que les plantes s'étalent en largeur. La première année, il peut être utile de les attacher avec quelques brins de raphia au grillage. Ensuite, elles s'y fixeront seules.

2 En haut d'un mur.

Masquez avec un chèvrefeuille le mur de soutènement qui marque un dénivelé entre deux parties du jardin ou le mur qui retient la terre au-dessus de la descente du garage. Plantez le chèvrefeuille à 50 cm du bord. Enlevez le tuteur et taillez les tiges à 20-30 cm de la terre. Au printemps, dirigez les nouvelles tiges vers le mur à couvrir. On peut les maintenir éventuellement au sol par des petits arceaux en fil de fer.

Il est important que le chèvrefeuille ne rencontre aucun support vertical car il l'escaladerait inévitablement.

Lonicera caprifolium

L. periclymenum

Pensées

Repiquez les semis de juillet

Des fleurs qui se renouvellent sans arrêt pendant longtemps : ce rêve de tout jardinier est aussi l'apanage des pensées Repiquées ce mois-ci, elles fleuriront d'avril 1997 aux grosses chaleurs de l'été suivant. Si vous avez semé quelques variétés hâtives, peut-être les verrez-vous fleurir cet automne, puis entre mars et mai. Les pensées résistent bien au froid et ne nécessitent pas de précautions particulières en hiver, y compris pour les jeunes plants. Placez vos 'Géantes de Suisse' trapues et très florifères dans un massif de terre retournée, une bordure, ou en garniture au pied d'un arbuste. Harmonisez les couleurs : le bleu de 'Lac de Thioune' est adouci par le blanc de 'Iceberg' ou de 'Jungfrau'.

Prenez-les complémentaires de celles de vos bulbes ('Or du Rhin' jaune d'or et tulipes rouges), ou de vos autres bisannuelles ('Lueur des Alpes' rouge cardinal et myosotis nain bleu...) Et si vous devez acheter des plants en godets portez votre choix sur les fleurs

moyennes et unies, comme 'ZénitU, bleu lumineux, plutôt que sur les versions géantes, plus sensibles aux intempéries. Installez les plants au soleil, tous les 25 cm. Évitez les terres trop calcaires ou trop riches en humus les pensées y sont moins florifères et leurs feuilles s'y étiolent.

Mont blanc (blanc), Lueur des Alpes (pourpre), Lac de thoune (bleu), Coronation Gold (jaune), Or du Rhin (jaune/noir).

Bulbes

Bien choisir leur emplacement

Les bulbes de printemps ne sont guère exigeants en ce qui concerne leur exposition. Souvent, leur végétation démarre avant l'apparition ces feuillages des arbres. Elle a donc toujours as-sez de lumière. Un massif ensoleillé ou mi-ombragé leur convient très bien, tout comme une bordure ou le pied d'un arbre. Pensez seulement à la faible taille de certains d'entre eux pour bien les voir, réservez-leur un emplacement bien dégagé. La qualité de la terre les indiffère également, du moins tant que le jardin est bien drainé, car une humidité stagnante les ferait pourrir. En terre argileuse, imperméable, incorporez un peu de sable dans les plates-bandes de bulbes ou au fond des trous de plantation. En général, on plante les bulbes de printemps à une profondeur égale au double de leur hauteur : creusez un trou avec une petite pelle ou un plantoir et placez-y le bulbe la pointe vers le haut. Il ne reste qu'à ramener la terre par-dessus, puis à la tasser doucement. Il est inutile d'arroser.

Les tailles précoces

Vous fermez votre jardin d'été avec la rentrée des classes ? Il vous est difficile d'y revenir en fin d'hiver pour tailler et nettoyer ? Savez-vous qu'il n'est pas néfaste pour certains arbustes à floraison estivale d'être raccourcis tôt en saison, dès le début de l'automne ? Vous pouvez ainsi couper à 20 cm du sol les tiges des jeunes buddleias, des caryoptéris, des céanothes à feuilles caduques, des lavatères, des fuchsias rustiques. Dès le printemps, la souche émettra de nouvelles tiges qui fleuriront l'été prochain et l'arbuste n'aura pas l'allure d'un buisson touffu.

Bouturez les aucubas du Japon

Les variétés panachées de ces arbustes ont l'avantage d'éclairer les coins ombrés du jardin grâce à leurs larges feuilles persistantes tachées de jaune et à leurs baies rouge vif. Ils sont faciles à multiplier selon la technique de la "bouture à talon". Prélevez des rameaux aoûtés (durcis) d'une dizaine de centimètres de long, en arrachant un fragment de l'écorce de la branche principale. Coupez d'un coup de sécateur les deux tiers du limbe de la feuille. Rafraîchissez le "talon" et trempez-le dans une poudre d'hormone d'enracinement. Plantez dans des pots remplis de terreau et de sable. Hivernez sous châssis.

Repiquez les campanules

Toutes les campanules sont bonnes à repiquer : les bisannuelles à grosses clochettes, les petites vivaces tapissantes des Carpathes ou des murailles, les vivaces érigées, telle la campanule à feuilles de pêcher. On les trouve dans le commerce en godet, et au jardin... dans vos pépinières d'été ! Installez-les au soleil ou à mi-ombre. Faciles à cultiver, elles ne redoutent que les sols trop humides. Sortez les plants des godets et disposez-les sur le sol, en espaçant les variétés basses de 15-20 cm et les hautes, qui donneront de petits rejets, de 40-50 cm.

Conseil tassez bien la terre autour de la plante placée dans son trou de plantation, il serait en effet néfaste de laisser des poches d'air entre la terre et les racines, en raison des risques ultérieurs de gel.

Un actinidia à feuillage panaché

La plantation des pivoines

Pivoine arbuste de Chine

Le pouce permet de juger de la taille de cette fleur

Arbustive ou herbacée, la jolie pivoine aime la lumière, l'espace et les sols meubles, fertiles et bien aérés.

 Sa période de plantation ? De septembre à mars, avec une nette préférence pour le début de l'automne.

1 La préparation du sol. Le terrain doit être bien drainé, et le pH du sol voisin de la neutralité. Retournez la terre à deux fers de bêche (40 cm de profondeur), allégez et fertilisez en appor-tant un peu d'engrais organique (sang séché ou fumier bien décomposé), mélangé à du terreau tourbeux (Les terreaux du commerce contiennent tous de la tourbe). Evitez les engrais chimique riches en azote qui provoquent un développement excessif des feuilles au détriment des fleurs, et qui favorisent la maladie du botrytis.

2 Les pivoines dites "herbacées" sont des plantes vivaces dont la végétation, haute de 80 cm à 1 m, disparaît l'automne et l'hiver. De gros bourgeons brun-pourpre sortent du sol chaque prin-temps. Résistantes aux froids, ces pivoines exigent le plein soleil. Enterrez la racine charnue (ou l'éclat), en étalant bien les radicelles et en recouvrant les yeux de 2 à 3 cm de terre. Une pivoine herba-cée trop enterrée fleurit moins.

3 Les pivoines dites "en arbres" sont des arbustes de végétation lente pouvant atteindre 1,5 à 2 m de haut, qui conservent leur ramure en hiver et vivent longtemps. Une exposition ensoleillée (au moins 6 heures de soleil par jour) et abritée des courants d'air s'impose. Pour le trou de plantation, comptez 40 cm de pro-fondeur et 30 cm de côté. Positionnez la plante de sorte que le point de greffe soit enterré de 5 à 10 cm : le greffon doit pouvoir émettre ses propres racines, qui assureront sa vigueur à la plante. Fragiles, les radicelles sont à manipuler avec douceur. Arrosez.

Trois erreurs à ne pas commettre

Installer un plant de pivoine le long d'une haie ou perdu au milieu de grandes vivaces très vigoureuses : la pivoine soutient mal la compétition des racines et des feuillages ! Un bord de pelouse, une plantation en isolée ou en massif de quelques pieds, espacés de 80 cm pour les herbacées et de 1,5 m pour les arbustives, correspondent mieux à ses exigences.

Transplanter, telle quelle, une vieille souche de pivoine, même sous le très louable prétexte de lui fournir une meilleure exposition : elle ne refleurirait pas. Il faut toujours diviser la souche avant de replanter.

Ne pas s’inquiéter si la plante ne fleurit pas les deux premières années : les racines des pivoines sont très sensibles et les plants mettent souvent un an (sans floraison) avant de se remettre d'une division. Les jeunes plants achetés en jardinerie ou dans des établissements horticoles spécialisés mettent parfois deux à trois ans après plantation pour s'acclimater... Pour fleurir, les pivoines doivent être plantées à la bonne profondeur.

Quand tailler les pivoines ?

De manière générale, ne taillez pas les pivoines arbustives à l'automne car la ramure protège du froid. Attendez le printemps et le démarrage de la végétation pour supprimer la partie haute des branches devenue sèches, en coupant un bon centimètre au-dessus du dernier bourgeon. Cependant, si votre pivoine arbustive est ancienne et malingre, vous pouvez opérer un rajeunissement : à l'automne, enlevez toute la partie aérienne. Cette taille sévère supprime une année de floraison, mais en général des tiges nouvelles apparaissent au printemps suivant, garantes d'une touffe bien ramifiée et plus vigoureuse. Nettoyez .es tiges et feuilles fanées des pivoines herbacées en coupant la végétation à quelques centimètres du sol. On peut laisser un tuteur en place pour ne pas piétiner et tasser l'emplacement.

Un cas particulier

"Faut-il couper les pousses herbacées développées autour des tiges ligneuses de mes pivoines arbustives ".

Les pivoines arbustives sont souvent greffées sur des racines de pivoines de Chine : il peut donc arriver, mais de manière rare, que des rejets issus du porte-greffe sortent de terre. Il faut les arracher, le plus profondément possible . On reconnaît ces drageons printan-niers à leur vigueur (ils dépassent rapidement 30 cm de haut). Ne les confondez surtout pas avec des pousses issues de la varieté ligneuse greffée, poussant plus lentement et très utiles pour étoffer la base de la touffe arbustive.

Malgré son prix élevé, il vaut la peine d'investir dans une pivoine arbustive bien développée : elle reprendra très facilement et fleurira avec une grande  rapidité.

Les pivoines sont gourmandes. Chaque année, vous ferez leur bonheur en étalant au pied des plants un peu de fumier déshydraté ou une poi-gnée d'engrais complet riche en potasse. Arrosez pour dissoudre l'engrais et le faire descendre au niveau des racines.

Multipliez les herbacées. C'est assez facile à faire avec les pivoines herbacées de plus de quatre ans, en séparant leur grosse racine en plusieurs morceaux. Déterrez la souche en la soulevant avec les dents d'une fourche-bêche. Opérez doucement pour ne pas casser les ra-cines (la terre sera plus souple si vous prenez soin de l'arroser au préalable). Vous observe-rez que tous les bourgeons se situent vers le centre de la souche (et non sur les parties ex-térieures comme chez les iris). Il faut section-ner la souche avec une lame affûtée, et de manière à laisser sur chaque tronçon 4 à 5 belles racines avec 3 ou 4 bourgeons.

ÉBOURGEONNEZ

les chrysanthèmes pour obtenir des fleurs plus grosses. Ne conservez que le bouton terminal central. Enlevez les petits qui l'entourent, tuteurez-les.

REPIQUEZ

dans les massifs et les rocailles vos plantes bisannuelles (myosotis, pensée, giroflée ravenelle, monnaie du pape...) et les petites fleurs vivaces de printemps (aubriète, corbeille d'or, céraiste ... ) obtenues par vos semis estivaux ou achetées en godets.

COMMENCEZ

à planter, en fin de mois, des arbustes à feuillage persistant et des conifères, vendus avec une motte de terre autour des racines. Plantez aussi les premiers bulbes de printemps (crocus, perce-neige, mus-cari, scille, fritillaire, narcisse..).

TRAITEZ

les asters contre le blanc avec un fongi-cide à base de propiconazole ou de trifo-rine (Maladies des rosiers de Fisons ou de KB).

COUPEZ

les fleurs fanées des dahlias pour que les derniersboutons s'épanouissent.

DIVISEZ

les iris, les pivoines et les grosses touffes de plantes vivaces défleuries.

METTEZ

en place des plantes de rocaille, ainsi que les bulbes de printemps en commençant par les plus précoces perce-neige, éranthe, crocus...

NETTOYEZ

les massifs de vivaces en place en coupant inflorescences et fleurs fanées. Divisez les grosses touffes.

Les tiges volubiles de l'Actinidia kolomikta garniront vite grillage, treillage ou mur. Ses jeunes feuilles sont d'abord bronze, puis d'un vert taché de crème et de rose soutenu. Plantez-le au soleil au nord de la France, à mi-ombre dans le sud, en sol frais, fertile et de préférence acide. Installez pieds femelles et pieds mâles si vous souhaitez des fruits (assez petits et de qualité moyenne chez cette espèce). Taillez en fin d'hiver tous les rameaux secondaires à 2 ou 3 yeux.

Dans le trou de plantation, utilisez un mélange de terreau tourbeux et de sable siliceux additionné d'une poignée de granulés de fumier déshydraté ou d'engrais complet pour arbre fruitier. Apportez chaque année au pied compost ou terreau.

Rudbeckia pour l'automne et... l'hiver

Ne coupez pas les fleurs fanées des rudbeckias avant l'hiver : leurs cônes restent décoratifs longtemps, et leurs graines nourrissent les oiseaux.

Plantez la symphorine

Rustique et résistante à la pollution, la symphorine (Symphoricarpos) a longtemps été cantonnée aux seuls espaces verts urbains. Elle est trop rare dans les jardins ! Dommage, car cet arbuste, caduc, facile à vivre, peut atteindre 1,50m de haut, se couvre de petites fleurs roses, appréciées des abeilles. Apparaissent ensuite des fruits mous et globuleux, blancs ou roses, qui font la joie des oiseaux jusqu'en hiver. C'est le moment de la planter, associée à d'autres arbustes ou en haie mélangée, en terre drainée.

Laissez-lui de la place, car elle atendance à s'étaler en drageonnant...

Symphoricarpos