RÉCOLTEZ
les graines de cosmos, de soucis, oeillets d'inde et autres eschscholzias.
INCORPOREZ
des scories potassiques au pied des arbres fruitiers à raison d'une bonne poignée par mètre carré.
MÉLANGEZ
les orties coupés à votre compost afin d'en accélérer la décomposition à une période où la température chute. N'hésitez pas à le retourner avant l'hiver.
RENTREZ
la verveine-citronelle en la rempotant, ainsi que deux ou trois pieds de basilic.
PLANTEZ
des conifères et des arbustes à feuillage persistant, c'est la meilleure époque pour ces espèces.
SCARIFIEZ
les pelouses dès que les pluies les auront rendues plus meubles.
NETTOYEZ
les massifs, dédoublez les touffes de plantes devenues trop importantes. Enlevez les dahlias et les bégonias tubéreux dès les premières gelées.
AMENDEZ
le sol de vos massifs au cours d'un bon bêchage, et installez vos bulbes de tulipes.
PLANTEZ
la myrtille dans une terre humifère et acide, à l'ombre et à l'abri des vents. Espacez les plants de 0,50 à 1 m.
TAILLEZ
des arbres à pépins. Détruisez les fruits tombés au sol ou desséchés sur l'arbre.
TRAITEZ
les arbres à noyau à la bouillie bordelaise. Pulvérisez en faisant bien pénétrer la bouillie dans les crevasses de l'écorce.
DIVISEZ
vos plantes vivaces, sauf en haute altitude où il vaudra mieux attendre le printemps.
PLANTEZ
les bulbes à floraison printanière : crocus, narcisses, jonquilles, tulipes, muscaris...
BÊCHEZ
votre terre si elle a tendance à être lourde et compacte.
ARRACHEZ
les poireaux, mettez les en jauge près de la maison dans un terrain sableux et paillez les. Ainsi, ils ne seront pas bloqué en terre par un gel prolongé.
REMPOTEZ
quelques pieds de menthe, ciboulette, estragon pour en profiter encore un peu.
RABATTEZ
les rosiers buissons défleuris, sans prêter attention à position des yeux (la taille définiti se fera au printemps). Recouvrez bien le point de greffe de terre et paillez-le, car il est sensible au froid.
RENTREZ
les potirons avant les premières gelées blanches, même s'il ne sont pas encore arrivés à maturité. Certains, comme le potimarron, gagnent en vitamines après la récolte.
Regroupez les derniers semis
Nous semons nos dernières mâches, cresson alénois, épinard d'hiver entre les rangs de bettes, d'épinards et de salades d'arrière-saison pour limiter le nombre de tunnels de protection à mettre en place lors des premières gelées d'octobre-novembre. Ces cultures intercalaires peuvent ainsi lever à l'abri des autres légumes.
Plantez le lis martagon
Le plus majestueux de nos lis de montagne, avec ses pièces florales roulées d'un rose violacé taché de pourpre, se cultive dans nos jardins de montagne où il donne sa pleine mesure. Comme tous les lis, il aime les terrains inclinés dans lesquels l'eau circule sans jamais stagner. On comprend bien pourquoi la montagne est le pays idéal de nombreux lis, d'autant que la couche neigeuse les protége des grands froids en hiver. Au-dessous de 500 m d'altitude, sa hampe peut atteindre 1,50 m. Elle diminue avec l'altitude, pour ne plus mesurer que 30cm à 2000 m. Fleurissant en juin en plaine, il faut attendre juillet en moyenne montagne et août en haute altitude. Cette fleur des prairies de plein soleil accepte l'ombrage léger des bois d'arbres clairs.
Elle prospère en sol calcaire, léger et riche en substance nutritive.
Une cueillette interdite
Comme de nombreuses fleurs d'altitude, le lis martagon est protégé. Arrachage des bulbes et cueillette des fleurs sont prohibés. Si l'on comprend facilement l'interdiction de prélever des bulbes, il faut savoir que lorsque l'on cueille une fleur de lis (avec sa tige entière en général), on supprime la majeure partie du feuillage de la plante. Le bulbe, privé de ses organes respiratoires, est donc souvent condamné à dépérir. Dans votre jardin, le même dilemme se posera lorsque vous voudrez réaliser un bouquet de fleurs de lis. Prenez le temps de réfléchir avant de donner le coup de sécateur fatal !
Dernières tomates
et premières graines
Récoltez toutes les tomates, qu'elles soient arrivées ou non à maturité. Placez les tomates vertes dans des sacs en papier accompagnées d'une banane, d'une pomme ou d'un avocat mûr dont les émanations aident à la maturation. L'exposition à la lumière n'étant, elle, pas obligatoire.
Si vous souhaitez multiplier une espèce rare, obtenir des graines issues d'un plant offert, ou si tout simplement vous vous prenez, comme nous, au jeu du cycle complet de la plante, il est facile de produire vos propres semences. De plus, cela vous permettra de sélectionner, au fil des années, des variétés de mieux en mieux adaptées à votre jardin.
Choisissez le plant le plus sain et des fruits bien mûrs, dont vous récolterez le jus et les graines dans un bol. Laissez-les fermenter 2 ou 3 jours, jusqu'à la formation d'une moisissure blanchâtre que vous éliminerez avant de passer les graines et le jus dans une passoire fine. Lavez les graines à l'eau froide sous le robinet en les frottant à la main, avant de les mettre à sécher, bien étalées sur un torchon sec de toile fine. Ensachez-les ensuite dans une enveloppe en papier pour éviter les moisissures. Après un mois, placez les graines dans un tube étanche vidé de ses médicaments ou dans une petite boîte de pellicule photo.
Narcisses contre campagnols
Les campagnols adorent les tulipes, mais détestent les narcisses. Alors, au cours des plantations, cernez vos bulbes de tulipes avec des narcisses, en harmonisant les couleurs, même si tous ces bulbes ne fleurissent pas en même temps : tulipes rouges et narcisses jaunes, tulipes roses et narcisses blancs ou roses... les campagnols s'y perdent !
À l'ombre des haies
Ah ! Si le remembrement et l'arrachage de milliers de kilomètres de haies n’avaient jamais existé !
En montagne, pourtant, les dégâts ont été limités... La haie bocagère fait, au départ, partie d'un paysage totalement artificiel, créé par l'homme pour les besoins de l'agriculture. Le bocage est depuis devenu un écosystème d'une richesse extraordinaire, car les hommes qui l'ont créé ont su conserver la variété de la nature. Afin de protéger leurs terres, les agriculteurs d'antan avaient mis en place un immense réseau de haies coupe-vent, entre lesquelles serpentaient les chemins.
Ainsi le bocage est-il une mosaïque de parcelles agricoles entourées de haies vives où croissent de grands arbres bordant chemins creux et petites routes, dans laquelle l'habitat est très dispersé. La moyenne montagne se montre parfaitement adaptée à ce type de paysage et il est primordial de conserver cet écosystème jusque dans nos jardins.
Un vaste choix
Il faut laisser en place et planter, en priorité, les arbres et arbustes sauvages originaires de votre région. Charmes, noisetiers, érables... formeront la partie arbre de votre haie, tandis que viornes, cornouillers, fusains, épines-vinettes, troènes, sureaux et genêts figureront en bonne place en tant qu'arbustes. Vous pourrez compléter la composition de votre haie avec des arbustes persistants et pour certains colorés : mahonia, abélia, pyracantha, buis, lauriers tin et du Portugal. Faites une place de choix à des arbustes comme prunellier, aubépine et églantier, à la ravissante floraison.
Plantez dans les règles
Vous pouvez planter en quinconce, après avoir creusé deux tranchées parallèles espacées d'un mètre. Ensuite, installez alternativement caducs et persistants dont les feuillages s'imbriqueront pour former une haie dense. Quand cette dernière aura atteint sa maturité, une foule d'animaux viendra coloniser ce milieu, et les oiseaux en seront bien sûr les vedettes. Le hérisson, ami du jardinier, y trouvera gîte et couvert. En ce mois d'octobre, il est agréable de flâner en lisière d’une haie diversifiée. Prenez-en soin et entretenez-la : compost au pied de chaque arbuste en fin d'hiver, paillage au printemps. Vous contemplerez les résultats quand elle aura pris son essor, intégrée au paysage, libre et sauvage...
Abricotier et prunier
Des variétés d'altitude
Les arbres fruitiers s'élèvent en altitude, mais la réussite de leur culture n'est jamais garantie au-dessus de1000 m. Passé ce seuil, chacun doit tenter sa chance sachant qu'il faudra leur réserver la meilleure exposition à l'abri des vents. Voici des indications concernant abricotiers et pruniers.
L'abricotier ne dépasse guère I000 m. Bien que rustique jusqu'à -25°C, sa fleur gèle dès -2°C. Il accepte un sol léger même calcaire et devra être planté plein sud et de préférence palissé contre un mur. Dans tous les cas, évitez de le planter dans un bas-fond où stagnent le froid et l'humidité. Les variétés 'Bergeron, 'Hâtif du Clos' et 'Merveille du Dauphiné' sont les plus adaptées à ces climats. 'Luizet' est conseillé en espalier.
Le prunier peut s'accommoder d'un terrain sec et pauvre à condition d'être arrosé régulièrement l'été. Ce sont les reines-claudes qui acceptent le mieux l'altitude (900 m). Essayez : 'Précoce', 'Tardive de Chambourcy', 'Verte' et 'd'Oullins'. La mirabelle 'de Nancy' peut produire jusqu'à 800 m. Quant aux quetsches, elles fructifient difficilement au-dessus de 700 m.
'Bergeron'
'd'Oullins'
'Luizet'
Récoltons nos graines
Les derniers beaux jours voient les ultimes récoltes, notamment celles des graines arrivées à maturité.
Du côté des légumes, prenez soin de laisser grainer quelques pieds de poireaux, carottes, épinards, radis, bettes, cerfeuil, salades...
Laissez aussi sécher quelques gousses de haricots sur pied.
Bien entendu, cette pratique requiert l'achat de variétés classiques. Les hybrides F1 sont inaptes à la reproduction fidèle des portes-graines.
N'oubliez pas les condimentaires : coriandre, persil, angélique, fenouil sauvage. Ce dernier aromatique et médicinal, souvent arraché comme une mauvaise herbe, est précieux pour la digestion et très parfumé.
Du côté des fleurs, si roses trémières, giroflées, pois de senteur et œillets d'Inde sont parmi les plus courants, c'est aux lupins, ancolies, eschscholzias, soucis et bourraches que revient la palme de la résistance en altitude (1500m et plus, à bonne exposition). Offrant une abondante moisson de graines, elles permettent même aux jardiniers de moyenne altitude des expériences de semis d'automne qu'il ne coûte rien d'essayer et qui, suivant les années, offrent de jolis massifs fleuris dès fin mai. Alors n'hésitez plus récoltez vos graines et semez pour le printemps !
Bienfaisantes feuilles de noyer
Faites sécher des feuilles de noyer dans un local aéré : vous les utiliserez dès le printemps pour lutter contre les pucerons et chenilles. Faites une décoction (200g de feuilles sèches macérées dans 10l d'eau bouillie pendant 15mn). Cette préparation, à pulvériser tiède, fait aussi déguerpir les fourmis.
Érables de feu
Au chapitre des flamboyants de l'automne, certains érables rustiques méritent largement d'être adaoptés.
Originaires de forêts montagneuses du Japon, du Caucase, ou de l'Himalaya, ils résistent à l'altitude, à condition de respecter leurs exigences. L'érable à feuilles palmées (Acer palmatum), d'un rouge éclatant, ne peut vivre que dans un sol acide humide, bien drainé, à l'abri des vents et supporte la mi-ombre. De croissance lente, il atteint 6 à 10m. Acer triflorum s'accomode de tout type de sol et sa hauteur de 4m le rend idéal pour les petits jardins, comme Acer rufinerve aux magnifiques feuilles rouge orangé. L'érable de Cappadoce (Acer cappadocicum), aux feuilles jaune d'or, atteint 10 à 12m et craint le soleil brûlant.
D'une manière générale, les érables ont une péférence pour les sols acides. Un apport de terre de bruyère est donc indispensable si le vôtre est calcaire.
Rentrez vos légumes-racines
Récoltez les légumes-racines pour éviter que le gel ne les endommage. Arrachez carottes, betteraves, navets et radis noirs. Laissez-les sécher une journée, afin que la terre s'en détache bien, avant de les entreposer au sec. Ne les lavez pas : ils pourriraient ! Au bout d'un jour ou deux, coupez les fanes ou les feuilles à deux ou trois centimètres du collet. Dans des clayettes ou des caissettes, alternez une couche de légumes et plusieurs couches de papier journal. Superposez vos caissettes en veillant à ce qu'elles ne s'encastrent pas, l'air devant pouvoir circuler pour éviter les moisissures. Si votre local hors gel est bien sec, vous pourrez conserver vos légumes plusieurs mois. S'ils se dessèchent et se ratatinent, lavez-les, et laissez-les tremper quelques heures dans l'eau fraîche avant de les accomoder.
Les poireaux, quant à eux, seront replantés en jauge dans un eterre fortement additionnée de sable, afin de faciliter leur récolte.
Plantez un noyer
Arbre de moyenne altitude dépassant rarement 1200m, le noyer diminue sa fructification dès 800m. En montagne, les variétés à floraison tardive sont à privilégier. Si 'Chaberte' est de loin la plus rustique, il est possible néanmoins de cultiver 'Meylannaise', originaire d'Isère, 'Parisienne', originaire du Dauphiné, 'Corne de Périgord' et 'Mayette', qui acceptent les sols argileux, ou 'Franquette', qui supporte les sols caillouteux et présente l'avantage d'être autoféconde.
Cet arbre apprécie d'être isolé et fait fréquemment le vide autour de lui. Au verger, 15m sont nécessaires entre deux variétés qui s'aideront mutuellement à la pollinisation. À la plantation, tapissez le fond du trou d'un lit de cailloux pour assurer un bon drainage. Placez un solide tuteur au fond du trou, recouvrez d'un petit monticule de terre sur lequel vous placerez les racines. Ne plantez pas votre noyer trop profondément : le collet doit affleurer au niveau du sol. Le noyer ne demande aucune taille d'entretien, hormis de très léger élagage en septembre ou octobre, tous les 3 ou 4 ans. Soyez patient, si la fructification n'est totale qu'au bout de 10 ans, elle peut durer... un siècle !
Évitez de ramasser vos noix après la pluie, car le brou de noix rend le sol très glissant, particulièrement en terrain pentu. Entreposés en couches minces dans un local aéré, vos noix, se conserveront de 6 à 10 mois.