Tuteurs en topinambour
Lors de la récolte des topinambours, sélectionnez les tiges les plus épaisses pour en conservez la partie bien droite. Ces dernières deviendront, après séchage au sec durant l'hiver, de très pratiques tuteurs éphémères pour les fleurs légères ayant tendance à se coucher.
Faites durer le persil
Couvrez-le d'un petit tunnel, d'un voile d'hivernage ou de cloches individuelles pour stimuler la production et la prolonger. Si vous n'en avez plus, tentez un semis en pot que vous garderez à l'abri du froid jusqu'à la levée (2-3 semaines).
Asters et chrysanthèmes
Ils font un ensemble toujours réussi et d'une grande variétés de tons, de formes et de tailles. C'est le moment de les contempler dans les jardins pour vous faire une idée "in situ" de leur association. Type de mariage réussi l'Aster cordifolius "idéal" au côté du chrysanthème 'Mélanie', . L'aster 'Idéal', aux toutes petites fleurs bleu pâle dont le cœur vire doucement au carmin, se valorise d'être en compagnie de 'Mélanie', aux fleurs en étoile plus grosses, d'un rose soutenu, intense autour d'un cœur jaune lumineux.
S'il suffit à l'aster d'être dédoublé tous les trois ou quatre ans, le chrysanthème, lui, gagne à l'être chaque année. Apportez-leur tous les ans une bonne fumure, ces plantes gourmandes vous récompenseront par une somptueuse floraison.
Semez les plantes alpines
Les graines des plantes alpines ont besoin du froid pour germer. Ce dernier dégrade un enzyme qui bloque la germination pour ne l'autoriser qu'une fois l'hiver pasé. Aussi choisissez un endroit exposé au nord mais abrité des vents. Semez ancolie, gentiane ou saxifrage, en pot ou en pleine terre, dans un mélange de terre de jardin, de sable et de terre de bruyère à parts égales (densité moyenne du semis : 1 graine/cm²). Posez les graines en surface et recouvrez-les de 3mm de sable. N'arrosez pas et laissez faire l'hiver.
Placées dans des conditions qui sont les leurs en montagne, ces graines se transformeront, dès les premiers jours du printemps en plantules vigoureuses que vous repiquerez dès qu'elles auront formé leur petite rosette.
Séchez les châtaignes
Pour conserver les châtaignes tout l'hiver sans qu'elles pourrissent, exposez-les plusieurs jours au soleil par couches de quelques centimètres pour en chasser toute l'humidité. Retournez-les plusieurs fois, puis entreposez-les au frais, en vérifiant qu'elles ne moisissent pas (dans ce cas remttez-les au soleil pour accélérez le séchage). Étalez-les sur une faible épaisseur dans des cagettes tapissées de papier non imprimé, et entreposez-les au frais. Après un mois, vérifiez la dessiccation-goûtez-les-, et rangez-les dans des récipients hermétiques que vous stockerez dans un endroit sec et frais. Elles se conserveront bien, et pourront être retrempées avant épluchage et cuisson.
Fertilisez les abricotiers
Les abricotiers ont besoin, tous les deux ans, d'une bonne fertilisation pour rester productifs. Cette espèce, qui nécessite une exposition abritée des vents et ensoleillée peut fructifier jusqu'à 1000m. Les variétés "Bergeron", "Merveille du Dauphjné" et "Suchet" sont à privilégier, ainsi que le délicieux "Muscat" des Hautes-Alpes. Pour la fertilisation d'un arbre adulte, apportez à l'aplomb de sa ramure et incorporez par bêchage : 5kg de tourteau ou de guano, 1kg de sulfate de potasse et 3kg de scories. Diminuez ces doses de moitié pour un jeune arbre ou un sujet conduit en espalier.
La consoude de Russie
Cette robuste plante vivace est une alliée du jardinier, qu'elle accompagne jusqu'à 1500 m d'altitude. Ses ravissantes fleurs en clochettes s'épanouissent de mai à juillet. Très riche en minéraux, oligo-éléments et vitamines, elle contient en plus de l'allantoïne, une subtance activant la multiplication cellulaire, d'où sa croissance rapide. Cette géante des jardins peut en sol riche, atteindre près d'un mètre de haut et s'étendre rapidement. Aussi est-il préférable de l'installer dans un coin où son exhubérance ne dérangera pas. Dès les premières gelées de novembre, ses feuilles se fanent, et c'est le moment idéal pour la multiplier. Chaque éclat de racine se transformera en bouture à la reprise facile. Pensez à marquer les emplacements de façon à éviter tout labour destructeur au printemps. La consoude est un engrais très efficace, mais nous l'utilisons aussi en décoction (8 feuilles bouillies pendant 20mn dans 1l d'eau, à laisser ensuite macérer 12h avant utilisation) pulvérisée sur les mouches blanches ou les pucerons noirs. Cette plante est même comestible (soupe, gratin, beignets...) au début du printemps, à une époque où la verdure manque au jardin.
Une véritable plante engrais
Ses qualités font de la consoude une véritable plante-engrais facile d'emploi. Elle doit sa renommée à son purin, aussi riche que le nitrate de potasse et bien utile aux légumes montagnards qui doivent rattraper un retard de végétation dû à l'altitude. On l'obtient en laissant macérer 1kg de feuilles dans 10l d'eau pendant une semaine. Mais nous utilisons aussi ses feuilles fanées au fond des trous de plantation ou en mulch, au pied des légumes et des plantes dont les racines superficielles interdisent tout binage.
Adoptez un fusain éclatant
En ce mois ou les couleurs disparaissent une à une du jardin, chaque arbuste coloré devient précieux pour égayer les prmières grisailles hivernales. Parmi eux, le fusain ailé (Euonymus alatus), originaire du nord-est de l'Asie, possède une rusticité intéressante en altitude. Peu exigeant quant à la nature du sol (calcaire ou neutre s'il n'est pas trop sec), il convient parfaitement bien à la stabilisation des talus et des petites pentes. Il possède une écorce spectaculaire à ailes liègeuses nettement marquées et se décline en deux tailles : 3m pour le plus haut et 1,50m pour sa variété 'Compactus', dont la silouhette est plus étalée. Très décorative en automne, ses feuilles passent du vertfoncé à l'écarlate brillant au début du mois de novembre, et de discret qu'il était, il devient alors un bijou éclatant grâce à ses fruits pourpres et orangés.
Précieux arbre aux crayons...
Le genre fusain (Euonymus) comporte plus de 100 espèces dans le monde. Seul le fusain à feuilles larges (Euonymus europaeus) pousse à l'état naturel du Jura (où il est rare) aux Alpes et aux Pyrénées-Orientales.
On le trouve jusqu'à 1800m, dans les hêtraies. Au jardin, c'est un bon arbuste de haie. Si la plante est toxique (surtout les fruits), on utilise depuis longtemps son bois tendre mais fin, pour réaliser les fuseaux (d'ou son nom français de fusain) et les navettes de tisserand. Aujourd'hui, il est surtout connu pour donner ce fameux charbon de bois apprécié par les dessinateurs. Obtenu à partir de rameaux de la taille d'un crayon, il ne salit pas les doigts et est assez dur pour nr pas s'écraser sur le papier.
COUVREZ
navets et carottes d'un lit de fougères, feuilles ou paille, en évitant de couvrir les feuilles qui pourriraient facilement. Le gel n'atteint pas ces légumes mais gêne leur arrachage.
sur au moins 20cm, le sol au pied de vos topinambours.
BOUTUREZ
seringat, cornouiller, forsythia, weigelia, spirée, deutzia, troène, sureau, etc... il est encore temps si la terre n'est pas gelée. Prélevez des tronçons de tige de 20cm et enfoncez-les au 3/4 dans une terre meuble.
TRAITEZ
les arbres à pépins contre le chancre s'attaquant même aux jeunes sujets à l'aide d'une bouillie au cuivre.
RÉCOLTEZ
betteraves, navets, carottes et panais avant que la terre ne gèle. Dégagez ces derniers en creusant une tranchée le long de la ligne pour faciliter leur arrachage.
COMPOSEZ
vos derniers bouquets d'automne avec ce qui reste de couleurs au jardin : hortensias, feuillages colorés, baies...
TERMINEZ
en basse altitude, la division des vivaces devenues trop imposantes en gardant de préférence les éclats extérieurs. Arrosez-les par une belle matinée et paillez leur pied.
PRÉPAREZ
vos futures plantations en paillant prévu, vous éviterez ainsi un trop grand refroidissement du sol.
PROTÉGEZ
les fraisiers : coupez grossièrement les feuilles et supprimez les stolons à moins que nous désiriez multiplier vos plants au printemps. Recouvrez le tout d'un peu de terreau de feuilles qui les protégera du froid et les nourrira cet hiver.
Arbustes
Taillez les persistants
Si certains persistants (mahonia, abélia...) sont à tailler régulièrement pour favoriser l'apparition de nouvelles tiges, d'autres ne nécessitent aucune taille pour grandir. Azalées et rhododendrons, bien que supportant parfaitement bien la taille, ne se taillent qu'exceptionnellement. Camelia et genêt apprécient d'être taillés après la floraison pour former nouvelles pousses et futurs boutons. Le troène supporte bien la taille de novembre et les conifères celle d'hiver.
Quant aux houx, en altitude, il faut le tailler en mai le froid étant néfaste au bois et faisant noircir les rameaux. Aussi la taille et sa période sont-elles fonction de l'espèce et de l'emplacement : de quoi manier le sécateur avec prudence !
La fougère,
un paillis précieux
Idéale pour le paillage pré-hivernal, la fougère, notamment la fougère aigle (Pteridium aquilinum), pousse jusqu'à 1500m dans les sous-bois et les landes. Récoltée sèche sur pied début novembre : elle est ainsi plus légère à transporter. Constituant une protection épaisse et bien aérée, légère et perméable, elle réduit les risques de pourriture liés à la couverture du sol. Elle fait merveille au pied des framboisiers et des fraisiers, qu'elle protège de la pourriture grise. En couverture de sol, elle évite le lessivage des matières nutritives et réduit la pousse des herbes indésirables. Les couches inférieures se décomposent, laissant au printemps, un sol enrichi, souple et grumeleux, prêt pour les semis. Bien qu'affectionnant les sols acides, elle n'acidifie pas le sol, contenant au contraire une forte proportion de chaux. C'est un véritable engrais naturel, 7 fois plus riche en azote, 4 fois plus riche en potasse et 3 fois plus riche en phosphore que le fumier de vache. Au printemps, vous incorporerez au tas de compost ce qu'il en restera.
Nettoyez les chéneaux
La vigne vierge est sans conteste le plus bel ornement de la maison, et un seul pied suffit à en habiller tous les murs en quelquesannées. Vert tendre au printemps, le feuillage fonce en été tout en isolant la maison de la chaleur. En automne ses différents ton de rouge, selon que les feuilles sont sur des pousses neuves ou jeunes, exposées à l'est ou au sud, créent un jardin vertical de toute beauté. Le seul inconvénient, c'est que les feuilles sont caduques et tombent en abondance dans les gouttières, obstruant les trous d'écoulements des eaux.
Il est donc impératif en cette saison de faire régulièrement des visites de nettoyage. Il existe des grillages de protection à fixer sur les chéneaux ou les gouttières, qui éviteront d'être pris au dépourvu par les premières pluies, qui ont l'inconvénient d'entraîner la chute des feuilles. À partcela, c'est une plante sans histoire qui pousse vite et va rapidement en profondeur chercher la nourriture dont elle a besoin.
FRUITS
Plantez la myrtille
Début novembre est idéal pour planter des myrtilles. Nous parlons ici des vraies myrtilles (Vaccinium myrtillus), de ces "bimbelles" qui poussent spontanément dans la plupart de nos massifs montagneux, et non des myrtilles à corymbe (V. corymbosum) dites myrtilles des jardins, qui sont moins rustiques. Cette espèce sauvage prospère au-dessus de 500 m d'altitude et jusqu'à environ 2 500 m, pour peu que la terre soit légère, humifère, humide et assez acide pour elle (pH4 et 5).
La plantation
Les sols des jardins sont souvent trop riches en éléments nutritifs pour elle. Aussi doit-on, pour la cultiver avec succès, alléger la terre et l'acidifier par un apport de sable, de terre de bruyère, voire de compost d'aiguilles de conifères. Le lieu de plantation doit être abrité des vents forts et légèrement ombragé. En faible altitude, la myrtille ne supporte pas un rayonnement solaire direct mais exige une certaine luminosité pour fructifier. Ne la plantez donc pas à l'ombre non plus !
La distance de plantation va de 50 cm à 1,50 m selon les variétés. Si vous les plantez sur plusieurs lignes espacéz-les de 3 m.
Les soins
Elle exige un sol humide pendant toute la période de végétation avec un besoin maximum en eau un mois avant la récolte (juillet-août). Sa préférence va à l'eau de pluie, car elle n'aime pas le calcaire. Elle n'aime pas non plus l'apport d'engrais. Offrez-lui tout au plus un peu de compost maigre enrichi de farine de corne ou du "patentkali" (engrais minéral riche ne potasse et en magnésium) car l'acidité du sol réduit fortement l'assimilation du magnésium. Ne sarclez pas la terre au pied des myrtilliers (les racines affleurent), mais recouvrez la surface d'une couche de mulch. L'idéal étant les copeaux de bois compostés pendant un an, qui maintiendront un pH très bas. Toutefois, tout mulching de feuilles ou de tonte sèche sera le bienvenu. Ces quelques exigences satisfaites, l'arbuste vous comblera de ses baies bleues parfumées, riches en fer et en vitamines. Réputée bénéfique pour les yeux, la myrtille est également revitalisante en cas d'anémie, diurétique et désinfectante.
De quoi user et abuser de ce cadeau savoureux que nous fait la nature...