Fleur de corail
Fleur étrange des vastes ondes,
Ô corail aux rouges rameaux !
Qui recouvre tant de vieux mondes
Et prépare tant de nouveaux.
C’est toi que de ses mains livides
Sur nous laisse tomber la mort,
Quand au fond des gouffres avides
Le vaisseau périt loin du port.
Sous tes branches entrelacées
Que de mystères et de jours !
Et que de nations pressées
Sont sous ton ombre pour toujours.
Déserts de vagues ou de sables,
Couvrant des continents détruits,
Allez-vous bientôt, formidables,
Vous reverser dans d’autres lits ?
Quand sur nos races imparfaites,
Ô corail aux rameaux sanglants,
Élèveras-tu d’autres faîtes
Pour des êtres justes et grands !