Thème 8 INSTANTS DE REVOLTE par Laurence POISSY
Picotements de révolte
II était une fois une grande maison qui abritait une grande famille. C’est ce qu’on dit dans le pays.
Chacun y avait sa place. Quand la maison fut trop petite, on a construit des dépendances, assurant à ses habitants qu’ils faisaient partie du même esprit, toujours, en tout. C’est ce qu’ils disaient au sommet.
Cette famille aimait organiser de grandes festivités, des tournois sportifs, des carrefours de rencontres pour des gens passionnés, afin qu’ils puissent partager leur ferveur. C’est ce qu’on dit dans le pays. Et ça c’est vrai.
Pourtant, il était une jeune femme, confiante, qui se mit à fréquenter un salon de cette grande maison. On lui a dit le loisir culturel, tu apporteras à tes pairs ; de toute ta passion tu te serviras ; rigoureuse tu seras ; et toujours nous serons là pour vous accompagner, toi et tes semblables.
Cela, c’était au début de l’histoire. C’est ce qu’on a dit dans le pays.
La jeune femme avait suivi le chemin indiqué, sans se décourager, pendant de nombreuses années. Elle avait engrangé «savoir-faire» et «savoir-dire», «savoir-voir», «savoir-transmettre».
Pourtant à chaque étape périlleuse de ce chemin, quand elle avait eu besoin, la chevillette elle avaient tirée. Mais de réponse, point.
C’est ce qu’elle dit aujourd’hui.
LAURENCE POISSY