PLANTEZ

les arbres caducs, si la terre n'est pas gelée. Avant plongez les racines nues dans un seau de "pralin" (vendu dans le commerce) pour favoriser la reprise.

CONTINUEZ

le bêchage des massifs ainsi que celui des pelouses à semer ou à refaire. Incorporez du fumier ou du terreau. Plus votre sol est lourd, plus vous devez labourer tôt pour bénéficier de l'effet du gel qui émiette les grosses mottes. Un sol sableux, léger, peut être labouré plus tard.

SURVEILLEZ

les bulbes des fleurs estivales (dahlia, canna, glaïeul…), conservés en cave au frais. Vérifiez l'absence de rongeurs ou de moisissures. Aérez et éventuellement poudrez un fongicide au quintozène.

ÉVITEZ

de toucher les plantes ou de piétiner les pelouses. Lors des gelées quand survient un froid intense, la végétation est cassante, la sève est figée.

BOUTUREZ

les chrysanthèmes achetés pour la Toussaint.

DÉSHERBEZ

les massifs de bulbes dont les pousses sortent de terre.

ÉPANDEZ

un engrais organique dans les plates-bandes qui recevront des fleurs au mois de mars.

BROSSEZ

les troncs des arbres pour faire tomber la mousse et les lichens. Arrachez le lierre.

TAILLEZ

et élaguez les arbres à feuilles caduques, sauf en cas de gel.

Nettoyez les bergénias

Cette solide plante vivace, parfois connue sous le nom d'herbe aux savetiers, est souvent délaissée par les jardiniers du fait de sa rusticité. On la voit aussi souvent encombrée de feuilles sèches ou abimées, alors que c'est en ce moment qu'elle est la plus intéressante, avec ses hampes de fleurs rose à rouge foncé.

Débarassez-la de toutes ses parties abîmées et épandez 5 cm de compost décomposé sur les souches dégagées. Ce matelas les protégera des gels sévères d'ici la fin de l'hiver et favorisera les nouvelles pousses de l'année, pour un massif encore plus étincelant l'hiver prochain.

Pois de senteur : il est encore temps de les semer !

Si vous avez oublié de semer vos pois de senteur à la fin de l'automne ou si un hiver trop vigoureux a mis vos semis à mal, vous pouvez encore rectifier en effectuant un semis en godets de tourbe, sous abri, en véranda, en serre...

Pour hâter la germination des graines, faites-les tremper dans de l'eau tiède, toute une nuit dans la maison.

Ce bain va ramollir l'enveloppe de la graine et faciliter la sortie de la plantule.

Déposez les godets dans une cagette. Remplissez-les de terreau à semis.

Dans chacun, enfoncez 3 graines à 0,5 cm de profondeur. Recouvrez de terreau, tassez légèrement puis arrosez.

La levée s'effectue en quelques jours. Maintenez le terreau frais et placez la cagette à la lumière pour éviter que les plants filent. Quand ils feront 4-5cm, pincez-les pour qu'ils se ramifient. Vous les installerez au jardin en mars.

Le retour des aubépines

Les aubépines ont été interdites de commercialisation, de multiplication et de plantation durant une bonne décennie parce qu'elles pouvaient porter et transmettre une bactérie redoutée, agent du "feu bactérien" susceptible de dévaster le verger français. L'interdiction a été levée. Elle réaparaît et elle est excellente en fond de jardin ou elle constitue une cime arrondie remarquable, haute de 5 ou 6m, longtemps couverte de felurs au printemps et de baies rouge orangé en automne. On peut également planter les aubépines en les espaçant de 3 ou 4m pour former des haies libres, denses et défensives par leurs épines.

Elles ont une prédilection pour les sols calcaires et frais. Mais elles sont en fait très accomodantes, supportant tous le sols, le soleil comme la mi-ombre, la tonte et la taille. Vous trouverez l'aubépine en variétés greffées à belles fleurs doubles blanches, roses ou rouges.

Pour bien les planter : elles sont vendues à racines nues, à praliner comme les rosiers. Si vous achetez un baliveau greffé (jeune arbre non taillé), étêtez-le aux deux tiers de la hauteur pour provoquer le départ de ramifications. Si vous voulez obtenir un arbre-tige, ne l'étêtez pas, mais tuteurez et coupez les pousses latérales le long du jeune tronc.

Discrets éranthes

Les éranthes (Eranthis hyemalis) font partie de la famille des renoncules. Avec les perce-neige, ce sont les véritables messagers du printemps, si l'hiver vous semble long, ne manquez pas d'en planter chez vous pour vous donner un peu de baume au cœur. Lorsque le temps est doux, ils montrent parfois leurs bpetites corolles jauned'or dès le mois de janvier. Bien sûr, comme il ds'agit de plantes discrètes (pas plus de 10cm de haut), vous les placerez dans des endroits dégagés pour les avoir en vue au bon moment. Une rocaille, une auge ou un escalier fleuri, la bordure d'un massif ou un sous-bois un peu ensoleillé feront l'affaire. Le feuillage se développera après les fleurs et disparaîtra à la fin du printemps pour ne ressortir qu'à l'hiver suivant. Lorsqu'ils se plaisent, les éranthes peuvent former une véritable colonie que l'on peut accompagner de fleurs précoces : perce-neige, anémones blanda, crocus chrysanthus, iris de Danford, chionodoxas...

pensez à les planter dès l'automne prochain, dans une terre bien drainée mais restant un peu fraîche toute l'année. Les bulbes mesurent 2 ou 3cm de haut. Il suffit de les enterrer d'autant à l'aide d'un simple plantoir à bulbes.

Eranthis hyemalis

iris de Danford

chionodoxas

Recyclage de Noël

Si, pour Noël, vous avez opté pour une branche d'épicéa maintenue verticale sur un croisillon de bois, réutilisez l'ensemble !

débiter au sécateur, ce bois léger et sec est excellent pour démarrer le feu dans la cheminée. Puis ne manquez pas d'enrichir le pied des arbustes à fleurs du jardin avec la cendre obtenue, engrais naturel riche en phosphore.

Un abri efficace pour

les frileuses

Les fuschias vivaces, penstèmons, montbrétias et de nombreuses sauges peuvent souffrir des froids intenses s'ils restent en place au jardin.

Pour les protéger, pensez au matelas de feuilles mortes ! Efficaces et moins chères que les cloches et châssis, elles constituent l'un des meilleurs isolants. Pour éviter qu'elles s'envolent ou que les merles ne les éparpillent, couvrez-les d'un voile d'hivernage maintenu par quelques pierres.

Pour vos sous-bois pensez aux houx

Parmi les arbustes qui acceptent de pousser sous les couverts d'arbres et avec la concurrence des racines, on ne peut guère compter que sur les houx ! On les imagine toujours avec de féroces feuilles épineuses, une couleur vert foncé et leurs sempiternels fruits rouges.

Il existe pourtant des variétés à feuilles sans épines ('Clusterberry', I. x altaclerensis...), à feuilles panachées de jaune (I. aquifolium 'Madame Briot', I. x altaclerensis 'Belgica aurea'...), ou à fruits jaunes (I. aquifolium 'Bacciflava') !

Plantez-les maintenant à l'abri des courants d'air et dans un trou trois fois plus large que la motte. Toujours en couple, pour avoir des fruits sur le pied femelle. Si, toutefois, vous envisagez de créer un groupe ou un massif, comptez un pied mâle pour trois pieds femelles

Ilex crenata 'Green Island'

à fruits noirs

Ilex aquifolium  'Madame Briot'

Ilex altaclerensis  'Belgica'

Des rameaux et des fleurs

Il est possible d'accélérer l'ouverture des boutons floraux de certains arbustes à floraison hivernale ou précoce en leur faisant profiter de quelques jours de chaleur artificielle. Mais n'importe quelle branche ne se laissera pas berner… Il faut qu' un petit redoux naturel ait provoqué au jardin un subtil réveil, un léger gonflement, un soupçon de couleur au bout des boutons jusque-là latents. De fréquents tours de jardin, dans l'air vif des mois d'hiver, vous permettront de pressentir le moment le plus opportun pour couper les rameaux de jasmin d'hiver, daphné, laurier-tin, cognassier du Japon, forsythia, prunus, noisetier…

Il est possible d'avancer leur date de floraison de quinze jours à un mois. Ce forçage est appréciable pour fleurir la maison en janvier et février. N'essayez pas d'aller trop vite en plaçant votre cueillette trop près d'une source de chaleur, le choc serait trop brutal ! Il est bon de placer d'abord les rameaux plongés dans un vase d'eau fraîche dans la véranda ou toute pièce claire, modérément chauffée et dont l'atmosphère n'est pas trop sèche.Dès le lendemain, installez votre bouquet dans les pièces d'habitation.

Aérez les massifs

Espacez largement les arbustes.

Renseignez-vous sur le diamètre que prendra chaque buisson dans deux ou trois ans, et même davantage. Creusez vos trous de plantation de manière que les branches, dont vous venez d'évaluer la longueur, ne se touchent pas. Un air qui circule librement entre les arbustes permet d'éliminer de nombreuses contaminations. Les rosiers, les rhododendrons et les pivoines, s'ils sont plantés trop serrés, sont particulièrement sensibles à des pourritures qui se développent en air confiné.

Protégez le camélia du froid

Dès que l'on quitte le littoral, le camélia ne rencontre pas toujours de bonnes conditions climatiques. Choisissez bien l'endroit où vous le planterez pour qu'il souffre le moins possible. En premier lieu, n'installez pas le camélia du Japon en plein sud au soleil où les variations de température sont trop brutales en hiver (et la situation trop chaude en été). Les expositions de mi-ombre, est ou ouest et leurs variantes, lui conviennent bien. Évitez aussi les courants d'air et le vent. Une plantation le long d'un mur le met en général bien à l'abri. On peut même l'y palisser. La ramure et le feuillage sont résistants au froid, mais les racines superficielles et ses boutons floraux, gonflés et prêts à s'entrouvir, peuvent souffrir du gel. Paillez donc son pied avec un bon matelas de feuilles mortes et, quand le thermomètre descend nettement en dessous de zéro, étendez un voile de forçage ou d'hivernage sur les branches en bouton, mais pensez à le retire dès que le mercure remonte.

Nettoyez les haies caduques

La taille d'entretien hivernale vise à débarasser les ramures de tout le bois abîmé. La chute des feuilles permet de mieux voir la couleur du bois dénudé, différente selon que la partie est vivante ou non. Utilisez une petite scie pour couper les branches mortes et les chicots de branches cassées. Éliminez au sécateur tous les rameaux porteurs de chancres ou de blessures. Issu des branches secondaires qui se développent au centre de chaque buisson, le cœur des haies devient au fil des ans de plus en plus touffu. En vous aidant d'un sécateur à long manche pour pénétrer plus loin, supprimez toutes les brindilles et rameaux grêles qui s'étiolent souvent par manque de lumière. Éliminez les branches qui partent trop à la verticale. Sculptez la ramure en procédant branche par branche, de manière à raccourcir et à rajeunir le bois tout en aérant l'ensemble.

Le principe est simple : coupez les branches au-dessus de branches plus jeunes, situées plus bas elles prendront le relais.

La plupart des espèces (noisetier, spirée, deutzia, weigelia, forsythia...), se contentent d'une taille d'hiver tous les 2 ou 3 ans.

Transplantez les hellébores

On trouve en vente de belles potées fleuries d'hellébores. Forcés pour être épanouies au moment des fêtes, ils peuvent être replantés au jardin. Faites vite pour éviter qu'ils ne se dessèchent. Choisissez un recoin abrité, en sol frais et sous ombre légère. Améliorez généreusement la terre du trou de plantation avec du terreau ou du compost. Bousculez le moins possible la motte de racines et arrosez. Ils refleuriront fidèlement chaque année.

ATTENTION TOUTEFOIS, une grande partie des roses de Noël vendues en jardinerie ont été importées et produites par semis repiqués directement dans de la tourbe (et nourries aux engrais). Elles reprennent mal, et souvent, on incrimine la faiblesse des plantes; mais parfois on trouve de grosses plantes (certains producteurs de fleurs à couper se débarassent ainsi de leurs vieux pieds épuisés) qui elles aussi ont juste été repiquées dans de la tourbe pure. Or, l'Helleborus niger n'apprécie guère la tourbe, qui facilite le développement d'une pourriture et entrave la reprise. Conséquence de 60 à 80% des plantes ne reprennent pas si on les installe avec leur motte intacte. En revanche, si vous retirez toute la tourbe et les restes de substrat autour des racines, la proportion de bonne reprise s'inverse.

En conclusion, la règle "Bousculez le moins possible la motte de racines" reste vraie pour toute motte de bonne terre, sinon entre deux maux, il faut choisir le moindre, et retirez cette tourbe qui empoisonne la rose de Noël.

perce-neige

crocus chrysanthus

Apportez à votre sol

calcaire et magnésie

En terre acide ou compacte, le remède traditionnel pour abaisser cette acidité est le chaulage. Profitez de l'opération pour enrichir le sol en magnésium. Cet oligo-élément précieux renforce la tenue et les couleurs des feuilles et des fleurs.Il suffit de choisir des amendements à la fois calciques et magnésiens. Vous trouverez en jardinerie de la chaux magnésienne vendue par seau de 5kg, du calcaire et de la magnésie naturelle en sacs de 10kg.

Élaguez "à l'anglaise"

Cet élaguage permet de diminuer et d'aérer la ramure d'un arbre. Vous l'utiliserez par exemple sur des arbres dont l'ombre est devenue trop épaisse et sur ceux dont les branches deviennent gênantes. La silhouette générale est maintenue, simplement raccourcie. Cette technique consiste à couper chaque branche trop importante à l'aisselle d'un des rameaux latéraux.

Les rameaux conservés semblent prolonger les charpentières raccourcies et le résultat est tout à fait esthétique. Ils jouent un rôle important dans la cicatrisation de l'arbre, en évitant une prolifération de pousses hérissées au niveau des coupes, comme cela se produit quand on taille les arbres en "tête de saule" ou "têtard". En jouant le rôle de tire-sève, ces rameaux permettent enfin aux bourrelets cicatriciels de se refermer plus vite.

Réhabilitez l'aucuba

Les aucubas du Japon semblent retrouver le chemin des jardins. Ces plantes faciles à vivre prospèrent dans tout sol ni trop acide ni trop calcaire. Ils apprécient les terres fraîches mais supportent aussi la sécheresse estivale. Quand il fait froid, leurs grandes feuilles persistantes s'abaissent, mais leur texture épaisse et lisse résiste bien au gel. Givre et neige légère leur font une délicieuse parure hivernale, renforcée par la beauté des baies rouges. Les variétés panachées de jaune restent bien colorées en toutes saisons, même à l'ombre, ce qui est rare. Réservez dès aujourd'hui un emplacement à ce gros buisson facile à cultiver, haut de 1,50 à 2m, et qui supporte bien la taille comme la transplantation ; vous le planterez en mars.

Sachez toutefois que chez certaines variétés seuls les pieds femelles portent des fruits. Quant au cultivar 'Rozannie', à feuilles vertes, il se couvre toujours d'une importante fructification rouge vif car il est autofertile .

Pour son attrait automnal

Plantez un arbre "flamme"

Il vous reste encore deux mois pour planter des arbres à feuilles caduques. Pour réchauffer le jardin à l'automne prochain, pourquoi ne pas planter un arbre au beau feuillage flamboyant ?

• Dans les grands jardins où l'on dispose de recul pour profiter de la vue d'arbres pouvant atteindre 15-20m de haut à l'âge adulte, n'hésitez pas à installer un magnifique chêne écarlate (Quercus coccinea) ou un copalme d'Amérique (Liquidambar styraciflua).

Le premier se plaît en terre légère non calcaire, où il pousse vite et conserve son feuillage lacinié et rouge profonsd tard en saison. Le second, qui aime les terres fraîches, ensoleillées et supporte le calcaire, croît lentement : ses feuilles à cinq lobes pointus ont le rouge le plus vif de tous les feuillages d'automne.

• Si votre jardin est plus petit, portez votre choix sur un cornouiller sanguin (Cornus sanguinea 'Winter Flame') ou un parrotia (Parrotia persica).

Le premier forme un buisson d'environ 1,80m de haut sur 1,20m de large ; s'il pousse en tout sol, même calcaire, il préfère une terre fraîche. Son feuillage devient orangé à l'automne et le flamnboiement se prolonge tout l'hiver par le coloris de ses rameaux dénudés, jaunes à la base, orangés dans la partie médiane et rouge vif aux extrémités.

Le second est un petit arbre large (4m) et bas (5-8m) mais de croissance très lente (il reste de longues années en buisson étalé) il aime la mi-ombre, les sols de nature variée, meubles, frais. Ses feuilles se marbrent de taches orangées et écarlates dès septembre.

Cornus sanguinea 'Winter Flame'

Quercus coccinea

Liquidambar styraciflua

Parrotia persica

Les hamamelis

Les hamamélis, qui fleurissent en jaune, orange ou rouge à partir du mois de janvier, sont de plus en plus appréciés. Mais en dehors de la couleur des fleurs, ils ne se comportent pas tout à fait de la même manière au jardin.

Hamamelis mollis et 'Pallida'

Cette espèce est la plus précoce mais aussi la plus robuste. Les branches des jeunes sujets sont plus épaisses et plus duveteuses que celles des hamamelis hybrides. Le type mollis donne des plantes vigoureuses, qui s'adaptent facilement à tous les terrains non calcaires, pas trop lourds et riches en humus. Elles produisent, dès le début du mois de janvier, des fleurs jaune cuivré qui, certains jours, dégagent un délicieux parfum de miel. Le développement des plantes est assez lent : 1,50m de haut et de large à dix ans ! 'Pallida' est sans doute la plus jolie variété avec ses fleurs jaune pâle, très lumineuses, juste un peu moins parfumées que l'espèce type. Les feuilles de ces deux arbustes arborent de superbes teintes jaunes en automne.

Hamamelis x intermedia 'Diane' et 'Jelena'

 'Diane' et 'Jelena' sont deux variétés hybrides attrayantes pour leurs couleurs, respectivement rouge et orange, mais restent difficiles à mettre en valeur, à moins de pouvoir admirer les fleurs de près ou de jouer avec les rayons du soleil. Ces hybrides demandent un sol franchement acide,riche en humus (terreau de feuilles) et qui ne sèche pas trop durant l'été. Dans ces conditions, leur croissance est un peu plus rapide que celle de l'Hamamelis mollis. Ils atteignent 2 x 2m en dix ans. Le feuillage de 'Jelena' devient jaune orangé en automne, tandis que celui de 'Diane' adopte de magnifiques teintes d'un rouge orangé.

mollis

'Pallida'

'Diane'

'Jelena'

Rajeunissez la ramure d'un vieil arbre

Il faut parfois offrir une petite cure de jouvence à un arbre trop âgé : affaibli, il fleurit mal, ne fructifie plus ; sa cime est déséquilibrée ou gênante ; de grosses branches sont cassées ou desséchées...

C'est le moment d'intervenir avec une bonne échelle, une scie, un sécateur à élaguer et un tube de mastic.

Quelles espèces rajeunir ?

Pommiers d'ornements, catalpas, aulnes, aubépines, cytises, robiniers, platanes, érables et tilleuls supportent bien ces tailles importantes. Pensez aussi aux essences plantées autant pour leur caractère ornemental ou d'ombrage que pour leur fruits : châtaigniers, figuiers, oliviers et orangers dans le Midi, et qui réagissent également bien à ces tailles. En revanche, prunus et cerisiers à fleurs les tolèrent moins bien. Il est prudent de ne pas élaguer de trop grosses branches, ou d'étaler sur deux ou trois ans cet élagage.

1 Raccourcissez les plus grosses branches de manière à conservez 3 ou 4 départs d'une trentaine de centimètres de long. Rabattez progressivement en commençant par l'extrémité des branches avec un sécateur-ébrancheur. Utilisez une scie à élaguer pour les plus grosses sections.

2 Soignez les coupes. Elles ne doivent jamais être horizontales pour que l'eau de pluie puisse s'écouler. Vous pouvez badigeonner avec du baume cicatrissant qui les protégera. Si vous en avez la posibilité, laissez un rameau tire-sève (pousse conservée à l'extrémité d'un rameau pour entretenir ou conserver le mouvement de la sève) qui aidera l'arbre au départ de la végétation.

3 Au printemps (avril-mai), un certain nombre de rameaux auront démarré près des coupes. Vous sélectionnerez les mieux placées et les plus vigoureux pour former la nouvelle ramure? À moins que vous ne décidiez de surgreffer.

Rajeunir par la greffe ?

Pour rajeunir un arbre fatigué, il existe une autre technique, le surgreffage, qui n'est pas réservée aux arbres fruitiers. Pourquoi ne pas tenter l'aventure sur un arbre rabattu cet hiver ? Ce surgreffage se fera à la fin de l'hiver, mais pour le réussir, il faut mettre de côté dès aujourd'hui les greffons nécessaires. Ils doivent être coupés à l'avance et maintenu en arrêt de végétation, mais sans qu'ils se dessèchent, jusqu'au moment de la greffe. Coupez des rameaux sains et vigoureux d'une trentaine de centimètres de longueur âgés d'un an, au bois durci, sur des arbres dont vous souhaitez perpétuer la variété. Enterrez-les aux deux tiers, réunis en fagots, dans la partie nord du jardin avec un bon étiquetage.

Vous procédez à de nouvelles plantations ?

Soignez le fond des trous de plantation

Creusez tranquillement vos trous de plantation à l'avance. Vous aurez ainsi plus de temps pour parfaire la manœuvre, sans la précipitation rencontrée lorsqu'il devient urgent de planter les végétaux en attente...

La pluie, le gel affineront la texture de la terre qui sera en contact direct avec les racines. Déposez la terre du trou en tas, sur le côté. Effectuez des rotations avec le tranchant d'une pelle ou avec les dents d'une fourche pour casser la croûte, tout au fond. Il est en effet très important que le fond de la cuvette soit bien perforé pour drainer l'eau, car il serait catastrophique pour les racines qu'elles se trouvent dans un trou humide aussi étanche qu'une baignoire ! versez, au fond, une bonne couche de terreau. Mêlez le reste du sac à la terre de surface. Ce mélange vous servira à combler l'espace entre les parois et les racines et à tasser autour du collet.

Protégez les nouveaux arrivants

C'est en hiver, lorsque la couche de neige est importante et que les lapins n'ont plus rien à manger, que l'on observe les dégâts les plus importants. Tiges coupées, écorces des jeunes arbres rongées sont les indices de leur passage. Parmi les plantes les plus fréquemment attaquées, il y ales fruitiers, mais aussi de nombreuses variétés ornementales parmi lesquelles les conifères (notamment les cèdres) sont leurs préférés...

L'utilisation de grillage à mailles larges de 3 à 4 cm au maximum peut vous éviter bien des dommages. Constituez-en des manchons protecteurs autour des jeunes arbres plantés. Si vous souhaitez protéger tout le jardin, installez une clotûre grillagée permettant une protection durable des massifs de fleurs et du potager, même au printemps. Utilisez un grillage de 1,50m de haut. Un fossé, tout autour de la parcelle, permet d'enfoncer la base du grillage sur 20cm et d'effectuer un retour vers l'extérieur pour éviter toute intrusion par le dessous.

Pensez à "habiller" les racines

Si vous avez mis des arbres ou des arbustes en jauge, saisissez l'opportunité d'une journée sans gel pour les installer à leur emplacement définitif. Pelletez et enlevez la terre qui rencouvre les racines, les protégeant du froid et du desséchement. Secouez  pour faire tomber les dernières particules. Rafraîchissez les extrémités au sécateur. Ne coupez pas plus d'un quart de leur longueur. Cette taille va favoriser l'émission d'un réseau racinaire plus dense.

anémones blanda