TAILLEZ
pommiers, poiriers, cognassiers, groseilliers, treille, noisetiers s'il ne gèle pas. N'oubliez pas de récolter des boutures et des greffons. Prélevez vos greffons et mettez-les en jauge contre un mur exposé au nord.

PLANTEZ
terminez avant la fin du mois les plantations d'arbres à racines nues dans la plupart des régions.

BÊCHEZ
et griffez le pied des arbres en incorporant un engrais complet (type 3-6-9) ou mieux du compost.

SURVEILLEZ
les fruits de garde et éliminez sans hésiter ceux qui s'abîment.

SOIGNEZ
les framboisiers en les taillant, les désherbant et en leur apportant du compost neuf.

SEMEZ
les noyaux mis à stratifier à l'automne dernier.

Qu'il soit conduit sur tronc ou en touffe, le noisetier donne toujours des fruits. Pourtant, il est bon de lui offrir tous les 3 ou 4 ans une petite taille de renouvellement. En effet, il fructifie sur des rameaux d'un an, eux même issus des rameaux de rameaux de 2 ou 3 ans. cette taille peut commencer sur des touffes agées d'une dizaine d'année qui sont devenus trop denses. Il faut alors aérer le centre de l'arbre qui abrite les plus anciennes branches. L'accès n'est pas toujours facile. Le meilleur outil est sans doute une scie à élaguer très fine, de manière à pouvoir faufiler la lame entre les autres tiges. Cette taille favorisera l'apparition de jeunes rameaux porteurs de fleurs. Il est conseillé de le faire en ce moment pour deux raisons : l'absence de feuilles permet d'y voir plus clair ; la présence des chatons facilite le repérage des branches qui ne portent pas de fleurs et évite de supprimer des branches utiles. de plus, un petit "secouage" des branches portant les chatons dispersera le pollen sur les fleurs femelles.

Les fleurs du noisetier

Tout le monde connaît les chatons du noisetier qui brillent au soleil. Ce sont les fleurs mâles, porteuses de pollen. Les fleurs qui porteront les noisettes sont plus discrètes, mais elles sont là, comme des gros bourgeons d'où émergent quelques petits filets rouges qui captent le pollen. Ces fleurs femelles donneront naissance à plusieurs noisettes (entre 4 et 8)... si elles sont bien pollinisées ! Car le problème des noisetiers, c'est que chatons et fleurs ne s'ouvrent pas tout à fait en même temps sur un même arbre. C'est pourquoi il est prudent de planter au moins deux variétés complémentaires.

Un cerisier nain ?

Ça n'existe pas vraiment, même si certains catalogues en proposent à cultiver en pot ! Si vous manquez de place, chercher un sujet greffé sur porte-greffe 'Maxma', qui réduit la végétation d'environ 30%. Mais surtout achetez un scion (pas un arbre-tige) que vous taillerez à 50cm du sol. Il développera ainsi 3 ou 4 branches obliques au lieu d'un seul tronc. Ces branches seront moins vigoureuses et la cueillette sera plus facile.

EN BREF...

Greffes...

Si vous souhaitez greffer certaines variétés fruitières, prélevez dès maintenant des greffons sur les sujets à multiplier. Mettez les en jauge en attendant mars ou avril. Si vous ne savez pas greffer vous-même, adressez-vous à votre pépiniériste ou une association comme les Croqueurs de pommes, qui organise en fin d'hiver des séances publiques de greffage.

Hâtez les fraisiers hâtifs et la rhubarbe...

en plaçant dès maintenantnquelques pieds sous des cloches maraîchères (en verre ou en plastique) ou sous des châssis mobiles. Dans quelques mois, vous ferez de succulentes tartes et compotes de ces deux fruits qui vont si bien ensemble. 

Plants fruitiers bon marché

Les bourses aux greffons des associations pomologiques (Croqueurs de pommes, Mordus de la pomme, Société pomologique du Berry...) proposent de jeunes plants de pommiers et poiriers de variétés anciennes ou locales de grande qualité gustative et difficiles à trouver dans les pépinières classiques. En général, elles ont lieu en janvier et février. Si vous souhaitez compléter votre verger, rendez-vous à leurs manifestations vous en repartirez  de petits arbres, de conseils et de rêves de fruits...

Récoltez vos greffons

Au mois d'avril prochain, il sera temps de réaliser une greffe en couronne sur un pommier. Facile, on peut la tenter sans avoir pratiqué le greffage. Elle s'exécute sur les pommiers, poiriers et pruniers, mais aussi les noyers et figuiers. En attendant, pensez à réserver les rameaux-greffons que vous utiliserez : il est impératif de le faire pendant l'arrêt de la végétation. Dans une greffe de printemps, la végétation du greffon doit être légèrement en retard par rapport à celle du porte-greffe.

Quelles variétés choisir ? Il est judicieux de choisir des arbres offrant de bons fruits et que l'on ne possède pas dans son verger. Une variété locale, ancienne ou moderne... peu importe, pourvu qu'elle vous convienne et se plaise chez vous. Il peut s'agir d'un arbre repéré chez un voisin ou d'un sujet âgé menacé d'abattage et qu'il faudrait sauver d'une façon ou d'une autre.

Quels rameaux prélever ?

Choisissez des rameaux âgés d'un an (ils ne sont pas ramifiés et ne portent pas de boutons floraux). Vous les trouverez à l'extrémité des branches, en préférant les branches verticales, qui émettent des rameaux droits et vigoureux. Coupez des tiges de 50-80 cm que vous assemblerez en bottes étiquetées. Installez ces bottes dans un endroit frais et humide. L'idéal serait de les enterrer partiellement en jauge de sable placée à l'ombre d'un mur (côté nord). Il faut éviter le desséchement des bourgeons et leur réchauffement qui remettrait la sève en circulation. On peut aussi les emballer dans un sac en plastique percé de quelques trous à placer dans le bas du réfrigérateur en attendant le moment de la greffe.

Pommiers

Vous avez dit spur ?

Certains pommiers sont bien pratiques dans les petits jardins et pour le jardinier qui aime peu tailler. Ces variétés, nommés spur(*) se caractérisent par un mode de croissance particulier.

(*) De l'anglais spur, qui signifie dard, rameau fruitier très court.

Ces variétés présentent de courtes ramifications réparties sur les branches charpentières. Les fruits apparaissent plus sur les branches agées que sur les nouveaux rameaux, ce qui leur donne une forme générale érigée et assez compacte. Ces pommiers ont une silhouette dense : ils poussent lentement et finalement, n'ont pas un trés grand développement. Les entre-nœuds étant très courts, il ne sera pratiquement pas nécessaire de les tailler, ni pour les former, ni pour les faire fructifier.

Une sélection de pommiers "spurs" :

'Golden Delicious Spur' (1), 'Stark Goldenspur' (2), 'Wellspur' (3), 'Redspur' (2,4), 'Golchard' (2), 'Starkrimson' (2), 'Reinette Clochard' peut être assimilée à ce type de spurs qui nécessitent peu de taille. Pensez également à la gamme 'Ballerina'® ('Polka', 'Valse' et 'Boléro'), dont les pommiers, verticaux, ont des branches très courtes portant des fruits qui paraissent pousser directement sur le tronc (ce dernier ne dépassera pas 2,50m de haut). Vous les trouverez dans certaines jardineries ou chez Jacques Briant. Tous ces pommiers offrent aux amateurs la possibilité de cultiver sur une petite surface de vrais arbres portants des fruits de taille normale, sans consacrer beaucoup de temps à la taille.

Un exemple de pommier 'spur'

la variété 'Reinette Clochard'

Entretenez le sol au pied des arbres

Que le sol de votre verger soit frais ou sec, il est préférable de garder propre le peid des jeunes arbres fruitiers. Vous leur éviterez la concurrence de l'herbe et la présence de parasites hivernant dans le sol. Cela permet encore d'apporter efficacement les arrosages, les engrais et le compost nécessaires. Chaque année, en hiver, désherbez et binez la terre sur un cercle d 1m de diamètre environ. Vous pourrez compléter ce travail en posant une collerette de protection du sol taillée dans différents matériaux. L'idéal est d'en utiliser une laissant respirer la terre, pénétrer la pluie et qui soit éventuellement biodégradable. Si vous n'en trouvez pas de toutes prêtes (cela devient un produit rare !) il est très facile de les tailler dans un morceau de toile de jute, un vieux tapis de coco ou de laine. La surface de la collerette variera en fonction de celle de l'arbre, mais taillez un carré de 50cm de côté au minimum.

Les adeptes du plastique trouveront de quoi faire parmi les différents films de paillage pour haie ou utiliseront du feutre non tissé, à recouvrir de paille ou de broyats de végétaux.

Taillez les framboisiers

Quel que soit le type de variétés cultivées, il est temps de les tailler pour favoriser une végétation aéré, plus productive et dont la récolte sera facilitée.

 Avant tout, assurez-vous de savoir si vos framboisiers sont remontants (deux productions, la première -importante- en fin d'été et la seconde -moins importante- en début d'été suivant. Les nouvelles poussent sortes en début d'été) ou non-remontants (une seule production en début d'été ; les tiges de la production suivante poussent en été).

Variétés remontantes : vous pouvez conservez les tiges ayant fructifié en fin d'été dernier pour attendre la seconde production, mais les professionnels conseillent de supprimer toutes les tiges au ras du sol pour favoriser une seule fructification en fin d'été. Sur le plan de la fructification elles seront alors considérés comme des non-remontantes tardives. En mai-juin, lorsque la végétation aura bien démarré, vous ferez une taille d'éclaircissage pour ne laisser qu'une quinzaine de cannes par mètre linéaire.

Variétés non-remontantes : commencez par éliminez toutes les cannes desséchées en les coupant au ras du sol. Vous les distinguerez facilemnt des cannes vertes, à leur aspect noirâtre et à leurs bourgeons desséchés. Parmi les cannes restantes (les vertes) sélectionnez les plus vigoureuses que vous conserverez et supprimez les autres sans hésiter. Vous pouvez n'en conserver qu'une tous les 10cm sur un rang. Fixez-les solidement le long des fils de palissage.

'Willamette' une belle américaine

Originaire des États-Unis, cette framboie non-remontante et relativement précoce (fin juinen Val-de-Loire, mi-juillet dans le Nord), connaît un franc succès, tant chez les amateurs que chez les professionnels. Vigoureuse, elle drageonne généreusement, produit des fruits légèrement coniques,bien fermes, d'un beau rouge sombre et surtout d'une grande saveur. Très facile à cultiver en toute région, y compris les plus chaudes en été, vous pouvez commencez à la planter dès maintenant.

Les framboises jaunes

Toutes les framboises ne sont pas rouges ! Il existe quelques variétés à fruits jaunes que les amateurs cultivent pour leur plus faible acidité. Malgré leur couleur, elles sont aussi parfumées, voire plus, sont aussi parfumées, voire plus, que certaines rouges !

Vous les utiliserez de la même façon. On dit même que les merles s'y intéressent moins, un peu comme les bigarreaux jaunes... parmi les variétés faciles à trouver, citons :

• 'Sucrée de Metz' : remontante, elle donne une deuxième fructification assez tardive en fin d'été. C'est l'une des meilleures jaunes.

• 'Fallgold' : remontante. Le fruit, orangé, est bien sucré et assez parfumé.

• 'Merveille des 4 Saisons' : remontante, fertile et assez bonne à condition de la récolter à point. Attention, il existe une 'Merveille des 4 saisons' rouge !

• 'Golden Queen' : non remontante, aux fruits presque blancs. Vigoureuse et productive.

Des framboisiers

aux pieds propres

Même cultivés sur un seul rang, les framboisiers ont toujours tendance à drageonner et à s'échapper de leur ligne. Pour vous simplifier la vie, gardez une bande de 25cm de large bien désherbée de part et d'autres des cannes. Au-delà, semez de l'herbe pour faire une allée confortable sur laquelle vous passerez régulièrement la tondeuse. Vous supprimerez du même coup tous les drageons qui voudraient s'éloigner un peu et votre framboiseraie restera propre.

 'Willamette'

 'Golden Queen'

 'Sucrée de Metz'

Pêche jaune ou blanche ?

Il existe bien des types de pêches, mais on retient surtout deux catégories : celles à chair blanche et celles à chair jaune. Chacun à ses partisans.

Les variétés à chair blanche ('Reine des Vergers', 'Grosse Mignonne'...) comptent parmi elles les variétés les plus anciennes, mais il en existe des récentes ('Andromède'). Les amateurs les recherchent pour leur parfum.

Les variétés à chair jaune, connues depuis le début du XXème siècle, furent appréciées pour la fermeté de leur chair, plus apte pour le transport. Il en existe d'excellentes pour les vergers amateurs comme 'Dixired' ou 'Orlandine'.

Quant aux pêches à chair sanguine, classez-les avec les blanches et choisissez des variétés tardives qui viendront terminer les récoltes en fin d'été.

Si vous souhaitez une pêche parfumée, évitez les variétés précoces (juin), sauf si vous habitez dans le Midi, même s'il en existe de très bonnes ('Charles Ingouf', 'Amsden'...). Les pêches ont besoin de soleil et les variétés plus tardives sont en général plus savoureuses.

 'Reine des Vergers'

Mandarine ou clémentine ?

Il est difficile d'acheter des mandarines, dont le goût et la présence de pépins ne séduisent guère les enfants, qui leur préfèrent les clémentines. Ce sont pourtant les mandarines qui sont arrivées les premières de Chine et des régions voisines. Le mandarinier, cultivé dans le Bassin méditerranéen, a été longtemps apprécié pour sa bonne résistance au froid (-8°C), sa longévité (plus de 100 ans) et sa précocité (les fruits mûrissent en novembre). Le clémentinier est apparu au début du XXè. Son nom serait celui d'un moine vivant en Algérie, mais l'origine botanique reste difficile à définir. Quoi qu'il en soit, les clémentines, de saveur moins prononcée, plus sucrées et... sans pépins ont détrôné les mandarines. Signalons l'arrivée de nouveaux hybrides délicieux, issus de croisements de mandarines avec des oranges ou des clémentines.

 'Mandarine'

 'Clémentine'

Rhubarbe : un pied suffit

Elle se cultive plutôt au potager. Si vous en avez déjà, vous allez bientôt voir pointer hors de terre ses gros bourgeons rougeâtres d'où sortiront les premières tiges. Elles seront bonnes à récolter dans un mois et demi (dans les régions les plus douces et pour les variétés les plus précoces) et à partir de fin avril, presque partout ailleurs.

Si vous n'en avez pas encore, installez  un ou deux pieds. Vous trouverez facilement, les variétés les plus communes, à tiges vertes ou rouges.

Vous pouvez acquérir un godet mais également planter un éclat de souche, muni d'un ou deux bourgeons et de quelques tronçons de racines. Installez-les à fleur de terre, dans un trou de la taille de l'éclat ou du godet, après avoir travaillé et enrichi la terre en profondeur (40cm en tous sens) avec du compost mûr ou du fumier composté.
Prévoyez au minimum 1m d'écart entre deux plants.

Marquez l'emplacement à l'aide d'un petit bâton et attendez la seconde année, voire la troisième pour commencer les récoltes.

Un cognassier 'Champion'

Il a beaucoup d'atouts : une floraison magnifique, un feuillage épais, décoratif en automne lorsqu'il se colore, des rameaux tortueux qui lui dessinent une belle silouhette, même en hiver. Parmi les sélections proposées en pépinière, n'hésitez pas à adopter 'Champion' : c'est une variété rustique et vigoureuse, très ancienne (1870), originaire du Connecticut (USA). Ses gros fruits -autour de 500g- turbinés, mûrissent en octobre. Leur chair jaune est assez juteuse et particulièrement parfumée, presque citronnée. C'est sans doute l'une des meilleures variétés pour réaliser  gelées et pâtes de coings, mais aussi à cuisiner dans les tagines ou pour accompagner des magrets de canards  par exemple (voir dans le jardin des Délices).

Plantez-le dès maintenant, dans une bonne terre de jardin, profonde et fraîche même un peu calcaire. Vous pourrez le former en arbre tige ou en buisson. Côté taille, supprimez une branche morte ou gênante de temps à autre.

Fruitiers nains : la gamme s'élargit

Pour obtenir un arbre nain, il faut deux conditions :

• un porte-greffe très peu vigoureux (ou nanisant)

• être de type "spur" (voir lexique)

Il y a quelques années, on trouvait surtout des pommiers nains de forme naturelle ('Croquella', 'Garden Sun Red'), ou de type colonnaire ('Villandry', 'Amboise', 'Boléro', 'Polka'...).

Aujourd'hui, toutes les espèces fruitières sont proposées : abricotier, nectarinier, pêcher, cerisier, poirier et prunier. Les variétés ne sont pas trop nombreuses, mais les prix restent abordables. Attention la plantation en pot, souvent suggérée par les photos des catalogues, n'est pas conseillée. Préférez une vraie bonne terre, profonde et fraîche où ils trouveront ce qu'il faut pour produire vraiment des fruits.

pommier nain 'Garden Sun Red'

pêcher nain 'Amber'

pommier nain colonaire  'Amboise'

pommier nain colonaire  'Villandry'

Le kaki, un arbre aux multiples atouts

Le kaki est le fruit du plaqueminier (Diospyros kaki), un arbreau bois très dur, proche de l'ébène.

Son feuillage brillant prend, l'automne venu, une spectaculaire coloration rougeâtre. Ses fruits arrondis, jaune orangé, très riches en vitamine C, peuvent atteindre une dizaine de centimètres de diamètre. Ils se récoltent avant les gelées (ceux de certaines variétés doivent être ramassés blets).

Ils contiennent peu de pépins et ont une saveur sucrée et non astreingeante.

L'arbre, assez rustique (il supporte jusqu'à -15°C) affectionne les sols bien drainés ; il résiste parfaitement à la sécheresse.

Système d'arrosage tout simple et efficace

Au moment de la plantation de vos arbres fruitiers, pensez à installer un système d'arrosage ingénieux et efficace. Posez au fond du trou de plantation un morceau de tuyau de drainage (Ø 8cm) dont l'extrémité supérieure affleurera près du tronc. Prenez assez de longueur, pour lui faire faire un tour complet au fond du trou. Ainsi en été, il vous suffira de faire couler l'eau dans le tuyau : elle humidifiera l'arbre au niveau des racines.

Comment bien tailler les pêchers ?

Pour bien réussir la taille des pêchers, voici deux principes :

1. Les fleurs apparaissent seulement sur les rameaux d'un an (formés l'année précédente).

2. Tout rameau ayant porté des fruits n'en portera plus. Si vous n'êtes pas sûr de vous, avant de tailler, attendez le gonflement des bourgeons à fleurs (donc à fruits) qui commencent à gonfler et de couleur rose, à préserver du sécateur.

Les autres, les bourgeons dits "à bois", donneront naissance à des feuilles ou à des nouveaux rameaux qui porteront des fruits, un an plus tard;

Vous pouvez les tailler sans crainte.

Bien tentante, la prune d'Ente...

Sa chair tendre, fine, juteuse et nacrée est parfaite pour réaliser fruits secs et confitures. Ce nom désigne en fait une large population de fruits assez différents en taille (grosse comme 'Double Robe') comme en couleur (du violet au blanc en passant par le rose et le jaune).

Elle aurait été rapportée des croisades et confiée aux moines de l'abbaye de Clairac (Lot-et-Garonne) qui remarquèrent qu'elle se conservait pendant l'hiver après une période de séchage : les pruneaux d'Agen étaient nés. On l'appela d'abord 'Prune Datte' puis 'Prune d'Ante' et enfin 'Robe de Sergent'. Elle prit son nom de 'Prune d'Ente' au XIX° siècle, par analogie avec ses noms anciens, mais aussi parce que ce prunier était surtout greffé ("enté" en vieux français).

Sa région de prédilection reste le Sud-Ouest, mais pousse ailleurs, en sol assez riche, à une situation chaude.