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            MANDOLINE


LES donneurs de sérénades

Et les belles écouteuses

Echangent des propos fades

Sous les ramures chanteuses.


C’est Tircis et c’est Aminte,

Et c’est l’éternel Citandre,

Et c’est Damis qui pour mainte

Cruelle fait maint vers tendre.


Leurs courtes vestes de soie,

Leurs longues robes à queues,

Leur élégance, leur joie

Et leurs molles ombres bleues


Tourbillonnent dans l’extase

D’une lune rose et grise,

Et la mandoline jase

Parmi les frissons de brise.

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