Le pôle Sud
Pourquoi ne point aller vers le mystère immense ?
On est sur le chemin ; jusque-là nous verrons
Les hardis baleiniers franchissent la distance ;
Un jour avec eux nous irons.
Nous verrons sous les eaux les étranges prairies
Où la plante sans fleurs a des rameaux géants,
Où la bête fleurit – varechs, holoturies,
Coraux, monstres, nains ou géants.
Nous verrons, nous verrons l’état du jour polaire,
Et nous irons toujours, nous irons, nous irons ;
Peut-être un continent s’étend sur ce mystère ;
Alors nous le traverserons.
Bien plus vite on ira par les routes nouvelles ;
Navires sous-marins et navires des airs
Bientôt tous viendront là. Blanches on voit leurs ailes
Aujourd’hui sur les grands flots verts.
Bientôt on entendra souffler comme une bête
La machine puissante, et l’électricité
Conduire dans les airs les flottes. Ô tempête !
Glaces et nuit, tout est dompté.