Bouche close
Nul souffle humain n’est sur ces pages,
Rien que celui des éléments,
Le cyclone, hurlant sur les plages,
La légende des océans ;
Les sapins verts sous les nuées,
Tordant leurs branches désolées
Comme des harpes dans les vents.
Sous les coraux ou sous les sables,
La nature, parfois ouvrant
Dans des tourmentes formidables
Un cercueil, ville ou continent ;
Et l’être, ayant la bouche close,
Feuille de chêne ou bien de rose
Tombant au gré de l’ouragan.