C'est le repos, la vie au ralenti de certaines plantes caractérisé par un arrêt de la croissance bien que l'activité physiologique se poursuive. On le dit pour les bourgeons, les bulbes (décoratifs et alimentaires), les graines et les noyaux qui ont une période de dormance propre à chaque espèce, qui va de quelques semaines à... quelques années. Cette dormance est levée par différents facteurs (température, luminosité, humidité) sur lesquels le jardinier peut influer lorsqu'il plante ou sème.
Certaines plantes adoptent une stratégie originale pour affronter la chaleur... disparaître pour ne revenir que l'année suivante ! C'est le cas de nombreux bulbes comme les narcisses, mais aussi certaines vivaces comme les cœurs de Marie. Les acanthes ont, quant à elles, un cycle inversé : elles disparaissent en été, mais reviennent à l'automne et leur feuillage persiste en hiver.
Si on connaît bien l'expression période de dormance pour les arbres - c'est le moment où le végétal est en repos, la sève ayant quitté les parties aériennes - il en est de même avec certains légumes.
Les bisannuels comme les carottes connaissent aussi cette période. En effet, quand les jours raccourcissent et que les températures baissent, elles cessent de se développer. Il faut attendre la fin de l'hiver, quand les jours rallongent et que les températures remontent pour qu'elles recommencent à croître. Mais ce n'est pas leur racine qui va se développer. Puisant dans cette réserve accumulée durant la saison précédente, elles vont rapidement émettre une hampe florale pour arriver au terme de leur cycle : la formation de graines. Si les carottes croissent de nouveau, leur racine tubérisée durcit et se creuse, les rendant inconsommables.