LE RETOUR
VALLON, rempli de mes accords,
Ruisseau, dont mes pleurs troublaient l’onde,
Prés, colline, forêt profonde,
Oiseaux qui chantiez sur ses bords !
Zéphir, qu’embaumait son haleine,
Sentiers, où sa main, tant de fois,
M’entraînait à l’ombre des bois,
Où l’habitude me ramène !
Ce temps n’est plus ! mon œil glacé,
Qui vous cherche à travers ses larmes,
A vos bords, jadis pleins de charmes,
Redemande en vain le passé !
La terre est pourtant aussi belle,
Le ciel aussi pur que jamais !
Ah ! je le vois ; ce que j’aimais,
Ce n’était pas vous, c’était elle !