PARFOIS, LORSQUE TOUT DORT
IIan moi sunarmozei, o soi
euarmoston esti, w xosme ouden
moi prowron, oude oyimon, to
soi euxairon pan xarpox, o
jerousin ai sai wrai, w jusiV
ex sou panta, en soi panta
eiV se pavta.
MARC-AURÈLE
PARFOIS, lorsque tout dort, je m'assieds plein de joie
Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie;
J'écoute si d'en haut il tombe quelque bruit;
Et l'heure vainement me frappe de son aile
Quand je contemple, ému, cette fête éternelle
Que le ciel rayonnant donne au monde la nuit.
Souvent alors j'ai cru que ces soleils de flamme
Dans ce monde endormi n'échauffaient que mon âme;
Qu'à les comprendre seul j'étais prédestiné;
Que j'étais, moi, vaine ombre obscure et taciturne,
Le roi mystérieux de la pompe nocturne;
Que le ciel pour moi seul s'était illuminé !
Novembre 1829.