LE LIERRE
L'éternelle femme sur un banc de square
La femme sans nom avec une pendule autour des bras
En guise de manchon
La femme qui tue le travail
La femme-éclair et tu passes tu es le bruit du tonnerre
Sur la terre la terre qu'on n'habite plus la terre du déracinement
Du déboisement et de la dénidification par la base
À l'heure exacte que marquent sans cesse les doigts de
la femme désolée
Tu passes par les portes condamnées
En ne prenant pas garde aux émois des rencontres
Tu visites les appartements où l'on a joué
Où l'on s'est battu où quelquefois l'on s'est tué
Tu préfères le papier à fleurs très bas dans les puits
Tu veux toujours avoir la vue qu'on n'a pas
Des fenêtres la vue sur les quatre faces du sinistre premier venu
Que tu aimes au fil de l'épée
Ton poignet tire une balle perdue
La Beauté dont on ignore l'histoire