JARDIN PERDU
à Lise Deharme.
Ce jardin donnait sur la mer
Gorge d'œillet
Il imitait le bruit de l'eau
On sous-entendait la forêt
Son cœur débitait l'air du large
En massifs calmes
Ses fleurs montaient à pas de feuilles
Vers les racines du jour tendre
Ce jardin donnait sur la terre
Ses caresses pesaient si peu
Que des allées en jaillissaient
D'elles-mêmes à chaque instant
Une gamme de perspectives
S'offrait aux courants de la vu
Et le soleil couleur d'avril
Animait un ciel végétal.