J’AURAIS TANT VOULU
J’aurais tant voulu vous le dire autrement
De la fonte des neiges aux feuilles jaunissant
J’aurais voulu comme un joli présent
Sentir battre mon cœur tout en vous le donnant.
J’aurais voulu sentir un frôlement m’enlacer
Un petit vent du large sur l’océan calmé
Ou l’eau de la rivière sous la brise enchantée
J’aurais voulu le dire le quinze du mois de mai.
Mais vous n’êtes pas venu dans ma cabane en bois
Vous avez préféré la douceur des draps en soie
Les fleurs artificielles et les fins chocolats
Les parfums de salons, les festins d’apparat.
J’aurais tant voulu mais je suis en hiver
Dans ma cheminée brûle votre cœur de pierre
J’aurais tant voulu au moins payer un tiers
Mais déjà votre huissier numérote mes affaires.
Chantal T.