ooooooooLES SAISONS LOURDEMENT...
Les saisons lourdement tombent de notre vie
Comme des fruits trop mûrs que la tempête abat
Le temps que nous mâchons a le goût du tabac
La boussole du cœur perd le nord et dévie
Nous ne savons plus le nom des mers ni le sens
des vagues qui vont mourir au bord des falaises
Accrochons nos soupirs cormorans des malaises
Au nid des rochers nus nos instincts menaçants
J'étouffe Mes mains sont plus belles que l'écume
L'écume est plus belle qu'un cri d'homme ou le vent
Tout ce qui tord les bras du monde est décevant
Comme un danseur ou cette parade foraine qu'ils appellent
le crépuscule
Les gens que nous croisons ont leur cœur à la main
Entre cent coquillages voici le plus tendre
Au bout du compte on finit toujours par s'entendre
Le décor nous défend de suivre leur chemin
Ils parlent de l'amour comme une fleur vulgaire
Laissez-moi tranquille avec le faux talisman
Nous ne sommes pas des Roméos de roman
Ils ont une ombre un nom des corps ont fait la guerre
Nous sommes des soleils noyés dans l'univers
Qu'importe Nous rions de nos bouches tordues
L'espoir pareil au regard des filles perdues
plonge dans les marais salants de nos cheveux la violence
de l'averse