IL PERD LE SENS
Défis à l'amour dans des maisons de fil de fer
Nous aimons des filles de sel
Lents baisers des démons couleur de la mer
Ciseaux-femmes beaux oiseaux déments
La valence la voulez-vous la valence
C'est le désir qu'il est léger dans la balance
Le Paradis malgré le manteau bleu des saintes
Nous mêlons nos corps dénoués
aux horloges chansonnières aux miroirs plus mobiles que les
seins
aux couteaux d'argent aux radiateurs aux appareils télépho-
niques
une étoile filante a traversé l'immeuble en diagonale
Déliez ces doigts d'eau ces lèvres dures
Que se passe-t-il dans le rhéostat Marie
Métal muet où s'accumulent des rongeurs
Une caresse au dos d'écume des tapis
Croule croule
Chère ardoise à la craie caresse
Allumette tison désert de sable
Des étincelles éclatent entre tes sourcils
Moi que n'ai-je la neige et le vent pour t'éteindre
À t'étreindre feu sec je m'use devant les rideaux baissés
Je brûle éclair durable
Parmi tes cheveux de tôle
Tes Perfidies
Tes mouvements charbons
Tes sentiers d'humeur tes camions tes terrains vagues
À la fin je cède j'envahis je dévore je rampe je
dépasse
Je suis le fleuve l'escalier l'océan des navigateurs légendaires
la constellation des nuits cataractes de l'été ___