EN CAS DE GEL
assurez-vous qu'une partie de la surface du bassin est toujours libre pour faciliter les échanges gazeux indispensables à la survie de vos poissons.
LAISSEZ
l'eau se reposer. Inutile de la brasser, vous ne feriez que déranger les poissons qui sont en léthargie, dans la partie la plus profonde et la moins froide du bassin.
CONTINUEZ
à nourrir les esturgeons car ils n'hibernent pas.
ÉLIMINEZ
prudemment la neige qui recouvre la surface gelée pour laisser passer la lumière nécessaire à la vie du bassin.
ÉLIMINEZ
rapidement les cadavres, en cas de mortalité. Les poissons doivent être au fond du bassin, en totale léthargie (hormis les esturgeons).
ÉTABLISSEZ
le bilan des points qui vous ont posé problème l'an dernier pour mettre en place de nouveaux équipements qui vous faciliteront la tâche (filtres...).
PROFITEZ
de cette période de repos hivernal pour imaginer de nouveaux décors et choisir les plantes dans les catalogues.
CONTRÔLEZ
chaque jour le bon fonctionnement du système antigel, si la température descend en dessous de 0°C.
Combien de poisson dans mon bassin ?
La question se pose quand le bassin vient d'être construit, ou au bout de quelques années, quand il faut réguler la population suite aux naissances. Le nombre de poissons dépend du volume du bassin, de la température de l'eau, du filtre utilisé et de la quantité de plantes aquatiques, sans oublier le volume et la fréquence des changements d'eau.
Autant dire que c'est un peu compliqué dans un milieu confiné et artificiel !
Voici une solution qui a fait ses preuves
• En dessous de 1 000 l d'eau :
seulement des poissons rouges !
• Au-delà, un sujet adulte de 50 cm de long par m3 d'eau (cela peut-être 2 sujets de 25 cm ou un sujet de 75 cm pour 1 500 l d'eau !).
• Si la filtration est vraiment très performante, la densité peut-être 1,5 fois plus élevée.
La linaigrette, un faux air de coton
Rustique, la linaigrette ou jonc-à-coton (Eriophorum angustifolium) offre un spectacle surprenant de mai à juillet avec ses longs poils blancs qui font penser à du coton. Les longues soies d'un blanc éclatant qui entourent les fruits bruns, leur permettent de se disséminer facilement au gré du vent. Cette plante de tourbière s'épanouit sur les berges ou immergée jusqu'à 30 cm de profondeur. Ses longues feuilles linéaires ont un port retombant. Elle affectionne les terrains acides, au soleil ou à mi-ombre. La linaigrette à feuilles larges (Eriophorum latifolium) préfère quant à elle un sol et une eau calcaires. Vous les multiplierez facilement par division des touffes.
Rompez la glace en douceur
Si le froid a sévi avant que vous n'ayez installé un système antigel, pratiquez une ouverture dans la couche de glace qui recouvre le bassin. Il en va de la survie de vos poissons, qui risquent de mourir asphyxiés. Pour briser la glace, n'employez ni pioche ni marteau ou burin : le bruit et les vibrations engendrés leur seraient fatals. Utilisez une méthode douce : un faitout rempli d'eau bouillante que vous poserez sur la glace. Si la couche est épaisse, vous devrez vous y reprendre à plusieurs fois. Autre technique : le désherbeur thermique, dont la chaleur percera facilement la glace. Une fois le trou réalisé, retirez un peu d'eau pour créer un matelas d'air sous la couche de glace. Votre bassin sera alors bien protégé des froids à venir.
Ces solutions ne sont que de dépannages, il est nécessaire d'envisager un vrai système antigel.
Le flotteur est le système le plus simple et le meilleur marché.
La résistance électrique flottante permet de conserver une surface en eau libre, même si elle est limitée.
Le jet d'air est très efficace et il assure une oxygénation de l'eau, ce qui facilite son équilibre. Surtout, en fonction du débit du compresseur et du diffuseur, la surface libre peut-être très importante.
Par contre le chauffage de l'eau est à proscrire car coûteux en énergie et perturbateur de l'équilibre des températures entre le fond et la surface.
De l'eau sur une terrasse
À défaut d'avoir la place d'installer un bassin dans votre jardin, tournez-vous vers un simple jeu d'eau. Peu encombrant, il est facile à mettre en place. Il suffit de creuser un trou pour installer un cube (de 100 à 150 litres), voire une poubelle. Une fois en place, bien calé avec du sable, posez une grille dessus et placez l'élément décoratif : meule, boule ou tout autre objet pourvu d'un trou en son centre. Raccordez le tuyau d'arrivée d'eau à la pompe, branchez-la sur le secteur en prenant la précaution d'installer un interrupteur, terminez les finitions pour cacher la grille avec des galets et des plantes, vous aurez réalisé simplement une belle animation aquatique !
Essayez le chapeau-du-diable
La pétasite officinale (Petasites hybridus ou P. officinalis) a pour propriété, comme l'orontium, de commencer par fleurir ! En février-mars, elle émet de longues tiges qui se terminent par des grappes de capitules rose-violet. Après la floraison, d'immenses feuilles cordiformes aux bords dentelées, pouvant dépasser 50 cm de diamètre, comblent l'espace. Rustique, cette plante aime la mi-ombre et les sols frais. Il existe une espèce naine (P. fragans), aux fleurs roses très parfumées, et un cultivar panaché (P. hybridus 'Variegatus'), aux feuilles plus petites. Cette plante aquatique disparaît totalement en hiver.
Le nénuphar jaune
Connu également sous le nom de lis des étangs ou de jaunet d'eau, Nuphar lutea ressemble un peu à un nénuphar. Ses feuilles ovales et allongées, en forme de cœur à la base, peuvent atteindre 40 cm de long. Sa fleur jaune d'or émerge à 10 cm au-dessus de la surface de l'eau. Solitaire, simple et très odorante, elle mesure 5-7 cm de diamètre. Après fécondation, elle disparaît sous l'eau où le fruit mûrit. Très rustique, cette plante s'installe à des profondeurs allant de 40 à 300 cm. Elle est à l'aise dans les grandes pièces d'eau où elle fait merveille. Dans les petits bassins, elle n'est guère à son aise : mieux vaut lui préférer un vrai nénuphar.