L'orage

L'orage gronde au loin
Des lueurs encore faibles
Apparaissent dans les ténèbres
Un bruit soyeux accompagne
Le vent léger qui nous caresse
Dans la douceur de la nuit…
Tu es encore dans ton sommeil !

Les roulements se font plus lourds,
Maintenant la nuit est zébrée de lumière,
La brise se renforce
La caresse est de velours
Sur mon corps enfiévré…
Tu souris mais point de réveil !

Un éclair illumine la chambre,
Un claquement me fait sursauter,
Voici le bruit mat des premières gouttes
Sur les feuilles assoiffées
Le vent souffle en tourbillons…
Je t'observe guettant ton éveil !

La nuit est éclairée de bleu,
Le tonnerre est fracassant,
Les coups s'enchaînent,
La pluie redouble,
Ce qui était symphonie devient tintamarre…
L'orage a eu raison de ton sommeil !

Tu te blottis contre moi,
Caches tes yeux pour ne pas être éblouie,
Bouches tes oreilles au bruit assourdissant,
Mes mains légères apaisent ta crainte,
Je resserre mon étreinte…
Tu n'as plus sommeil !

Les lueurs s'estompent,
Les roulements se font plus sourds,
La pluie cesse,
La nature respire,
En nous une vague de tendresse…
Nous conduit à mille folies !

Les roulements sont ceux de nos cœurs,
Les éclairs de bonheur sont dans tes yeux,
La houle est celle de tes hanches,
Nos corps enlacés explosent…
Aux feux de l'amour !

       MW                                                     08.08.2004