Je te dirai
Je te dirai la beauté aride des vieux murs
Ornés de mille et une teintes si pures
Le chaud doré du sable semblable aux blés mûrs
L'indolence des vagues et leur bleu d'azur
Je te dirai cette beauté,
Puisque tu n'y étais pas.
Je te dirai les senteurs des pins, du romarin
Différentes selon l'heure du soir, du matin
La fraîche du thym et l'énivrante du lavandin
Ou bien plus suave encore celle du jasmin
Je te dirai ces senteurs-là,
Puisque tu n'y étais pas.
Je te dirai le babillage de la fauvette frugal'
La ritournelle de l'alouette matinale
Parfois dans les tamaris le souffle du mistral
Je ne peux oublier le chant de la cigale
Je te dirai tous ces chants-là,
Puisque tu n'y étais pas.
Je te dirai regarde cette beauté si pur
Je te dirai respire et sens tous ces parfums
Je te dirai écoute chanter la nature
Je te dirai aussi combien j'avais du chagrin
Je te dirai ce vide là
Parc'que tu n'y étais pas.
MW Paris, souvenirs de Tamaris 19.08.1985