Cariño mio
Il y a de long mois que je t'ai remarquée
Toujours aimable, souriante et réservée
Dès le tout premier regard je t'ai désirée
Sans illusions, sans réellement t'espérer
Ta jeunesse ne pouvait m'être destinée
Si heureuse, tu étais une femme aimée.
Petit à petit une grande amitié
Entre nous est née et nous a rapprochés
Sans y prendre garde je me suis habitué
À chaque jour te voir, t'entendre, te parler
Tes absences plus difficiles à supporter
Auraient bien dû me mettre en garde, m'alerter
Et ces vacances où j'avais hâte de rentrer
Oui c'est dire combien tu as pu me manquer
Sans illusions, sans réellement t'espérer
Ta jeunesse ne pouvait m'être destinée
Puis tout est allé très vite, tout a basculé
Ému par tes larmes j'ai voulu t'épauler
Sans mesurer la détresse tant accumulée
Dans mes bras tu as enfin pu te libérer
Et me raconter ta vie, ton intimité
En me confiant combien tu étais mal aimée
Tu as touché mon coeur, j'ai piqué un baiser
Là où une pétale de rose s'est posée
Mais nos lèvres ont frémi, se sont rapprochées
Tu m'as regardée émue, un peu étonnée
Nous avions échangé notre premier baiser
Sans nous laisser arrêter par quelques années
Et ta jeunesse peut donc me laisser espérer
Je suis heureux d'être utile, d'être aimé.
MW 11.11.1990