La violence

Une fin d'après-midi comme tant d'autres
Après les cours
Sur le chemin du retour
Un jeune de dix sept ans
Un adolescent à la fleur de l'âge
Ni plus ni moins sage
Un jeune comme tant d'autres
À Bruxelles
Traversait le hall de la gare Centrale
Au milieu de la foule
Tout à son bonheur
Avant de comprendre il s'écroule
Il écoutait son baladeur
La cible d'un petit voleur
En un coup de lame
Le larcin devient un drame
À l'hôpital, il s'éteint en soirée…
Il laisse ses amis consternés.
C'était à Bruxelles gare Centrale
Ça aurait pu être à Paris aux Halles
Ou à Marseille gare St Charles…
La violence " ordinaire "
Nous renvoie à nos responsabilités
Parents, enseignants et dirigeants
Pourquoi sortis à peine de l'enfance
En totale inconscience
Nos enfants vivent de tant de violence ?
Qu'avons-nous oubliés
De leur enseigner
Pour que la vie
À leurs yeux ait si peu de prix ?
Notre société tout entière
Se doit un regard en arrière
Assez de laxisme, oublié le civisme…
Quelle est cette civilisation
Où la force prime sur le droit
En total égoïsme
Sans aucune compassion ?
La vie de nos enfants
Vaut plus qu'une cigarette, un blouson …
Dans la vraie vie
Ce n'est pas les jeux, le cinéma
Les morts ne se relèvent pas…
Pétitions et manifestations
Suffiront-elles à une réelle prise de conscience
Et pas seulement à nous donner bonne conscience ?

Michel Wissmann                               23.04.2006