On n’est jamais poète, ni lecteur de poèmes, sans un brin d’oisiveté. Il faut, pour accorder son coeur aux bonnes puissances de la beauté, pour élever ses sentiments, pour formuler ou pour entendre justement la vérité, un temps d’arrêt, un temps d’attente délibérée, de réflexion ou de rêverie.
Cette vacance dépend de la somme de soucis que nous donnent les malheurs, les luttes, les certitudes de nos frères. La poésie dépend, notre passé en est témoin, de la vie triomphante.
Paul ELUARD