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Victor HUGO

FEUILLES D'AUTOMNE

PARFOIS, LORSQUE TOUT DORT
 

IIan  moi  sunarmozei, o  soi euarmoston   esti,  w  xosme  ouden moi   prowron,  oude   oyimon,  to soi    euxairon     pan    xarpox,   o jerousin  ai   sai  wrai,  w   jusiV ex   sou    panta,    en   soi    panta, eiV  se  pavta.

MARC-AURÈLE.



PARFOIS, lorsque tout dort, je m'assieds plein de joie
Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie;
J'écoute si d'en haut il tombe quelque bruit;
Et l'heure vainement me frappe de son aile
Quand je contemple, ému, cette fête éternelle
Que le ciel rayonnant donne au monde la nuit.

Souvent alors j'ai cru que ces soleils de flamme
Dans ce monde endormi n'échauffaient que mon âme;
Qu'à les comprendre seul j'étais prédestiné;
Que j'étais, moi, vaine ombre obscure et taciturne,
Le roi mystérieux de la pompe nocturne;
Que le ciel pour moi seul s'était illuminé !


                                                                                                         Novembre 1829.

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