CHARLOT SENTIMENTAL
Icare épris du ciel et de la Cimmérie,
monte dans l'ascenseur en tenant un ravier :
musicienne sur la machine à écrire,
une fille de Saint-Paul (Minnesota) caresse le clavier.
Soupire,
ô cœur gonflé d'affronts accumulés !
ooooAprès tout — cernant par la gauche
oooon'est-elle pas la déité
ooooque — passant à sa droite — embauche
oooota mâle et bien tienne beauté ?
ooooet ces moustaches que tortille
ooooune galante main, ô fille !
oooofont-elles pas que vous rêviez
oooodu garçon d'hôtel au ravier ?
Qu'en tombent les radis, les pickles, les concombres
dans la corbeille à papiers,
où, dédaignés de l'oublieux lyrisme, ils sombrent !
ooooHélas ! il est
d'autres hommes sur la terre,
oooomais que leur âme est amère !
ooooet qu'en-ce en toi qui leur déplaît ?
oooocar — toujours — par la cheminée,
ooooau meilleur moment du désir,
ooooil faudra quitter l'amour et t'enfuir,
poursuivi, sur les toits emplumés de fumée !
oooo
ooooVous, policemen, prenez garde,
oooode glisser contre la façade
au poids du criminel éperdu qu'innocente
avoir donné son cœur à quelque indifférente.