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Ninon de LENCLOS









Femme de lettres française


Née le 15 mai 1616
Décédée le 17 octobre 1706


Familière avec l'italien comme l'espagnol et versée en sciences. Enfant prodige au luth qui citait Montaigne et les grands classiques, sa mère la promenait de salon en salon où elle faisait sensation. Plus tard, elle apprit le clavecin.

La belle Ninon qui, sa vie durant, a collectionné une ribambelle d'amants et que Walpole, plus tard, avait surnommé «Notre Dame des Amours», a tenu salon à compter de 1667, en l'hôtel Sagonne, au 36, rue des Tournelles, à Paris. Ses célèbres cinq à neuf avaient lieu chaque jour.

Parmi ses invités: Bernard le Bouyer de Fontenelle, Christian Huygens, La Rochefoucault, Paul Scarron, Jean-Baptiste Lully, Jean de La Fontaine, Philippe d'Orléans, futur régent de France ; Mme de la Sablière, Madame de Galins, Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, le fameux mémorialiste ; Roger de Rabutin, comte de Bussy ; Charlotte-Élizabeth de Bavière, princesse Palatine; Henriette de Coligny, comtesse de la Suze; Charles Perrault, Louis Mornay, marquis de Villarceaux Charles de Sévigné, le fils de la grande épistolière; le peintre Nicolas Mignard dont elle fut un modèle; Charleval, fils de Mme de Longueville; Jean Racine et sa maîtresse, Marie Desmares, dite la Champmeslé, tragédienne réputée; Nicolas Boileau, dit Boileau Despréaux; Condé, l'amie de Ninon, Françoise d'Aubigné, future Mme de Maintenon; Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière lui demandera des conseils pour sa pièce le Tartuffe à l'instar de plusieurs autres auteurs qui bénéficièrent de son jugement et Marie de Lon dite Marion Delorme

À son premier voyage à Paris, la reine Christine de Suède, accorda une seule rencontre en privé hors cour à nulle autre que Ninon de Lenclos dont elle avait la plus haute opinion. Grand amateur de sagesse, Louis XIV se préoccupait souvent, par personne interposée, de l'opinion de Ninon.

Le jour de ses 70 ans, l'incorrigible courtisane Ninon se paya le luxe de coucher avec l'abbé Nicolas Gédoyn. Quelques mois avant son décès, elle se fit présenter le jeune Arouet (Voltaire) déjà célèbre. Dans son testament elle lui légua 1000 francs pour qu'il puisse s'acheter des livres.

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