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Maryse BASTIE












Aviatrice

(1898-1952)


La petite Marie Louise DOMBEC naît à Limoges le 27 février 1898. Son père meurt alors qu'elle n'a que 11 ans laissant une petite fille au caractère difficile.

Elle commence son extraordinaire existence comme simple ouvrière dans une usine de chaussure comme piqueuse sur cuir. Un premier mariage raté lui donne un fils qui meurt très jeune.


C'est en épousant son filleul de guerre, le lieutenant pilote Louis Bastié (né à FIAC - 31), qu'elle découvre sa passion pour l'aviation. Son mari rendu à la vie civile, c'est dans un aéro-club de Bordeaux que les Bastié partagent leur passion et que Maryse passe son brevet de pilotage (29 septembre 1925). En 1926, son époux meurt dans un tragique accident d'avion. Loin de la dégoûter, cet évènement la renforcera dans son envie de voler. A force de ténacité, elle finit par être engagée comme monitrice de pilotage et vie sa passion en toute quiétude pendant plusieurs mois.

Malheureusement, l'école ferme et Maryse décide d'acheter son propre avion, un Caudron C109. N'ayant plus d'argent pour le faire voler, Drouhin la "subventionne" et devant son talent il décide de la prendre comme premier pilote. Le 13 juillet 1928, ils battent le record de vol en ligne droite en parcourant 1058 km entre Paris et Treptow (Poméranie) dans un avion léger biplace. Ce premier record sera rapidement suivi en 1929 par celui le record de France féminin de durée de vol avec 10h30 et le record international féminin de durée avec 26h44.


Dès lors les records s'enchaînent :

- le 2 septembre 1930, après 4 tentatives, elle reprend le record de durée avec un vol de 37h55 marquant là un exploit exceptionnel !

- le 28 juin, elle pulvérise le record international de vol en ligne droite avec 2976 km parcourus entre le Bourget et Yurino en Russie !!

En 1935 elle crée, à Orly, l'école « Maryse Bastié Aviation ». Encouragée par Mermoz, qui lui a fait faire avec lui un aller-retour, elle s'attaque à la traversée de l'Atlantique sud. Un mois à peine après la disparition de Mermoz :

- le 30 décembre 1936, elle traverse l'Atlantique sud, ralliant Dakar à Natal au Brésil en 12h05, seule à bord d'un Caudron-Simoun. Pour cet exploit, à son retour, elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d'Honneur et le Harmon trophy américain décerné, pour la première fois, à une Française.


Lors de l'offensive allemande de mai 1940, elle offre ses services à la Croix-rouge, notamment auprès des prisonniers français regroupés au camp de Drancy. Lors du départ d'un train vers l'Allemagne, elle est bousculée par une sentinelle allemande et se fracture le coude droit. Elle en garde une invalidité ce qui mettra fin à sa carrière de pilote mais pas à sa carrière de résistante. Sous couvert de son activité à la Croix-Rouge, elle recueille des renseignements sur l'occupant et recevra à ce titre le grade de commandeur de la Légion d'honneur.

En 1951, elle entre au service de relations publiques du Centre d'Essais en vol. Dans le cadre d'une de ses missions, elle trouve la mort dans le crash d'un Noratlas, après un meeting aérien à Lyon, le 6 juillet 1952. Ses obsèques aux Invalides émurent tout le pays et elle fut citée à l'ordre de la Nation. Maryse Bastié est enterrée à Paris, au cimetière du Montparnasse. Elle était capitaine de l'armée de l'air et totalisait 3 000 heures de vol.

De nombreux établissements scolaires français portent son nom.

Un timbre-poste à son effigie a été émis.

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