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Marthe Richard









Conseillère municipale, aviatrice, ex-prostituée

(1889-1980)

         

Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur


À 16 ans, Marthe est inscrite comme prostituée dans les registres policiers.

Elle épouse en 1905 un homme fortuné et devient l'une des première femmes à décrocher le brevet de pilote d'avion.

Elle est ensuite espionne pour la France pendant la guerre.

Après la mort de son mari, elle aurait travaillé en Espagne, et sillonné le ciel aux commandes de son "coucou" sous le pseudo de "l'Alouette"...

Sa biographie reste fantaisiste jusqu'en 1945, où elle est devenue très respectable.


Élue en décembre 1945 au conseil municipal de Paris, elle s'engage dans la lutte contre les maisons closes et la police des mœurs, mais tandis qu'elle parle asservissement des femmes, la classe politique pense épuration : il est temps de fermer ces lieux de collaboration active sous l'Occupation. Marthe Richard, qui n'est pas l'auteur de la fameuse loi, sera pourtant considérée comme la seule responsable de la fermeture. Elle se découvrira alors des ennemis prêts à tout pour la compromettre.




La loi du 13 avril 1946 (dite "Marthe Richard") a-t-elle réellement fermé les maisons closes ?

Officiellement - et ce fut une grande victoire -, la loi dite "Marthe Richard" a fermé les "maisons".

En réalité, elle n'a ni mis fin à leur existence, ni entravé leur développement. En Algérie, les B.M.C. (Bordels Militaires de Campagne) ont légalement fonctionné jusqu'en 1960, date à laquelle la France a décidé de ratifier la Convention Internationale du 2 décembre 1949.

Les tenanciers ne se sont pas avoué vaincus. Ils ont alors multiplié les astuces pour contourner la loi, adressant aux autorités de déchirantes suppliques pour défendre "l'honnêteté" de leur petit commerce et les bienfaits rendus à la communauté.

Sous d'autres formes, les maisons closes ont subsisté. Des immeubles se sont transformés pour être loués ou vendus comme studios de prostitution. Les "hôtels de passe" se sont multipliés. Inventif, le proxénétisme a modernisé ses lieux - bois, voitures, bords de routes, salons de massage - et ses moyens de production - télématique et réseau Internet, téléphonie mobile, transports.

Reste que la France a franchi en 1946 un pas décisif.

Loin de remettre en cause cette loi, comme certains le préconisent, il faut exiger sa totale mise en application.


  

Voir le dossier sur la prostitution, « traite des êtres humains » sur le site


http://www.mouvementdunid.org

  

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