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Aung San Suu kyi
















Prix Nobel de la paix,

leader de l'opposition démocratique en Birmanie

(née en 1945)


Fille d'une diplomate birmane et d'un héros de la libération nationale (assassiné en 1947), Aung San Suu Kyi est née à Rangoon, juste avant que la Birmanie n'accède à l'indépendance. Elle étudie à Oxford puis entame une carrière diplomatique jusqu'à ce qu'elle rentre en Birmanie en 1988. Alors que débutent les sanglantes répressions de la junte militaire, elle s'engage au sein de la Ligue nationale pour la démocratie LND dans le "second combat pour l'indépendance nationale".

Devenue chef du mouvement et porte-parole de toute une population, elle défie la dictature militaire par un engagement non violent, influencé par la philosophie et les idées du Mahatma Gandhi et de Martin Luther King.

En 1989, son succès va amener la junte militaire au pouvoir à assigner Suu Kyi à résidence. Elle y restera pendant près de 6 ans. En dépit des importantes restrictions politiques imposées au mouvement, la LND gagne de façon incontestable les élections de 1990, avec plus de 80% des voix. Mais les militaires au pouvoir refusent le résultat des scrutins, la LND ne siègera jamais.

Suu Kyi écrit plusieurs discours et livres, et reçoit de nombreuses distinctions Aujourd'hui, elle continue passionnément son combat, assignée a résidence interdite de contacts avec ses sympathisants.

dont le prix des droits humains Rafto, le prix Sakharov, et surtout le Prix Nobel de la paix en 1991.

Après sa libération, Aung San Suu Kyi est continuellement harcelée par la junte birmane, et connaît une nouvelle période d'assignation à résidence pendant 19 mois (2000-2002), en dépit des réactions réitérées de la communauté internationale. Elle a été arrêtée une nouvelle fois le 30 mai 2003, alors en tournée politique dans le nord du pays.

Dernièrement encore lors des émeutes la junte l'a fait arrêter, relacher elle ne peut ni sortir de chez elle, ni rencontrer qui que ce soit.

Durant son enfermement elle bénéficie d'un important soutien international dont celui de neuf lauréats du prix Nobel. Elle est libérée le 13 novembre 2010, puis est élue députée le 1er avril 2012, lors d'élections partielles remportées par son parti.


En novembre 2015, son parti remporte les élections présidentielles et législatives, organisées plus librement que les précédentes. En avril 2016, Aung San Suu Kyi, qui ne peut devenir chef de l'État en raison d'une disposition constitutionnelle, est nommée ministre des Affaires étrangères, conseillère spéciale de l'État et porte-parole de la Présidence, sa position étant celle d'un chef de gouvernement de facto. Bien que la Birmanie ait entamé une transition démocratique, le gouvernement auquel participe Aung San Suu Kyi doit composer avec une armée toujours très puissante.

En 2016, elle fait l'objet de critiques à travers le monde pour sa passivité et son déni des exactions de l'armée birmane, alors qu'ONU et ONG alertent sur le nettoyage ethnique des Rohingyas.

Cette femme exceptionnelle, appelée la "Dame de Rangoon", est un symbole de courage non seulement pour les Birmans mais pour toutes les nations.

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